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Symbole de la présence ottomane en Algérie
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

Situé au sud-est de la ville de Constantine, à la place Si El-Haoues, au quartier El-Kasbah, le palais Ahmed-Bey a été édifié entre 1826 et 1837 et est considéré comme le plus grand palais ottoman de la ville.
Avec sa forme rectangulaire, ses trois pavillons sur trois étages séparés par deux jardins de palmiers et d'orangers, le palais est transformé, aujourd'hui, en musée des arts et des expressions culturelles. Il reçoit tout au long de l'année de nombreux visiteurs notamment des spécialistes en civilisations, universitaires, étudiants et touristes. Une visite de ce lieu chargé d'histoire s'impose. Nous l'effectuons en compagnie de M. Kamel Belkacem, chef du département communication de la manifestation « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 ». Nous arrivons sur les lieux à 16 h. Sur place, d'autres invités sont déjà là, réunis autour du plateau de « Kahwat El Aasr » ou « le café du soir », nous l'avons donc partagé avec eux, une belle qaâda dans la plus pure tradition. Puis, nous avons entrepris la visite des lieux ; dès que nous avons franchi le seuil de ce palais, nous avons été envahis par une immense sensation de mystère, ce qui a aiguisé encore un peu plus notre envie d'aller à la découverte de ce palais magique. Actuellement en restauration pour lui redonner son lustre d'antan, le palais n'en reste pas moins subjuguant de beauté. Ali Guechi Lotfi, guide touristique, nous en dira un peu plus sur cette opération de réfection : « Le palais du Bey connaît actuellement une opération de restauration intérieure et cela touche les belles colonnes de marbres, la menuiserie, les fresques et même les fontaines ». En continuant notre visite, nous avons été éblouis par les peintures murales en polychromie, ornant les murs du palais et incarnant le périple du Bey à travers les capitales et les villes de la Méditerranées jusqu'à la Mecque. L'intérieur du palais nous a, également étonné, par son décor et son architecture. Il faut savoir que le palais a été construit sous l'ère d'El-Hadj Ahmed Bey (1784-1848). Conçue dans une belle harmonie qui fait de ce palais une œuvre authentique qui charme le visiteur par ses combinaisons architecturales ornées de carreaux céramiques ou Zellij avec 47 000 pièces de céramique qui prennent des formes florales et géométriques, le décor ancien en bois ornés de motifs floraux constitue également une vraie merveille. Le palais du Bey de Constantine représente, aujourd'hui, un lieu privilégié pour les Constantinois et les étrangers, il a attiré quelque 50 000 visiteurs algériens et étrangers durant la période de 2014-2015, nous fera savoir notre guide. Et d'ajouter : « Et nous espérons qu'il sera classé comme monument historique protégé à l'horizon 2020 du fait qu'il est gorgé de mystères et qu'il est un symbole de la présence ottomane en Algérie », a-t-il souligné. Ce n'est que trois heures plus tard que notre visite du palais mais non sans un dernier tour dans les jardins surprenant de beauté avec ses 22 galeries ornées de 250 colonnes de marbre, coiffées de chapiteaux et inspirées de différents styles Grec, Romain, Byzantin et Islamique. De notre envoyé spécial à Constantine.

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