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Bilan et axes directeurs de la relance économique pour l'Algérie entre 2015 et 2020
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 07 - 2015

Au moment ou avec la chute du cours des hydrocarbures, posant la problématique de la sécurité nationale, l'Algérie risque de connaître d'importantes tensions budgétaires, nécessitant un front social interne solide, tenant compte des différentes sensibilités sociales grâce à un dialogue productif au profit exclusif de l'Algérie et une réorientation urgente de la politique socio-économique afin d'éviter le drame des impacts des année 1986. J'ai jugé utile de mettre à la disposition du large public l'audit réalisé sous ma direction, assisté de 20 experts internationaux (économistes-sociologues-juristes-ingénieurs), remis au Premier ministre le 15 janvier 2013 en six volumes (900 pages) que certains, soi-disant experts qui ont induit en erreur l'opinion publique en maintenant un autre discours mais n'étant pas crédible.
Excepté les hydrocarbures, de certains segments des télécommunications, de quelques sociétés mixtes, le secteur étranger productif est marginal. Paradoxalement, l'Algérie fait alors massivement appel à l'assistance technique et aux firmes étrangères en même temps qu'elle les encadre dans le cadre de la règle des 49/51% instauré par la loi de fiances 2009, généralisée aux banques en 2010. 4.-Impacts de l'actuelle politique : les résultats de cette politique sont désormais nettement perceptibles sur plusieurs aspects stratégiques de l'économie algérienne. Il ne faut pas avoir une vision de sinistrose. Des réalisations mais des insuffisances qu'il s'agit impérativement de corriger: constat et recommandations. Le comportement actuel est de type « semi-rentier » et ne recherche pas la réforme en profondeur de l'économie. La rente pétrolière génère plusieurs effets pervers de l'économie à son seul profit, ce qui renforce encore davantage la monoculture énergétique du pays. La surévaluation de la monnaie (de facto indexée sur le dollar). La facilité d'importation des biens alimentaires et des produits manufacturés rendus artificiellement moins coûteux. La diffusion du ‘'syndrome hollandais'' dans l'industrie nationale drainée de ses ressources au profit des hydrocarbures avec l' utilisation de la manne pétrolière pour éviter la vraie restructuration des entreprises qui reportent leurs problèmes économiques sur les banques (puis sur le Trésor public, et l'Etat et celui-ci sur les banques internationales, voire les fournisseurs). La dépendance technologique s'accentue avec le choix de solutions globales (produit ou bien clés en main) et d'origines nationales trop diversifiées (la plupart des fournisseurs de l'Est ont disparu). Ce système par croissance externe demande des capacités fortes de management que l'Algérie ne possède pas encore et donc ne lui permet pas de maîtriser seule son propre modèle d'industrialisation. Par ailleurs, ces concepts sont conçus autour de produits qu'il faut faire évoluer et qui se heurteront aux traditionnels accords exclusifs de distribution des grands groupes, lors de tentatives d'exportation. 5-Cette politique a finalement débouché sur l'engrenage d'une triple dépendance financière levée avec le rebond du cours des hydrocarbures entre 2002/2008 où l'Algérie a épongé une grande partie de sa dette extérieure, pétrolière et technologique: constat et recommandations. L'orientation quasi exclusive de cette industrie sur la substitution des produits importés a généré des déperditions et les surcoûts classiques liés à une non optimisation des capitaux investis. Par ce phénomène, l'Algérie s'est insérée (malgré elle) dans la division internationale du travail comme fournisseur exclusif d'énergie. La configuration autarcique de l'industrie et son caractère politique ont renforcé sa dépendance envers les seuls produits commercialisables avec ses principaux partenaires commerciaux (le brut, puis le gaz). Les exigences de l'outil réalisé ont accru la dépendance à l'égard des cours et des revenus pétroliers, seule source de flux financiers externes. Le lancement de capacités industrielles a nécessité la mise en œuvre de contrats « clés – ou produits en main », avec recours aux techniques étrangères d'où :-dépendance technologique (pièces de rechange, maintenance et formation) ; multiplicité des processus liés aux différents pays à l'origine des lignes de crédit et problèmes de propriété industrielle et de licences pour permettre l'évolution des produits, qui en général n'a pas été rénovée, ce qui a creusé l'écart technologique et favorisé les produits importés. L'industrie souffre d'une faible rentabilité et d'importants surcoûts propres aux économies dirigées et les systèmes de prix sont souvent déconnectés de la conjoncture économique. Les systèmes d'approvisionnement ou de négociations contractuelles nées du code des marchés publics sont lents et coûteux. La vocation sociale des entreprises s'est allégée mais a fortement imprégné les mentalités. Les systèmes de cooptation des personnels entraînent des sureffectifs et une gestion laxiste. La grande industrie a insuffisamment contribué au développement du tissu industriel et a parfois utilisé son statut public pour croître sans considération pour la réglementation. La plupart des grands complexes ont cherché à tout intégrer non seulement les activités industrielles classiquement sous-traitées, mais aussi des fonctions aisément disponibles sur le marché (nettoyage, gardiennage, restauration...). Ce n'est que sous la pression économique qu'elles ont tardivement externalisé ces activités et parfois avec succès. La faible considération pour l'environnement va générer de graves difficultés pour attirer des groupes internationaux qui connaissent parfaitement l'évolution de la jurisprudence internationale. L'interprétation unilatérale de la réglementation a également généré des abus qui peuvent demain générer des contentieux internationaux comme en témoigne les nombreux litiges dont ceux de Sonatrach à l'international et l'importance de la sphère informelle (propriété intellectuelle) 6-La gestion actuelle du commerce extérieur, héritée du système passé entrave le fonctionnement de l'industrie, y compris à l'exportation: constat et recommandations. L'objectif de protection de l'industrie naissante a généré une gestion bureaucratique des procédures d'importation qui est devenu un terreau pour de nombreuses pratiques non conformes. L'adhésion de l'Algérie à l'OMC serait un signal fort pour simplifier ce système obsolète mais les habitudes prises ont généré des monopoles lucratifs et puissants qui seront lents à disparaître ou à contourner. Les formalités de contrôle des changes restent encore largement interprétées par le personnel des banques qui garde la nostalgie de la puissance de son rôle de contrôleur. Concernant l'investissement étranger, les multinationales recherchent classiquement des avantages comparatifs pour produire de façon compétitive pour un marché local solvable mais aussi vers un marché régional et/ou mondial, en intégrant leurs capacités commerciales et productives, d'où l'importance de l'intégration du Maghreb pont entre l'Europe et l'Afrique où l'Algérie pourrait trouver des avantages comparatifs. Le modèle à dominance étatique à taux d'intégration verticale élevé va à l'opposé des nouvelles mutations mondiales. Les lourdeurs bureaucratiques (délais de négociation et de mise en place) et l'incertitude juridique (taux douaniers, fiscalité, réglementations) ont encore renforcé l'image d'un marché difficile et fermé, isolant l'Algérie des nouvelles mutations mondiales. Le problème essentiel à résoudre est la mise en place de subventions ciblées budgétarisées par le parlement afin d'éviter des transferts artificiel des bénéfices par les prix de cession visant l'optimisation fiscale vers les lieux fiables et peu imposés, la distorsion de la concurrence, le monopole, source de surcouts. Il s'agira d'améliorer le système d'information (limitation de l'accès aux données nationales pour les sociétés étrangères), éviter la distorsion des systèmes fiscaux- la distorsion dans l'accès aux données technologiques. 7.-Le fait marquant en ce XXIème siècle, est l'internationalisation des économies qui rend obsolètes les systèmes autarciques: constat et recommandations. La politique des Etats est souvent un dosage voire une oscillation entre libéralisme et interventionnisme excessifs. Dans la plupart des pays, l'Etat a largement réorienté son action. L'impulsion, la coordination dominent désormais les politiques directives ou l'intervention directe dans le processus de production. De maître d'œuvre, l'Etat évolue vers un rôle d'organe de régulation par un certain nombre de leviers dont il reste maître (taux du crédit, taux de change, déficit budgétaire, poids de l'impôt et des services publics...) et de réglementation (commerce, taxes, télécommunications, transports, droit du travail...). La globalisation économique a été impulsée par les multinationales puis par les Etats ; désormais elle devient un phénomène politique et économique copié par les Etats eux-mêmes pour les grands secteurs stratégiques. Ce sont les Etats souverains qui signent les accords créant un cadre propice aux échanges (CEE, Asean, Mercosur). Les organismes supranationaux assurant souvent l'application des règles entre les partenaires. Ainsi, l'OMC , à laquelle veut adhérer l'Algérie est une institution chargée d'appliquer une législation et d'arbitrer les conflits entre les Etats membres par l'intermédiaire de l'ORG ( Organe de règlement des différents). Cela ne saurait signifier la fin du rôle de l'Etat mais un rôle stratégique dans la régulation. La problématique de la mondialisation implique une politique d'ouverture de l'Algérie qui doit aborder les questions sous un autre angle. L'insertion dans l'organisation internationale de l'industrie et des services, est une urgence pour l'Algérie qui ne commence que progressivement (à partir des hydrocarbures) à s‘adapter avec les mesures d'appui nécessaires :-développement de la concurrence globale ; développement de la concurrence sur les marchés intérieurs ; accès aux marchés extérieurs -Importance accrue de la recherche-développement et de la technologie dans les stratégies d'entreprise ; concurrence régionale à assurer, participation des systèmes d'approvisionnement internationaux (global sourcing) ; développement des PME/PMI à l'exportation ; -accroissement des investissements internationaux ; accords de coopération et exploitation de licences ; prise de conscience des notions d'engagements de niveau de service, de qualité, du juste à temps et participation aux nouveaux réseaux mondiaux : logistique, Internet, financiers, distribution. La CEE est le premier partenaire et surtout son principal débouché à l'exportation tandis devant tenir compte que les USA (gaz/ pétrole de schiste) représentant environ 20% des recettes de
Sonatrach seront de rudes concurrents notamment sur le marché européen dès 2017. Pourtant, dans un contexte de ralentissement économique, l'Algérie maintient toutefois son programme de réformes structurelles tout en essayant d'atténuer leur coût social. Dans le cadre de son adhésion à la CEE et éventuellement de son adhésion à l'OMC, l'Algérie est tenu d'ouvrir son champ de coopération multilatérale ce qui devrait renforcer encore les échanges croisés notamment en prenant des engagements sur le démantèlement de ses protections douanières ( reportés à horizon 2020 au lieu de 2017) et l'ouverture graduelle de son marché avec notamment la réduction des quotas à l'importation pour les produits agricoles ; la mise en place d'un taux douanier maximal pour les produits industriels ; un accord sur les technologies de l'information ; la libéralisation du commerce des services et de l'accès au marché des services impliquera un champ large de partenariats multilatéraux tant régionaux qu'européen ; le renforcement de ses réformes structurelles dont la privatisation et la démonopolisation, dépassant le cadre d'un secteur public hypertrophié par rapport au secteur privé, de revoir ses normes de gestion. C'est que l'Etat algérien dépense 2 fois plus que la moyenne des pays émergents pour avoir deux fois moins de résultats économiques et sociaux et de lutter contre la sphère informelle représentant plus de 50% de la superficie économique. Le système de droits douaniers conçus comme freins à l'importation avec des montants excessifs doivent être modernisés en fonction de l'adhésion à l'OMC. Actuellement, ils favorisent la fraude et l'économie informelle. (Suivra)


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