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L'Affaire Khalifa connaîtra son épilogue la semaine prochaine
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 06 - 2015

L'affaire Khalifa est entrée dans sa dernière phase, dimanche, avec les ultimes plaidoiries des avocats de la défense et le début des délibérés qui permettront au tribunal criminel de Blida, présidé par le magistrat Antar Menouar, de prononcer le verdict le 23 juin courant.
Durant une semaine, les avocats de la défense ont mis l'accent dans leurs plaidoiries sur l'absence de «fondement juridique aux accusations portées contre leurs clients, plaidant par conséquent l'innocence des prévenus, dont 21 sont encore en détention». Prenant la parole lors de la dernière séance conformément à la loi, Abdelmoumène Khelifa, principal accusé dans l'affaire, a «clamé» son innocence de tous les chefs d'inculpation dont il fait l'objet : «association de malfaiteurs, abus de confiance, faux et usage de faux dans des documents administratifs et bancaires, corruption, trafic d'influence, banqueroute frauduleuse». M. Khelifa a qualifié ces accusations de «paroles sans aucune preuve», réfutant sa comparaison par le parquet général à l'initiateur du projet «El-Waâd Essadek», un autre projet en échec qui a d'énormes difficultés avec la justice. Tous les prévenus impliqués dans cette affaire et à qui le juge Antar Menouar a accordé la parole, se sont accordé à nier toutes les accusations et plaider leur innocence, allant dans le sens des plaidoyers de leurs avocats, qui sont allés jusqu'à attribuer la qualité de «victimes» à leurs clients pour les uns, contester le fondement juridique des accusations pour les autres», alors que certains ont carrément plaidé leur «bonne foi». Le procès Khalifa qui a débuté le 4 mai dernier, a enregistré, à l'instar de celui de 2007, de longues séances qui ont permis l'audition des 71 accusés et plus de 300 témoins dans cette affaire dont la nouveauté réside dans la présence de l'accusé principal Abdelmoumène Khelifa. Ce dernier auditionné par le président du tribunal, avait nié tous les faits notamment la falsification des actes d'hypothèque de la villa située à Hydra (Alger) et le local à Cheraga qui ont permis l'acquisition d'un crédit bancaire pour la création de Khalifa Bank. M. Khelifa a signifié au juge qu'il n'a pas falsifié ces documents arguant qu'ils ne comportent ni sa signature ni le descriptif de la demeure et du local familial, reconnaissant, toutefois, l'existence de «dépassements» au sein de la banque deux mois après sa création en 1998. Déclarant qu'il était motivé par «sa bonne foi de servir le pays», l'ex-golden boy, a précisé que «ces détails relevaient des conseillers juridiques», ajoutant qu'il a laissé les sociétés du groupe en bonne santé financière avant son départ en 2003, dont la Khalifa Bank. Concernant la création de Khalifa TV avec ses deux chaînes, il a déclaré qu'il voulait améliorer l'image de l'Algérie à l'étranger en promouvant une image d'un pays capable de se relever de sa crise et d'aller vers l'avant». Questionné par le juge sur les raisons qui l'ont poussé à quitter le pays en février 2003, l'ex-PDG du groupe Khalifa disait qu'il voulait éviter «la confusion, le sang», insistant sur le fait de n'avoir pas laissé «une banque en faillite et que l'avenir le confirmera». D'un autre côté, de nombreux accusés se sont rétractés par rapport à leurs dépositions devant le juge d'instruction, orientés beaucoup plus vers l'accusé principal M. Khelifa. Il s'agit particulièrement des «ordres qu'il donnait permettant à ses subordonnés et ses proches de procéder à des retraits d'argent de la caisse principale sans chèques, sans enregistrer les sommes dans les opérations comptables et en usant des coupons de papier comportant sa signature. Les accusés ayant purgé leur peine depuis le procès de 2007, et entendus en tant que témoins à cette occasion, ont également, enregistré un revirement par rapport à leurs déclarations initiales et des vérités concernant Abdelmoumène Khelifa, à l'exception du directeur de la caisse principale Akli Youcef. L'ex-directeur de la caisse principale a soutenu que l'ex-PDG est à l'origine du trou financier de 3,2 milliards de dinars contenus dans les 11 écritures bancaires inter-agences. Un drame national évité : Sonatrach n'a pas fait de placements Le liquidateur judiciaire de la Banque Khalifa, Moncef Badsi, a souligné qu'il a œuvré à limiter les dégâts générés par la faillite de la banque dès mai 2003, et qui pouvaient se transformer en un drame national si le groupe Sonatrach avait procédé au dépôt de 400 milliards de dinars au sein de cette banque privée. Il a expliqué que la mission de la liquidation était et demeure complexe au vu de la situation de la banque, issue d'une mauvaise gestion et une anarchie à travers toutes les agences, le pillage et les escroqueries commis par des individus dans le but de s'accaparer des avoirs illégalement. Par ailleurs, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, a affirmé que la Banque Khalifa a atteint en 2003, un seuil déficitaire qui l'a conduite à une cessation de paiement, ce qui a motivé la décision de retrait d'agrément, avant de procéder à sa liquidation par la suite. M. Laksaci a exposé la courbe descendante des dépôts de la banque privée auprès de la BA, qui sont passés de 18,9 milliards de dinars de fin février 2003, à 5,3 milliards au mois de mars. Des propos confortés par le directeur de l'inspection générale de la Banque d'Algérie, Mohamed Khemoudj et des membres de la Commission bancaire qui ont alerté en 2004 le parquet général de la cour de Blida sur les infractions relevées au sein de cette banque, afin de prendre les mesures nécessaires. Le vice-gouverneur de la Banque d'Algérie, Ali Touati, et l'administrateur Mohamed Djellab, ont abondé dans le même sens. M. Touati a affirmé que M. Khelifa n'avait pas les qualifications requises pour gérer une banque, et M. Djellab a souligné de son côté que les crédits non déclarés sont à la cause de la faillite de Khalifa Bank. Le magistrat Antar Menouar a procédé, en outre, à la lecture des dépositions de nombreux témoins qui n'ont pu se présenter au tribunal dont certains occupaient des postes de responsabilité lors de la faillite de la banque privée. Il s'agit de l'ancien ministre du Finances, Mourad Medelci, du ministre de l'Habitat Abdelmadjid Tebboune, l'ancien ministre des Finances et ancien DG du Trésor public, Karim Djoudi, et le SG de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd. Dans la foulée des déclarations, des directeurs d'entreprise nationales ont fait état de l'«existence à l'époque de pressions de leurs tutelles pour faire des placements au sein des différentes agences de la banque Khalifa», alors que d'autres ont relevé que leur parcours professionnel a été bouleversé parce qu'ils ont assumé la responsabilité de ces dépôts. Le représentant du parquet général, Mohamed Zerg Erras, a requis des peines allant de la réclusion à perpétuité, contre Abdelmoumène Khelifa, 20 et 15 ans de réclusion criminelle pour ses proches collaborateurs, à 18 mois de prison ferme assortis d'amendes, contre les autres accusés. Des peines qui ont suscité l'étonnement des avocats dont Me Miloud Brahimi et Khaled Bourayou, puisque, ont-ils estimé, «plus lourdes que celles du procès de 2007», ajoutant que le procès «n'a rien ramené de nouveau puisque le milliardaire déchu a préféré garder le silence sur certaines vérités» vidant l'affaire de tout son contenu.

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