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Une commune qui mérite beaucoup plus d'attention
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

Blottie au pied du mont Asfour et surplombant le territoire marocain, la commune de Beni Boussaïd à 25 km de Maghnia et 75 km du chef-lieu de la wilaya de Tlemcen, se meut au gré des paradoxes qui illustrent la vie quotidienne des citoyens. 329 000 km2 de superficie, 40 km de frontières avec le pays voisin, 14 000 âmes.
Autant d'atouts pour une commune qui pourtant ne réussit toujours pas à s'extirper de sa réputation peu flatteuse : c'est que Beni Boussaïd, composée de plusieurs tribus berbères, en raison de son souk de Zouia et de sa proximité avec le Maroc, rime inéluctablement avec la contrebande. Simple raccourcis pour les esprits rétrogrades. Région montagneuse, la nature ne l'a pas doté de ressources qui lui aurait permis de se prendre en charge. Et pourtant... en foulant le territoire de la commune, on est acceuillie par une route serpentée qui monte jusqu'à atteindre le firmament, puis redescend brusquement. Des maisons de campagne suspendues à des collines, comme des grappes de raisin ramolies. Ouled Moussa, Sidi Mebarek, Abouyene, Mohammed Salah, Hidess, Roubane, Iraghrib. Les bourgades à insonance amazighe se suivent et... se ressemblent. Vivant des produits de la terre et de l'élevage, humbles et dignes, les villageois ne se plaignent pas toujours de leurs conditions de vie, «Quoique nous soyons des ruraux, nous pouvons prétendre qu'on n'est pas loin de la vie citadine, si l'on se réfère aux commodités dont on dispose dans notre vie de tous les jours», affirme sûr de lui, Mohammed un sexagénaire, tenant une boutique d'alimentation générale. Il est vrai que malgré sa configuration géographique, Beni Boussaid, lorsque l'on parle de développement local, n'est pas restée à la traine des autres communes limitrophes, mais beaucoup reste à faire. Le marché noir et la contrebande Cette situation n'est pas une énigme pour le commun des mortels. Le marché noir et la contrebande existe dans cette région depuis de longues années. Il est pratiqué par plusieurs couches de la société et de tous les âges. Le commerce du vestimentaire est le plus réputé. Au moment où nous avons engager une discussion avec des jeunes de cette localité, des véhicules de types Mercedes, Renault 25 et 21 filent dare-dare plus à l'ouest, soulevant une poussière humide. Interrogeant ce groupuscule de jeunes sur la destination de ce convoi suspect, ils nous rétorquent avec un sourire narquois : « Tu sais bien que les Algériens aiment voyager, d'ailleurs même le président de la république l'a dit aux télévisions étrangères», sauf que dans les parages on n'a pas besoin de visa ni de passeport pour visiter l'étranger. Développement agricole Seule alternative au commerce illicite, le trafic de tous genres, et d'autres freins au développement, c'est de canaliser toutes les forces envers le développement de l'agriculture, source intarissable qui peut rendre la fierté aux populations par la résorption du chômage envers les jeunes de la commune de Beni Boussaïd. Les habitants de cette commune et à travers ses douars à l'exemple de «Roubane», manifestent beaucoup de volonté à s'occuper de l'agriculture seul facteur de richesse qui va à l'encontre de la contrebande et du trafic. Les grandes surfaces agricoles qui font la fierté de la commune, ont vu la plantation d'oliviers et de la meilleure qualité prédestinés à la fabrication de l'huile d'olive. La commune frontalière en manque d'un potentiel de développement dans tous les domaines sensibles, alors que les élus de l'APC n'attendent que le feu vert des autorités de la wilaya pour mettre à leur disposition tous les moyens nécessaires pour que le declic de développement se met en marche pour cette commune frontalière du Maroc qui la sépare de la ville d'Oujda que de 15 km. Cette commune aspire à sa part de développement comme le reste des communes de la wilaya de Tlemcen qui ont connu un grand essor, afin que ses habitants puissent enfin jouir d'une vie meilleure sans se sentir marginalisés. Le secteur de la santé Le secteur sanitaire à Beni Boussaïd enregistre un déficit, car la commune dispose que d'un centre de santé seulement et la population qui est en nette croissance a besoin d'une polyclinique et d'une maternité afin de soulager la pression qui s'exerce sur l'hôpital de Maghnia où sont évacués tous les malades de Beni Boussaid. «Nous avons besoin d'une polyclinique et d'une maternité, parce que dans ce domaine nous dépendons toujours de Maghnia avec tous les problémes que nous vivons en cas d'urgence. Savez vous qu'en 1947 l'administration coloniale avait retenu trois hectares à Djebel Asfour pour édifier un sanatorium qui prendrait en charge les malades des poumons de toute la wilaya», nous dira un vieil homme originaire de Zouia. Le renforcement des structures de la santé et leur dotation en matériel et spécialistes est plus que nécessaire. Dans certains villages rattachés administrativement à cette commune, les centres de soins sont ouverts uniquement pour les pansements et injections. Les jeunes et le chômage Les 30 postes de travail destinés à l'APC qui relèvent de l'agence nationale de l'emploi est une bouffée d'oxygène, mais il reste le problème de leur affectation, car tous les postes ne peuvent pas être affectés au siège de l'APC qui ne renferme que quelques bureaux. Tous les éfforts seront déployés pour que ces postes soient affectés uniquement vers les établissements primaires en l'absence de structures étatiques telles que l'administration des impôts, ADE, Sonelgaz etc... qui peuvent donner un vrai essor à l'emploi et le recrutement des jeunes à Beni Boussaïd et atténuer la pression administrative qui pése sur la ville de Maghnia du fait que chaque jour, les habitants de Beni Boussaïd se déplacent pour leurs papiers administratifs. La commune est dépourvue également d'un centre d'apprentissage où les jeunes manifestent un engouement particulier pour s'inscrire et apprendre un métier afin de parvenir à gagner leur vie honnêtement et en conséquence, corriger la visée de la contrebande qui a obnubilé tous les jeunes de la commune. Le filet social 160 jeunes environ sont employés dans le cadre du filet social et touchent 3 000 DA par mois. La majorité de ces jeunes souhaitent une titularisation dans leur poste de travail y compris l'assurance pour prétendre à une retraite en fin de carrière. Parmi eux des jeunes travailleuses dans les cantines scolaires. Ce chiffre est insignifiant du fait que les besoins sont énormes pour une population qui compte parmi elle des veuves et des orphelins qui ont droit à cette allocation dans le cadre du filet social. Ces populations, sont réparties à travers les localités de Sidi M'barek 4 000 habitants, Roubane 1 800 habitants et Mohammed Salah 1 600 habitants. Le problème de l'oléiculture La vente des récoltes d'olives de production locale a connu de vrais problèmes de commercialisation du fait de la contrebande de ce produit au Maroc qui inonde le marché. Mais cette conviction n'a pas découragé les citoyens de s'intéresser à l'agriculture afin de redonner à cette région son statut d'antan et par conséquent, faire estomper l'ardeur de la contrebande. Les pouvoirs publics, songent à apporter leurs aides aux agriculteurs pour développer l'arboriculture et l'oléiculture à Beni Boussaid. La production de l'olive a atteint durant l'année 2013, 8 500 quintaux. La zone industrielle La zone industrielle est située à Sidi M'barek et remonte à 1991, elle a fait l'objet de mise en valeur ces derniers temps, mais le problème de l'electricité et quelques retouches restent posés. Cette zone si elle sera bien prise en charge, elle absorbera 50% du taux de chômage. Elle est orientée pour la fabrication des produits secs qui ne nuisent guère à l'environnement. Il ne reste que l'engouement des investisseurs qui reste l'ultime solution avec le développement de l'agriculture pour sortir du marasme la commune de Beni Boussaid qui ne compte que sur les rentrées des 28 locaux commerciaux éparpillés dans le marché couvert. 16h 30', le ciel s'éclaircit, Zouia se meut dans ses paradoxes. Djebel Asfour semble nous reluquer. Comme s'il tenait à nous raccompagner jusqu'à la fin de notre périple. C'est vrai que ce jour on ne pouvait relever la tête tout le long du reportage : Asfour se dresse sûrement sur des secrets. On les explorera un jour peut-être....

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