Du 12 au 18 décembre, Alger restera cette cité du cinéma engagé fidèle à son esprit de résistance. Cette ville qui a toujours déclamé son amour pour le cinéma le fera encore, cette fois pour une 5e édition du Festival international du cinéma d'Alger qui a été déclaré officiellement ouvert le vendredi dernier à la salle El-Mouggar par les soins du commissaire de ce festival, Madame Zehira Yahi. Ce sera donc une semaine de compétition autour du documentaire et du film de fiction avec des jurys internationaux et nationaux qui auront à statuer sur 6 documentaires et 8 fictions présentés en alternance lors de cette manifestation. La compétition est de fait déjà rentrée de plain-pied dans le concret à travers une première projection du film documentaire «Les enfants des nuages, la dernière colonie», un film de 81 minutes très applaudi, réalisé par l'Argentin Alvaro Longoria et produit par Javier Bardem autour de la question lancinante sahraouie. Pour le samedi de 11 heures à 13 heures, une table ronde sur «l'Histoire de la mémoire au service de l'engagement» a été animée par Ahmed Bedjaoui, Lam Le, Idrissou Mora Kpaï, et Claude Ribbe et modérée par Fadila Ettayeb. Dans l'après-midi a été projeté le très attendu «H'na Barra» 52 mn de Bahia Bencheikh El Fegoun et Meriem Achour Bouakkaz, suivi de «Gaz de Schiste : les lobbies contre-attaquent», un documentaire de 53 mn réalisé par Michel Tedoldi, ainsi que «La femme du ferrailleur» à 19h30, une fiction de 75mn réalisée par Danis Tanovic. Pour ce qui est de la journée d'hier, elle a été marquée par une rencontre avec les réalisateurs, la presse et le public dès dix heures puis, à 15h un documentaire de Göran Hugo Olson de 75mn intitulé «Concerning violence» a été présenté au public, suivi à 17h de «Mandela, the myth and me» de Khalo Matabane sur une durée de 84 mn puis, «Ouyoune el Haramia» de Nejwa Nejjar d'une durée de 130 minutes. La journée d'aujourd'hui sera consacrée toujours en matinée dès 10h à une rencontre entre les réalisateurs, la presse et le public pour un retour vers la salle El-Mouggar pour la projection dès 15h du film documentaire de 101 mn, «Braddock America» de Jean-Loïc Portron et Gabriella Kessler. A 17h, on assistera à la projection du documentaire de 92 mn «Examen d'Etat» de Dieudo Hamadi, qui sera suivi à 19h30 d'une fiction de Sebastian Sepulveda «Les Sœurs Quispe» (80 mn). Pour la journée de demain, mardi, le public est aussi convié comme de tradition aux rencontres entre réalisateurs, presse et public dès 10h, suivie à 15h d'une présentation du documentaire de 52mn «Mercedes Sosa, la voix de l'Amérique Latine» de Rodrigo H. Vila et à 17h du film documentaire «Gabrielle» de Louise Archambault une fiction de 97mn qui sera suivie à 19h30 d'une autre fiction de 112mn réalisée par Marc Simon Puccioni sous le titre «Comme le vent». La journée du mercredi 17 décembre 2014 sera dédiée à la rencontre avec les réalisateurs, presse et public à 10h pour ensuite être consacrée dès 15h aux projections des films «Loubia Hamra» de Narimane Mari, une fiction de 77mn suivie à 17h du film de Rachid Bouchareb «Enemy Way», une fiction de 118 minutes. Pour le final de ce festival, il sera laissé à Abderahmane Sissoko et son film de fiction de 97 mn, «Timbuktu». La journée du jeudi 18 décembre 2014 sera consacrée dès 18h à la cérémonie officielle de clôture et de remise des prix et une cérémonie d'hommage à des personnalités du cinéma disparues depuis peu comme Abderrezak Hellal ou ayant contribué à la lutte de Libération nationale comme le militant cinéaste Stevan Labudovic. Voilà donc une bien belle occasion de se régaler d'intelligence et d'images rassurantes, sur les capacités de ces cinéastes, de prouver que l'esprit citoyen existe encore et de plus belle. Les images agitées en présence faisant preuve de bonne foi. L'entrée est libre0 et les images poignantes.
