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«Doctrine Brejnev» saoudienne et rivalités régionales ethnicisées

Après l'Irak, le Soudan, la Libye, la Syrie, l'intervention militaire sous le leadership de l'Arabie saoudite au Yémen traduit la profondeur des transformations que l'ordre régional arabe a connues. Les alliances sont fluides et risquent d'être bouleversées à l'avenir. Alger doit en être consciente et être prête à faire les choix nécessaires comme lui le dictent ses intérêts nationaux lorsqu'ils s'imposent à elle aussi difficiles soient-ils.
Rivalités géopolitiques régionales A vrai dire, un grand nombre des conflits (présentés comme ethniques, identitaires, religieux) dans le monde arabe sont principalement sur l'accès aux ressources. Les enjeux au Yémen dépassent le Yémen. Le CCG cherche à contenir l'influence grandissante de l'Iran. L'intervention au Yémen est un message à Téhéran et les Etats-Unis que les pays de la région n'ont pas l'intention de rester de simples observateurs face à sa montée en puissance. Que la normalisation américaine iranienne ne se ferra pas au détriment des pays arabes. La négociation sur le dossier nucléaire sera déterminante. En 2010, l'ambassadeur des Emirats arabes unis à Washington, Yousef Al Otaiba, a estime qu'une attaque contre l'Iran est préférable à une bombe iranienne. « Une attaque militaire contre l'Iran serait un désastre ». Mais « l'Iran avec une arme nucléaire serait la plus grande catastrophe». Par conséquent, « nous ne pouvons pas vivre avec Iran nucléaire ». A ses yeux, « les Arabes sont encore plus concernés que les Israéliens au sujet d'une bombe iranienne. Après tout, l'Etat juif a prétendument sa propre force de dissuasion nucléaire, alors que les pays arabes, enfin dépendent de Washington pour les protéger ». Un ministre égyptien déclare sans ambigüité que la Iran constitue une menace pour les pays arabes et non pas à Israël. En 2006, un rapport de Washington Institute for Near East Policy va dans ce sens en faisant valoir que certains Etats comme l'Egypte, la Syrie, l'Algérie emboîteront le pas à l'Iran. L'Arabie saoudite est le pays « à surveiller», conclut en 2006 un rapport du Senat américain. « Pratiquement toutes les personnes interviewées par le personnel estiment que l'Arabie saoudite serait le pays le plus susceptible de poursuivre une arme nucléaire en réponse à une bombe iranienne». Le désaccord important porte sur la décision finale ainsi qu'à la capacité de l'Arabie saoudite à obtenir une arme nucléaire, ajoute-t-il. De hauts responsables de l'Otan ont été informés par le prince Turki al-Faisal que son pays sera contraint de « poursuivre des politique aux conséquences incalculables et éventuellement dramatiques» si les intérêts saoudiens ne sont pas en compte. Un proche du prince a sans nuance prévenu que « nous ne pouvons pas vivre dans une situation où l'Iran a des armes nucléaires et, nous, nous n'avons pas. C'est aussi simple que cela. Si l'Iran développe l'arme nucléaire, qui sera inacceptable pour nous et nous aurons à suivre leur exemple ». Inversement, Alger ne considère pas l'Iran comme une menace et lui apporte un appui diplomatique –le droit à un cycle nucléaire complet. L'Algérie semble vouloir garder ses options ouvertes en matière des technologies d'enrichissement et de retraitement. Mais ne sont ni un amis ni alliés. Il y a un mariage de raison entre les deux pays qui se traduit par une perception commune sur certaines questions internationales et régionales. Plus de divergence que de convergence dans l'ensemble. Pourtant, le résultat final de la crise du nucléaire iranienne pourrait orienter les décisions futures d'Alger en la matière. Pour le Maroc, cela ne fait aucun doute. Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Omar Hilale, a déclaré en 2006 (à l'ambassadeur américain à Rabat) que «cela provoquerait une course à l'armement dans la région et cela accélèrerait la poursuite de ce qu'il a décrit comme un programme nucléaire militaire algérien [...] Si l'Iran réussit, dans les dix ans, d'autres pays du Moyen-Orient auront la bombe et les Algériens suivront peu après». A coté de l'Arabie saoudite, l'Egypte est l'autre candidat probable. L'ancien ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a clairement fait savoir en 2009 que « si le monde arabe se trouve pris entre le marteau et l'enclume (Israël et l'Iran), il devra se chercher un bouclier ; et ce bouclier ne sera pas occidental ». Dans ce cas, d'un point de vue algérien, une arme nucléaire égyptienne serait probablement un déclencheur pour redémarrer (ou accélérer) ses biens à double usage militaire ou liés à des activités nucléaires. Outre la question des rivalités régionales, les deux pays ne s'apprécient pas vraiment et ont une relation complexe extrêmement amère teintée de ressentiment et de jalousie avec des racines historiques profondes. Dans le débat sur la réforme du Conseil de sécurité de l'ONU, Alger a clairement fait savoir qu'il n'acceptera pas que soit confié à l'Egypte un siège permanent. Mais l'Algérie n'a rien à voir avec un Etat voyou. Elle est très légaliste sur le plan international et respectueux de ses engagements internationaux. Une cascade de prolifération nucléaire au Moyen-Orient n'est pas une fatalité. Le « scénario d'effet de dominos nucléaire » sur l'Iran ne résiste pas à un examen historique. Les motivations extérieures, le « dilemme de sécurité » en particulier, n'expliquent pas à eux seules la prolifération. D'autres facteurs, comme le prestige, le type et la stabilité du régime, la situation économique, peuvent avoir autant, si ce n'est plus d'impact dans la détermination des résultats de la prolifération. Simplement dit, il existe rarement une seule explication à la décision d'une nation de se doter d'armes nucléaires. Techniquement, la différence entre le militaire et le civil est le niveau de l'enrichissement qui est en fin de compte une décision politique. Au regard de l'histoire de la prolifération, la décision d'engager un programme nucléaire militaire repose sur un certain nombre de conditions : la perception d'une menace grave pour la sécurité du pays, l'absence de garanties de sécurité crédibles, le besoin d'affirmer l'identité nationale, et disposer d'un savoir-faire et de capitaux importants. Le risque de prolifération peut se présenter dès lors que deux, au moins, de ces facteurs sont présents ; il peut être considéré comme extrêmement élevé dès lors que les quatre sont réunis. L'arsenal nucléaire israélien n'a pas, en tout cas, entrainé une course au nucléaire alors qu'il considéré comme une véritable source qu'inquiétude pour la communauté internationale et la stabilité régionale. Pour le monde arabe, l'une des menaces qui émanent de la capacité nucléaire d'Israël est son engagement parallèle à éviter la nucléarisation arabe, même si ces installations sont à des fins pacifiques -sous le contrôle de l'AIEA au moins. Pour les pays du Golfe, l'émergence de l'Iran comme une puissance régionale (nucléaire ou pas) constitue une menace à la stabilité des pays arabes du fait que les minorités chiites seront plus confiantes et s'affirmeront davantage pour améliorer leur situation. La solution dans ce cas devrait être plus de réformes accordant pleins droits aux Chiites. En tout cas, le sort des négociations sur le nucléaire iranien sera déterminant de l'avenir de la région. Dans ce contexte d'insécurité et d'instabilité, il n'est pas étonnant que le Moyen-Orient reste une région caractérisée par la croissance des forces armées nationales et des milices non étatiques, et reste l'un des plus gros clients de différents types d'armes. Sans être éphémère, cet engouement pour les armes a conduit les pays du Golfe à lancer en 2010 le plus grand plan de réarmement dans l'histoire en temps de paix. Il s'agit d'une commande de 123 milliards de dollars faite auprès des Etats-Unis, pour les quatre prochaines années, afin de faire face à l'Iran. C'est aussi la façon par laquelle les Etats-Unis visent à parvenir à un une nouvelle de sécurité post-guerre Irak susceptibles de sécuriser les flux d'énergie à l'économie mondiale. En même temps, la vente d'armes va renforcer le niveau de la dissuasion régionale et contribuer à réduire la taille des forces américaines que les Etats-Unis doivent déployer dans la région. L'objectif des Saoudiens est envoyer un message particulier aux Iraniens – qu'ils gardent une supériorité aérienne totale sur eux. Même si ces armes pourraient avoir un effet de dissuasion, cela prendra du temps. Les Américains et les Saoudiens ainsi que les Iraniens le savent. Alors que les ventes d'armes américaines aux CCG de plus en plus ne suscitent plus les réserves de l'Etat hébreu, ces transferts d'armes semblent accroitre les tensions régionales au lieu d'être un facteur de stabilisation.

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