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Vers un risque d'épuisement des réserves
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 09 - 2015

Les impacts de la baisse des cours des hydrocarbures en Algérie dictent l'urgence d'une vision stratégique. A défaut, le pays court le risque d'épuisement du Fonds de régulation des recettes, dès 2016, et des réserves de change à l'horizon 2020.
Le cours le Brent a été coté, sur la période allant du 8 au 10 mars 2015 dans une fourchette oscillant entre 59 et 60 dollars, tandis que le WTI s'est situé entre 49 et 50, les légers écarts, étant dues essentiellement aux fluctuations des cotations dollar/euro (1,0877 le 09 mars 2015). En ce mois de mars 2015, l'Algérie reste une économie rentière. Les recettes de Sonatrach se sont établies à environ 760 milliards de dollars entre 2000/2014 et les importations à 575 milliards de dollars, la différence étant les réserves de change actuelles. Or, puisqu'à un cours supérieur à 85 dollars moyenne annuelle 2014 les recettes de Sonatrach ont été de 59 milliards de dollars en 2014, les recettes de Sonatrach (les exportations hors hydrocarbures étant marginales) sur la base d'un baril de 60 dollars le baril (le prix du gaz étant indexé sur celui du pétrole), nous aurons environ 35/40 milliards de dollars. Sur la base d'un baril de 70 dollars entre 40/45 dollars. Les réserves de change se sont établies selon la banque d'Algérie à 185,273 milliards de dollars à fin septembre, contre 193,269 milliards de dollars à fin juin, non compris les réserves d'or, la totalité des réserves, à fin septembre 2014 en valeur, y compris l'or, seraient d'environ 192 milliards de dollars. On ne peut recevoir 40 milliards de dollars et sortir 80 milliards de dollars. Maintenir le rythme des importations, suite à l'importance de la dépense publique, soit une sortie de devises de 75/80 milliards de dollars, risque d'aboutir à un assèchement des les réserves de change, notamment en cas d'un maintien d'un baril entre 60/70 dollars dans trois années et à 80 dollars dans cinq années. L'Algérie fonctionnant sur la base d'un cours entre 110/120 dollars (budget de fonctionnement et d'équipement). Concernant le Fonds de régulation des recettes, souvent invoqué comme amortisseur de chocs, la loi de Finances 2015 prévoit des recettes budgétaires de 4 684,6 milliards de dinars (46,846 milliards d'euros) et des dépenses publiques de 8 858,1 mds de dinars, un budget établi en réalité sur la base de dépenses de 120 dollars (37 dollars de référence étant un artifice comptable), soit un déficit budgétaire de 4 173,3 mds de dinars, soit au cours établi par la loin de Finances (79 dinars un dollar) plus de 52 milliards de dollars qui devait être alimenté par le Fonds de régulation des recettes. Or, selon le rapport récent de la banque d'Algérie, le niveau du Fonds de régulation des recettes FRR a chuté de 5 238,80 milliards de dinars à fin décembre 2013 à 4 773,51 milliards de dinars à fin mars 2014. En cas de maintien de l'actuel rythme de la dépense publique, il tendra vers zéro dans moins de 36 mois. Pour un nouveau modèle de consommation énergétique Car il serait hasardeux de croire à une remontée spectaculaire du cours du pétrole entre 2015/2020, devant s'établir uniquement pour 2015 entre une fourchette de 60/70 dollars. Les fondamentaux sont la croissance de l'économie mondiale notamment des pays émergents actuellement en berne, la future structuration de l'économie mondiale, (l'environnement étant pris en charge) et les enjeux géostratégiques, les spéculations financières n'étant que les conséquences et non les déterminants. Calcul hasardeux des ingénieurs algériens ignorant les mutations énergétiques mondiales, dont certains parlent d'un retour à 140 dollars, d'autres à 200 dollars partant d'un modèle de consommation énergétique linéaire, devant faire confiance au génie humain loin de l'esprit rentier. La structuration du nouveau modèle de consommation énergétique mondial va vers un bouquet énergétique (Mix énergétique) qui devrait subir de profondes modifications structurelles sans compter les nouvelles technologies qui abaisseront les coûts des énergies traditionnelles et l'apparition de nouvelles énergies, les experts misant entre 2030/2040 sur l'hydrogène. Comme il est faux de raisonner à prix courants- ce qui n'a aucun sens économique- on doit donc raisonner toujours à prix constants. Un baril de 25 dollars, selon les tableaux réactualisés de l'AIE en termes de parité de pouvoir d'achat mondial (évolution des prix de production et de consommation, évolution de la cotation du dollar, de l'euro) est l'équivalant de plus de 90 dollars à fin 2014, à prix constants. L'Algérie doit tenir compte du marché mondial de l'énergie et imaginer un nouveau modèle de consommation énergétique. Diversifier l'économie Selon le ministre de l'Energie, la consommation intérieure entre 2013/2014 est de l'ordre de 35 milliards de mètres cubes de consommation intérieure, l'Algérie étant un des pays au monde qui subventionne le plus les carburants, allant au rythme de la consommation et des prix actuels vers 75/80 milliards horizon 2030 et un quadruplement horizon 2040, soit 140 milliards de mètres cubes gazeux devant produire, et en appliquant uniquement un taux de 30% de réinjection 182 milliards de mètres cubes gazeux uniquement pour la production intérieure. Ce, d'autant plus que l'extrapolation d'exportation de 85/100 milliards de mètres cubes gazeux est incertaine. Selon les rapports de Sonatrach, entre le GNL et le GN, les exportations en volume physique ont été 59,7 milliards de mètres cubes gazeux en 2009 et 57,3 en 2010. En 2011, l'Algérie a exporté 35,7 en GN et 16,4 milliards de mètres cubes gazeux en GNL soit 52,1 ; en 2012 environ 37,3 de GN et 14,5 milliards de mètres cubes gazeux en GNL, soit au total 51,8 milliards de mètres cubes gazeux ; en 2013 environ 32,7 en GN et 16,5 milliards de mères cubes gazeux en GNL soit 49,2 milliards de mètres cubes gazeux. Pour 2014, nous avons 16,8 milliards mètres cubes gazeux de GNL et 27 milliards de mètres cubes gazeux de GN, donc 43,8 milliards de mètres cubes gazeux soit une baisse de 16,75% par rapport à 2009. Le problème est posé face à la forte demande intérieure : concurrence, hausse des coûts, baisse de la demande internationale notamment européenne ? Le problème central est de définir le futur modèle de consommation énergétique allant vers un MIX énergétique (bouquet énergétique). Il s'agit de ne pas privilégier une énergie aux dépens d'autres, afin de ne pas polluer le paysage médiatique, laisser aux experts le soin de débatte scientifiquement et tenant compte des nouvelles mutations énergétiques mondiales au sein d'une commission indépendante, sous l'autorité du président de la République ou du Premier ministre incluant la société civile, présidée par une personnalité indépendante qui n'a pas pris une position tranchée sur le gaz de schiste. C'est ce j'ai recommandé dans le dossier élaboré sous ma direction, remis au Premier ministre Sellal le 25 février 2015 intitulé «Gaz/pétrole de schiste : opportunités et risques». C'est un rapport équilibré, incluant divers points de vue d'experts nationaux de plusieurs années d'expérience sur le terrain, ainsi qu'aux experts étrangers, toutes sensibilités confondues pour une appréciation objective, devant privilégier sur ce dossier sensible le dialogue productif en impliquant la société. En bref, l'objectif stratégique, devant privilégier uniquement les intérêts supérieurs du pays, est de diversifier l'économie algérienne, en impliquant et en combinant tant la transition économique qu'énergétique. Cela suppose de profondes réformes structurelles, renvoyant à l'Etat de Droit et à la bonne gouvernance.

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