Fin connaisseur du système de santé en Algérie, le président de l'Ordre national des médecins, Mohamed Bekkat Berkani, relève l'absence de synergie entre le secteur privé et les différents services publics de santé. «Ce sont deux systèmes qui s'ignorent», déplore-t-il. Invité de la rédaction de la Chaîne III, le Dr Bekkat Berkani estime que «le secteur privé ne remplit pas son rôle, en matière de prévention par exemple, les cliniques privées, insiste-t-il, doivent signaler les cas de maladies transmissibles et se mettre en conjonction avec les autorités sanitaires pour participer efficacement à l'élaboration des plans de lutte contre ces infections». En outre, pour la question de la sécurité sociale, l'invité de la Chaîne III se demande comment la sécurité sociale ne rembourse toujours pas les prestations fournies aux assurés par le service privé ? Pour lui, «l'assurance c'est la cotisations de tous les Algériens, donc, si vous avez une intervention chirurgicale à subir dans un établissement privé, il faut que la sécurité sociale vous rembourse au moins une partie de vos dépenses». En attendant la contractualisation, la sécurité sociale, explique-t-il, continue de verser un «forfait hôpitaux», sans savoir où va cet argent et comment il est utilisé. A propos du conventionnement des médecins «limités aux seuls malades chroniques», Bekkat Berkani rejette, également, la balle dans le camp de la sécurité sociale, qui selon lui, «n'a pas approché les médecins» pour trouver un terrain d'entente. H. M.