L'une des plus grandes tribus des monts de l'Ouarsenis, Ouled Sidi Abderrahmane, relevant de la commune de Lardjem, organise son festival national populaire. La waâda va rassembler aujourd'hui une population qui partage généralement les mêmes origines ou habite la même région, ce qui est le cas dans les autres wilayas de notre valeureux pays, selon les enfants de Sidi Abderrahmane. Dans la wilaya de Tissemsilt, cette manifestation des grandes retrouvailles porte souvent le nom d'un wali (un saint) ou un marabout. El Waada était jadis un grand événement commercial (d'ailleurs jusqu'à maintenant) où les gens proposaient aux invités les traditions des ancêtres le couscous «El Djefna», le miel, le lait, les dattes, le thé et autres plats de la région. Tout se déroule dans les bonnes conditions dans un village de tentes avec une piste réservée aux 150 cavaliers de la fantasia venus des 12 groupes des wilaya limitrophes. Au menu de cette importante rencontre qui se déroule au milieu du paradis de l'Ouarsenis, sont prévues des danses folkloriques, des visites guidées sur les sites historiques, la cascade El Kattar et les jeux traditionnels. La Waâda de nos jours, c'est une continuité de celles d'autrefois, seulement sans troc et surtout pour que tout le monde se rassemble des différentes régions et partagent des moments forts avec du folklore, de la fantasia et de la générosité des tribus qui organisent la manifestation de vendredi àsamedi où il y a que la baraka qui existe et notamment beaucoup de couscous et du thé servi à tous les visiteurs et à tout moment jusqu'au maârouf de l'après-midi de vendredi après la prière d'El-Asr : un rassemblement des chouyoukhs des tribus qui demandent lors de cette grande manifestation la grâce d'Allah et sa bénédiction, priant Allah pour qu'Il porte prospérité et joie à notre pays et à toute l'humanité. A une dizaine de kilomètres de la commune de Lardjem, la tribu de Sidi Abderrahmane, connue par Ouled Mekhaldia qui marque ce grand événement chaque année avec la participation des grandes chouyoukhs venus des quatre coins du pays. Le programme comporte des chants à la louange du Prophète, des danses et le baroud à travers les différents coins du lieu. Il y a aussi la selqua, qui est la récitation des 60 versets du Coran, qui aura lieu à chaque occasion. La zaouïa comporte de grands lettrés, des enseignants, des professeurs universitaires qui œuvrent au développement de ce riche patrimoine qui reste un acquis à préserver.
