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La triple imposture du prix Nobel de la paix 2011
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

En tant que prix Nobel de la paix, elle a donné sa caution à une guerre ; en tant que femme, elle a rallié le pays le plus régressif en matière des droits de la Femme ; en tant que yéménite, elle a rallié les agresseurs de son propre pays, la coalition des pétromonarchies, les pays les plus riches du monde arabe, contre le plus pauvre d'entre eux. Une telle forfaiture mériterait une dégradation. Mais dans le règne du pétrodollar, le dollar est roi, le pétrole aussi et qu'importe si les grands principes moraux sont bafoués.
L'auteure de cette triple imposture n'est autre que Tawakol Karmane, membre du parti Al Islah, la branche yéménite des Frères Musulmans ; un fait occulté par le chorus des laudateurs lors de son attribution de cette distinction, sans doute en raison de la lune de miel entre le bloc atlantiste et les néo-islamistes en vue de geler la revendication arabe sur les débris de la portion congrue de la Palestine. Pis, Tawakol Karmane était demandeuse, offerte aux pétrodollars saoudiens. Unique femme membre de la confrérie des Frères Musulmans à avoir décroché un Prix Nobel de la Paix dans l'histoire de l'humanité, Tawakol Karmane a ainsi rallié l'Arabie saoudite dans la guerre du Yémen contre son propre pays, dans une démarche singulière qui révèle sa triple imposture. L'activiste yéménite s'était distinguée par ses critiques incisives contre le royaume saoudien et ses ingérences permanentes dans la vie politique du Yémen, ainsi que pour son rôle dans le soulèvement contre le précédent régime du Général Ali Abdallah Saleh, ancien protégé de la dynastie wahhabite. Indice d'une grave confusion mentale, Tawakol Karmane, première femme arabe à être distinguée du prestigieux Prix Nobel de la Paix, s'est ralliée au régime le plus régressif concernant les droits de la femme. Sans la moindre objection sur le statut ultra restrictif de la femme en Arabie saoudite, sans la moindre préoccupation quant à une possible réforme future du statut de la femme saoudienne, ni non plus sur une promesse d'aide à la libéralisation du statut de la femme au Yémen où 57 % des femmes, analphabètes, subissent la loi patriarcale du « mariage forcé ». Tawakol Karmane a donné son accord pour «servir de passerelle entre la jeunesse yéménite et le gouvernement de Riyad». Sans le moindre marchandage. Par sectarisme en ce que la pasionaria yéménite de la liberté est en fait un membre influent du parti Al Islah, l'émanation yéménite de la Confrérie des Frères Musulmans. Tout cela au nom du « combat contre les Houthistes », précise un câble wikileaks. Mariée et mère de trois enfants, fille d'Abdallah Salem Karman, un ancien membre du gouvernement Ali Abdallah Saleh, longtemps sous la houlette saoudienne, elle fera sensation, en 2004, en ôtant le Niqab dans un geste spectaculaire de défi et de libération, lors d'une conférence sur les droits humains. Mais sous le voile de liberté perce la supercherie : première femme arabe et deuxième femme musulmane (après Shirine Ebadi – Iran en 2003) à être nobélisée, en coulisses, toutefois, son ONG « Women Journalist Without Chains » (Femmes journalistes sans chaînes) a reçu des subventions de la NED pendant les trois années précédant le « printemps arabe de l'ordre de 150.000 dollars, sur un total de 4,5 millions de dollars aux ONG yéménites, dont (631. 532 dollars), en 2009, et le double (1.231.318), en 2010. National Endowment for Democracy a été fondée en 1983 par le président ultra-conservateur américain Ronald Reagan. Pour compléter le tableau, elle est la soeur de Safa Karman, journaliste à Al Jazira, la chaîne transfrontière arabe du Qatar, chef de file de la contre révolution néo-islamiste dans le Monde arabe, dont le directeur de l'époque, Waddah Khanfar a d'ailleurs été désigné comme l'une des « 100 personnalités les plus influentes du Monde en 2011 », aux côtés du chef du parti islamiste tunisien An Nahda de Rached Ghannouchi et de l'inévitable Bernard Henry Levy, le fossoyeur de la Libye. et du « sang mêlé » Nicolas Sarkozy. Waddah Khanfar, ancien interface des services américains à la tête d'Al Jazira, pantoufle désormais au sein du Conseil d'administration d'« Open Society » du milliardaire Georges Soros, un des grands financiers des cyber-activistes arabes du printemps néo-islamiste. Le printemps arabe de 2011 n'a pas fini de livrer ses secrets d'alcôve, ses magouilles, ses turpitudes et surtout ses impostures.

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