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Le fondateur d'El Asri
Evocation Ahmed Wahbi
Publié dans Le Midi Libre le 22 - 08 - 2011

Sa voix reste à ce jour unique et atypique. Il est avec Blaoui Houari le fondateur du genre musical El Asri. Il a su alliéer musique classique et langue dialectale (l'oranais). Il est, également, considéré comme étant le père spirituel de l'oranité profonde.
Sa voix reste à ce jour unique et atypique. Il est avec Blaoui Houari le fondateur du genre musical El Asri. Il a su alliéer musique classique et langue dialectale (l'oranais). Il est, également, considéré comme étant le père spirituel de l'oranité profonde.
De son vrai nom, Ahmed Driche Tedjini, Wahbi est né en 1921 à la clinique Ste Anne de Marseille (sud de la France). Orphelin dès son jeune âge, il fut recueilli et élevé après le décès de sa mère, par ses grands parents qui habitaient à Médina Djedida, à Oran.
Fils du chanteur Dader qui fut membre du groupe S'hab El Baroud ou Banda Zahouaniya et que l'on croisait au café Bendouma dans le quartier de Medina Jdida, Ahmed Wahby va trouver sa vocation de chanteur à travers le réseau du scoutisme et, notamment, avec la création en 1937 du groupe de Scouts musulmans d'Oran - En-Najah - dont il fera partie avec Hamou Boutlélis et Kada Mazouni. Son talent se révélera lors des longues veillées qui se déroulaient dans la forêt de Misserguine au cours desquelles il reprenait le répertoire de Mohamed Abdelwahab.
Auteur-compositeur dans le registre de la chanson oranaise, il a interprété plus de 800 chansons, depuis l'enregistrement de son premier disque 78 tours, en 1949, à la maison d'édition Pacific. En fait, sa premiere apparition en public remonte à l'année 1946 à la salle Atlas d'Alger, avec Rouiched, Keltoum, Aderrahmane Aziz, Mohamed Touri, Missoum et Cheikh Er-Rouge.
Avant d'être un artiste reconnu, Ahmed Wahbi a connu la gloire dans le milieu de l'athlétisme et de la natation, après avoir été sacré champion dans le 110 mètres haies. Après s'être investi dans chanson, dans les années 1940, l'année 1950 sera une période faste, après sa rencontre avec Cheikh Abdelkader El-Khaldi . Il signera ses plus belles chansons dont Ya Touil Erragba, El Ghezal Yemna. Son répertoire sera également enrichi, grâce à l'apport d'un autre chantre du «chi'r El-Malhoune», Cheikh Mostefa Benbrahim.
Ahmed Wahbi fut aussi un militant nationaliste durant la Guerre de libération nationale (1954-1962), lorsqu'il rejoint en août 1957, la base frontalière de l'Est, Ghardiamaou, pour renforcer la troupe artistique du FLN et participer à des tournées de galas dans les pays amis d'Europe, d'Asie et du Moyen-Orient, pour représenter l'Algérie et son peuple en lutte pour sa liberté. A la base Ben-M'hidi, (Maroc), et dans les centres de soins ouverts dans la bande frontalière de algero-tunisienne, Ahmed Wahbi apporta réconfort et bonheur, à travers des interprétations de son répertoire, au profit des Djounoud, de l'Armée de libération nationale (ALN). Après l'indépendance, son itinéraire artistique sera jalonné de succès avec ses chansons telles Wahran, Wahran.
Auteur-compositeur, interprète, Ahmed Wahbi se préoccupa aussi du devenir des autres artistes, en présidant durant deux mandats successifs aux destinées de l'UNAL (Union nationale des arts lyriques), en qualité de secrétaire général. Il sera l'invité de nombreuses émissions télévisées après sa rencontre avec feu Saïm Hadj son principal parolier. Il produira 19 œuvres de qualité. Ce fut une rencontre féconde que le chanteur mettra à profit pour mettre en musique les belles qacidas, comme Fat elli fat, Cha'lat la'youne.
Ahmed Wahbi va connaître les pires moments de sa vie. Son épouse va décéder suite à une maladie. Ce qui l'affecta énormément. Ensuite, son fils Dader , fut ravi à la fleur de l'âge, victime d'un accident de la circulation. Ce fut le coup de grâce. L'auteur de Wahran, Wahran ne s'en relèvera jamais. Il dépérit et ne résista pas aux aléas de la vie. Cette ville sera quand même reconnaissante en mentionnant son nom sur le fronton du conservatoire entièrement rénové. C'est le seul souvenir qui rappelle ce monument d'une richesse inestimable. Il se fera une grande renommé grâce à El Asri. Un genre nouveau né à Oran dans les années 1940, et influencé par les grands maîtres égyptiens de la musique arabe : Mohamed Abdelwahab et Farid El Atrache, qui, tout en empruntant son style à l'Orient, utilise les rythmes et le langage poétique typiquement oranais.
Le mois de mai 1992 Ahmed Wahbi, était la neuvième personnalité du monde de la culture et des arts à être décoré de la médaille «Achir », alors qu'il était sur son lit d'hôpital, à Ben Aknoun, dans la banlieue d'Alger.
Sur le petit écran, les téléspectateurs découvrirent un homme amaigri, méconnaissable… Il s'éteindra quelques mois après, le 29 octobre 1993, et sera, selon ses vœux, enterré dans la capitale, loin d'Oran, sa ville d'adoption. Wahbi avait 71 ans et un parcours fabuleux dans le monde de la chanson, durant quarante années.
De son vrai nom, Ahmed Driche Tedjini, Wahbi est né en 1921 à la clinique Ste Anne de Marseille (sud de la France). Orphelin dès son jeune âge, il fut recueilli et élevé après le décès de sa mère, par ses grands parents qui habitaient à Médina Djedida, à Oran.
Fils du chanteur Dader qui fut membre du groupe S'hab El Baroud ou Banda Zahouaniya et que l'on croisait au café Bendouma dans le quartier de Medina Jdida, Ahmed Wahby va trouver sa vocation de chanteur à travers le réseau du scoutisme et, notamment, avec la création en 1937 du groupe de Scouts musulmans d'Oran - En-Najah - dont il fera partie avec Hamou Boutlélis et Kada Mazouni. Son talent se révélera lors des longues veillées qui se déroulaient dans la forêt de Misserguine au cours desquelles il reprenait le répertoire de Mohamed Abdelwahab.
Auteur-compositeur dans le registre de la chanson oranaise, il a interprété plus de 800 chansons, depuis l'enregistrement de son premier disque 78 tours, en 1949, à la maison d'édition Pacific. En fait, sa premiere apparition en public remonte à l'année 1946 à la salle Atlas d'Alger, avec Rouiched, Keltoum, Aderrahmane Aziz, Mohamed Touri, Missoum et Cheikh Er-Rouge.
Avant d'être un artiste reconnu, Ahmed Wahbi a connu la gloire dans le milieu de l'athlétisme et de la natation, après avoir été sacré champion dans le 110 mètres haies. Après s'être investi dans chanson, dans les années 1940, l'année 1950 sera une période faste, après sa rencontre avec Cheikh Abdelkader El-Khaldi . Il signera ses plus belles chansons dont Ya Touil Erragba, El Ghezal Yemna. Son répertoire sera également enrichi, grâce à l'apport d'un autre chantre du «chi'r El-Malhoune», Cheikh Mostefa Benbrahim.
Ahmed Wahbi fut aussi un militant nationaliste durant la Guerre de libération nationale (1954-1962), lorsqu'il rejoint en août 1957, la base frontalière de l'Est, Ghardiamaou, pour renforcer la troupe artistique du FLN et participer à des tournées de galas dans les pays amis d'Europe, d'Asie et du Moyen-Orient, pour représenter l'Algérie et son peuple en lutte pour sa liberté. A la base Ben-M'hidi, (Maroc), et dans les centres de soins ouverts dans la bande frontalière de algero-tunisienne, Ahmed Wahbi apporta réconfort et bonheur, à travers des interprétations de son répertoire, au profit des Djounoud, de l'Armée de libération nationale (ALN). Après l'indépendance, son itinéraire artistique sera jalonné de succès avec ses chansons telles Wahran, Wahran.
Auteur-compositeur, interprète, Ahmed Wahbi se préoccupa aussi du devenir des autres artistes, en présidant durant deux mandats successifs aux destinées de l'UNAL (Union nationale des arts lyriques), en qualité de secrétaire général. Il sera l'invité de nombreuses émissions télévisées après sa rencontre avec feu Saïm Hadj son principal parolier. Il produira 19 œuvres de qualité. Ce fut une rencontre féconde que le chanteur mettra à profit pour mettre en musique les belles qacidas, comme Fat elli fat, Cha'lat la'youne.
Ahmed Wahbi va connaître les pires moments de sa vie. Son épouse va décéder suite à une maladie. Ce qui l'affecta énormément. Ensuite, son fils Dader , fut ravi à la fleur de l'âge, victime d'un accident de la circulation. Ce fut le coup de grâce. L'auteur de Wahran, Wahran ne s'en relèvera jamais. Il dépérit et ne résista pas aux aléas de la vie. Cette ville sera quand même reconnaissante en mentionnant son nom sur le fronton du conservatoire entièrement rénové. C'est le seul souvenir qui rappelle ce monument d'une richesse inestimable. Il se fera une grande renommé grâce à El Asri. Un genre nouveau né à Oran dans les années 1940, et influencé par les grands maîtres égyptiens de la musique arabe : Mohamed Abdelwahab et Farid El Atrache, qui, tout en empruntant son style à l'Orient, utilise les rythmes et le langage poétique typiquement oranais.
Le mois de mai 1992 Ahmed Wahbi, était la neuvième personnalité du monde de la culture et des arts à être décoré de la médaille «Achir », alors qu'il était sur son lit d'hôpital, à Ben Aknoun, dans la banlieue d'Alger.
Sur le petit écran, les téléspectateurs découvrirent un homme amaigri, méconnaissable… Il s'éteindra quelques mois après, le 29 octobre 1993, et sera, selon ses vœux, enterré dans la capitale, loin d'Oran, sa ville d'adoption. Wahbi avait 71 ans et un parcours fabuleux dans le monde de la chanson, durant quarante années.


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