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Le bras de fer
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

L'entrée de la Russie sur la scène syrienne a provoqué un bouleversement géopolitique dans les affaires du monde. On commence à s'en rendre compte lorsque, le 28 septembre, le président Poutine de la Russie a déclaré dans son discours à l'ONU que la Russie ne peut plus tolérer la politique vicieuse, stupide et vouée à l'échec de Washington qui a déclenché le chaos qui s'est déversé sur le Moyen-Orient et maintenant l'Europe. Deux jours plus tard, la Russie a pris la situation militaire en main en Syrie et a commencé la destruction des forces de l'Etat islamique.
Les observateurs de tous bords s'accordent sur le fait que la priorité actuelle est la lutte antiterroriste. Or, au moment où la Russie mène des frappes contres les terroristes de tous bords en Syrie, Washington semble faire de la discrimination entre les «bons» et les «mauvais» terroristes. Deux approches différentes du problème qui nécessite un éclairage de ce bras de fer entre ces puissances. Cela dit, la question qui reste en suspens est de savoir si les Etats-Unis devraient coopérer avec la Russie contre l'EI, ou au contraire intensifier le conflit ? Apparemment, on a assisté à un duel discursif opposant les président Poutine et Obama lors de la tenue de la 70e Assemblée générale annuelle des Nations unies. Dans son discours, Obama a tenté de dépeindre les guerres agressives et les interventions militaires de Washington en Afghanistan, en Irak, en Libye, en Syrie et ailleurs comme des efforts visant à faire respecter le droit international et à promouvoir la diplomatie pacifique. Citant les actions de la Russie en Ukraine et son soutien pour le régime de Bachar Al-Assad en Syrie, il a accusé le gouvernement Poutine d'être un hors-la-loi international et une menace à la paix mondiale. De son côté, Poutine a souligné les conséquences catastrophiques des guerres de changement de régime menées par Washington, qui ont transformé un pays après l'autre en sanctuaire pour les organisations terroristes islamistes telles que l'Etat islamique en Irak et au Levant (EI). Il a défendu le régime d'Assad comme un rempart contre l'EI et a proposé une nouvelle coalition pour lutter contre l'EI qui comprendrait l'Iran et la Syrie ainsi que les puissances occidentales et leurs alliés du Moyen-Orient. Les contradictions et la confusion générale sapant la politique américaine se font notamment ressentir dans le fait qu'après avoir fustigé la Russie, Obama a fait marche arrière plus loin dans son discours et a déclaré qu'il était prêt à négocier avec la Russie et l'Iran, les deux principaux alliés d'Assad, sur le sort de la Syrie Aussi, articulant un changement tactique dans la politique de son administration, Obama a indiqué que, bien que tout règlement doive inclure le départ de Assad, le président syrien pourrait rester au pouvoir pendant une période transitoire indéterminée, et des éléments du régime baasiste actuel pourraient être inclus dans le gouvernement qui lui succéderait. Ce n'est pas un secret que ce changement de politique reflète un affaiblissement général de la position américaine dans la région. Dans ce sens, Spoutnik News rapporte que certains conseillers en sécurité de haut niveau de Obama lui ont conseillé de retirer les forces militaires de la Syrie et de renoncer à son plan pour renverser Assad. Ils lui ont conseillé de coopérer avec la Russie afin d'endiguer le flot de réfugiés qui est en train de submerger les vassaux de Washington en Europe. L'afflux de populations indésirables est en train de sensibiliser les Européens sur le coût élevé de la mise en œuvre de la politique étrangère des Etats-Unis. Les conseillers ont dit à Obama que l'idiotie de la politique des néoconservateurs menace l'empire de Washington en Europe. Plusieurs commentateurs, tels que Mike Whitney et Stephen Lendman, ont conclu, à juste titre, qu'il n'y a rien que Washington puisse faire contre les actions russes contre l'Etat islamique. Le plan des néoconservateurs pour une zone d'exclusion aérienne des Nations unies sur la Syrie afin de faire partir les Russes est une chimère. Aucune résolution ne sortira de l'ONU. En effet, les Russes ont déjà établi de facto une zone d'exclusion aérienne. Poutine, sans aucune menace verbale, ni aucune insulte, a résolument changé l'équilibre des puissances, et le monde le sait. Le seul résultat côté américain est la démonstration de l'impuissance de Washington. Obama serait-il prêt à collaborer avec la Russie pour détruire, au lieu de le parrainer, le terrorisme au Moyen-Orient qui envoie des vagues de réfugiés en Europe ?

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