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Quel avenir pour la Grèce et l'Europe après le «non» ?
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 07 - 2015

1.- Question RAI-Quelle est la situation financière de la Grèce ? Réponse -AM- Les créanciers privés depuis 2010, sont marginaux, et les principales créances étant détenues par les Etats allant dans la lignée des effets de la crise économique mondiale où l'on est passé de l'endettement privé à l'endettement public dans la majorité des pays développés, en fait faisant supporter par les générations futures le poids de cette dette.
Le poids de la dette par rapport au produit intérieur brut (PIB) représenterait en 2015 entre 175/177% du PIB. Les principaux créanciers de la Grèce sont le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et les Etats membres, qui détiennent à 60% les 313 milliards d'euros de créances émises par la Grèce. Selon certaines sources, nous avons l'Allemagne 56 milliards d'euros, la France 43 milliards d'euros et l'Italie 34 milliards d'euros. Rappelons qu'en mars 2012, les créanciers ont du effacer entre/70 % de leur créance, soit 107 milliards d'euros, le premier plan d'aide s'élevant à 110 milliards d'euros, constitués de prêts bilatéraux et le second plan d'aide de 141,8 milliards d'euros, versés à travers le Fonds européen de stabilisation financière (le FESF). Au total, la Grèce a reçu près de 250 milliards d'euros d'aide, sous forme de prêts, mais qui ont fait gonfler la dette du pays du fait des taux d'intérêts composés. Aussi si le 30 juin 2015, la Grèce n'honorait pas le déboursement de 7,2 milliards d'euros dont un remboursement de 1,5 milliard d'euros au FMI, le pays serait en défaut de paiement et le référendum n'a pas changé la donne. Mais il ne faut avoir une vision de catastrophe car que représente 313 milliards d'euros où l'Europe des 27 pour environ 900 millions d'habitants a un PIB en 2014 de 17 359 420 milliards de dollars étant la première puissance économique mondiale avant les Etats- Unis d'Amérique qui ont un PIB de 16 768 100 milliards de dollars pour une population de 360 millions d'habitants ( ces deux zones concentrant plus de 40% de la richesse mondiale) sur un total mondial de plus de 78 000 000 milliards de dollars. Par ailleurs, comme leçon de la crise de 2008, pour le sauvetage des Etats, ont été créés un Fonds européen de stabilité financière (FESF) et un Mécanisme européen de stabilité (MES) ainsi que pour les banques, un mécanisme de résolution avec un fonds associé afin que les crises bancaires ne se transforment plus en crise de la dette. C'est la vision de certains experts à Bruxelles pour qui , la zone euro est mieux armée pour résister aux risques de contagion en cas de sortie de la Grèce, mais c'est une hypothèse dans la mesure où actuellement , personne ne saurait prévoir la réaction des marchés et leur évaluation du risque politique pour l'ensemble de l'Union européenne. Et C'est ce facteur stratégique faut étudier c'est-à-dire la manière nouvelle de construire l'Union européenne où a été privilégié la monnaie au détriment du Social. Je pense qu'avec la crise grecque plus rien sera comme avant. 2.- Question RAI -L'impact du Non et les créanciers ne vont-ils pas punir la Grèce ? Réponse –AM- Le chef de gouvernement grec Alexis Tsipras a sacrifié son ministre des Finances qui avait critiqué ouvertement les créanciers et notamment l'Allemagne et avait affirmé que le «Non» ne signifiait pas le retrait de la Grèce de l'Europe, et qu'il entendait négocier tenant compte de la situation difficile de la Grèce. Avant le référendum il réclamait une décote de 30% de la dette grecque et une période de grâce de 20 ans, un scénario difficilement réalisable pouvant tout juste aller vers une restructuration de la dette à moyen et long terme sous réserves de réformes structurelles. C'est que les deux restructuration de la dette privée, de 2011 et 2012, n'ont pas permis de réduire le taux d'endettement du pays, le PIB s'est effondré, le taux de chômage et la paupérisation se sont accrus, et ce que l'on oublie souvent le taux d'endettement a mécaniquement gonflé du fait que le taux d'intérêt pratiqué à la Grèce est souvent deux à trois fois le taux pratiqué pour l'Allemagne et France rentrant les primes de risques et finalement l'on s'est retrouvé dans l'impasse. Pour revenir à votre question, et c'est l'hypothèse la plus dramatique que je ne souhaite pas au peuple grec, c'est l'asphyxie financière où la banque européenne n'alimenterait plus les banques grecques rendant difficile le paiement des fonctionnaires et des salariés, et à terme la mise en faillite de la Grèce. Cela reviendrait à des révoltes sociales qui pousseraient à la démission l'actuel chef de gouvernement. 3.- Question RAI -Et la sortie de l'Euro ? Réponse –AM- La sortie de la Grèce de la zone euro aurait un impact négatif sur l'avenir de l'Europe , existant des maillon faibles avec l'apparition des partis populistes comme le PEN en France, dont le Portugal, l'Espagne , l'Italie et en dernier lieu la France. N'oublions jamais que les nationalistes chauvinistes sont nés des crises comme cela a été le cas pour Hitler en Allemagne et Mussolini en Italie, effet de la crise de 1929 avec toutes les conséquences dramatiques que l'on a connu. Sortir de l'euro c'est avoir sa propre monnaie –cela mettra du temps- les expériences historiques montrant que cela conduit à des rationnements comme en économie de guerre, et à un processus inflationniste à deux chiffres qui pénaliserait encore plus les couches les plus défavorisées Mais est ce que cela résoudra les problèmes fondamentaux, j'en doute.

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