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Cela s'est passé un 18 novembre 1921
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

Considéré comme l'un des fondateurs de la musique aâsri née dans les années 1940, il est auteur, compositeur et interprète plus de 800 chansons. Les plus célèbres demeurent «Wahran, wahran» et « Fet eli fet ».
De son vrai nom Ahmed Driche Tidjani, il est né à la clinique Ste Anne de Marseille (Sud de la France) le 18 novembre 1921. Son père est algérien et sa mère française d'origine italienne qui décède alors qu'il est encore nourrisson. Il grandira avec sa sœur dans le quartier de M'dina Jedida à Oran chez son grand-père. Son père est le chanteur Dader, membre du groupe S'hab El-Baroud ou Banda Zahouaniya. La musique ne vient pas au jeune Ahmed de ce côté. Sa vocation de chanteur lui vient par le scoutisme et notamment avec la création en 1937 du groupe de Scouts musulmans d'Oran – En-Najah – dont il fait partie avec Hamou Boutlélis et Kada Mazouni. Son talent se révèle lors des longues veillées qui se déroulent dans la forêt de Misserguine au cours desquelles il reprend le répertoire de Mohamed Abdelwahab. Mais la gloire, il l'a connue d'abord dans le milieu de l'athlétisme où il sera sacré champion dans le 110 mètres haies et de la natation, En 1942, Wahbi décide de se consacrer à la chanson. Il adopte son nom d'artiste et se produit avec l'orchestre de Blaoui El-Houari à l'Opéra d'Oran, en interprétant «Nadani qalbi» (Mon cœur m'a appelé) de Mohamed Abdelwahab. Sa première grande prestation a lieu en 1946 à la salle Atlas d'Alger avec Rouiched, Keltoum, Abderrahmane Aziz, Mohamed Touri, Missoum et Cheikh Er-Rouge. L'année suivante, il s'exile en France durant une dizaine d'années. Il enregistre son premier disque 78 tours, en 1949, à la maison d'édition «Pacific». Les années 1950 seront pour lui à la fois celles des grands succès et des grandes tournées. En 1950, il enregistre chez Pathé-Marconi sa chanson phare sur le thème de l'exil qui le consacre dans la tradition algérienne : «Wahran Wahran», chanson où il évoque son père Dader. En 1955, Ahmed Wahbi rencontre cheikh Abdelkader Khaldi qui lui fait découvrir le bédouin oranais. Il signe par la suite ses plus belles chansons, dont «Ya twil regba», «Zendha ichali», «Yamna»... Son répertoire sera également enrichi, grâce à l'apport d'un autre chantre du «Chi'r El-Malhoune», Cheikh Mostefa Benbrahim. En 1957, il rejoint la troupe artistique du FLN à Tunis où il se mariera avec une tunisienne. Il participe à des tournées de galas dans les pays amis d'Europe, d'Asie et du Moyen-Orient, pour représenter l'Algérie et son peuple en lutte pour sa liberté. À la base Ben M'hidi (Maroc) et dans les centres de soins ouverts dans la bande frontalière algéro-tunisienne, Ahmed Wahbi apporte réconfort et bonheur, à travers des interprétations de son répertoire, au profit des Djounoud de l'ALN. Après l'indépendance, il rentre à Oran et jusqu'en 1965, son itinéraire artistique se poursuit avec beaucoup de succès. Il dirigera avec Blaoui Haouari la radiotélévision d'Oran. Il sera par la suite secrétaire général de l'Union nationale des arts lyrics durant deux mandats, à partir de 1981. Ahmed Wahbi participe à des galas en parcourant d'autres villes du pays. Sa personnalité se forge aussi durant ses séjours à l'étranger, comme Paris où il se produit au cabaret «El-Djazaïr» de la rue de la Huchette, dans le quartier latin. Son retour dans la ville qu'il a toujours adulée sera une halte assez longue pour réfléchir à un projet qui lui tenait tant à cœur. Au crépuscule de sa vie, Ahmed Wahbi a à cœur de manager un institut pour la promotion de la chanson oranaise avec des enseignants et un programme pédagogique élaboré. Le décor est planté dans le projet réaménagement du Palais des arts et de la culture d'Oran (Paco), cependant le projet n'aboutira pas. Ahmed Wahbi va connaître les pires moments de sa vie. Son épouse va décéder à la suite d'une maladie. Ce qui l'affectera énormément. Ensuite, son fils Dader sera ravi à la fleur de l'âge, victime d'un accident de la circulation. Ce sera pour lui le coup de grâce. L'auteur de «Wahran, Wahran» ne se relèvera jamais. Il dépérit et ne résistera pas aux aléas de la vie. En mai 1992, Ahmed Wahbi est la neuvième personnalité du monde de la culture et des arts à être décoré de la médaille «Achir», alors qu'il est sur son lit d'hôpital, à Ben Aknoun, à Alger. Sur le petit écran, les téléspectateurs découvrent un homme amaigri, méconnaissable...Il s'éteindra quelques mois après, le 28 octobre 1993 et sera, selon ses vœux, enterré dans la capitale, loin d'Oran, sa ville d'adoption. Wahbi avait 71 ans et un parcours fabuleux dans le monde de la chanson, durant 40 ans. Wahbi aura donné à la chanson oranaise, une dimension au-delà des frontières du Maghreb. Il s'inspirait toujours des grands maîtres de la chanson orientale classique et aimait évoquer de lointaines anecdotes nées de la rencontre avec Farid El-Atrache ou Mohamed Abdelwahab et aussi son admiration pour Ryadh Soumbati. Auteur compositeur dans le registre de la chanson oranaise, il a interprété plus de 800 chansons, depuis l'enregistrement de son premier disque, en 1949. Oran lui sera reconnaissante en mentionnant son nom sur le fronton du C0onservatoire entièrement rénové. C'est le seul souvenir qui rappelle ce monument d'une richesse inestimable.

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