Mme Dalila Boudjemaâ, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement poursuit ses actions de mise en place des structures chargées de diverses missions dévolues à son département. Ainsi, après avoir procédé la semaine écoulée à l'installation officielle du Comité intersectoriel du suivi (CIS), chargé notamment de l'approbation des études d'aménagement et de développement des zones frontalières, Mme Boudjemaâ a effectué une opération similaire ce dernier jeudi. Ce comité s'inscrit dans la mise en œuvre de la politique nationale d'aménagement du territoire à travers le Schéma national d'aménagement du territoire (Snat 2030). Les initiateurs de la démarche estiment que «ces études constituent pour les zones frontalières, une opportunité à la correction des déséquilibres territoriaux qui les caractérisent. Elle tendent à réduire sinon à écarter les tendances négatives décelées et trouver des solutions de rééquilibrage aussi bien dans un cadre national que par d'éventuelles politiques coordonnées d'aménagement avec les pays frontaliers dans l'espace maghrébin et également avec les pays du Sud de l'Afrique subsaharienne». Sur leur lancée, les mêmes initiateurs précisent qu'ils ont ciblé le renforcement et le développement économique, social et culturel des zones frontalières. Qualifiant ces zones de potentiellement sensibles, ils ont souligné la nécessité d'arriver, à travers ce renforcement et ce développement à structurer leurs capacités de développement endogène et de surmonter leurs handicaps structurels engendrés par leur situation parfois périphérique sur le territoire national et par les effets induits de leur position géographique, afin de renforcer la cohésion du territoire national. De même qu'il est précisé dans le document émis par le Mate que l'objectif fixé à travers ces études, est de résorber ou de prévenir les phénomènes d'exclusion en adaptant les instruments de la politique d'équité territoriale aux besoins et aux capacités de ces territoires. «Habitat et équipements de base, accessibilité, accès aux services et équipements, développement et diversification de bases productives propres constituent les champs d'intervention privilégiés. L'enjeu est de créer l'attractivité de ces espaces afin de permettre à leurs populations d'y vivre», explique-t-on dans le document du ministère. C'est pratiquement dans le même sens qu'abonde le dispositif national TelBahr. Sa mise en route a été lancée ce dernier jeudi avec l'installation des membres du comité national. La cérémonie officielle a été présidée par la ministre, Mme Boudjemaâ Dalila. Cependant si, selon ses initiateurs, le CIS se positionne en opportunité à la correction des déséquilibres territoriaux, le TelBahr se veut être une assise juridique à la lutte contre les pollutions marines accidentelles. Il s'agirait aussi, affirme le rédacteur du document émis par le Mate : «d'organiser les moyens de la lutte, de structurer l'information et la sensibilisation des citoyens, de définir les modalités de coordination intersectorielle, notamment avec le commandement des forces navales et la Protection civile et d'analyser les risques et d'élaborer les scenarios». Tels sont, en tout cas, les objectifs que s'assignent les membres des deux comités «CIS» et TelBahr» dont les missions respectives ont été clairement définies. Particulièrement TelBahr élaboré après qu'il a été constaté que la côte algérienne est très exposée aux risques de marées noires et aux autres déversements de substances nocives ou potentiellement dangereuses. Le document mis sur le site du Mate révèle qu'au cours des dix dernières années, il y a eu au moins quinze cas de pollution accidentelle en mer, le long de nos côtes dont celles opérationnelles dans les ports ou à proximité. Il est précisé que : « ... fort heureusement, les cas de pollution signalés le long des côtes algériennes sont restés faibles en termes d'amplitude et rapidement maîtrisés avec les moyens disponibles», est-il souligné
