Plus de 23 000 pensionnaires des établissements pénitentiaires à travers le pays ont bénéficié entre 2012 et 2015 d'une formation et d'une qualification leur permettant de monter leur propre entreprise d'artisanat, a indiqué, jeudi à Ouargla, un directeur central du ministère de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat. Plus de 50 % des pensionnaires, ayant purgé leur peine, ont reçu leur carte d'artisan et monté leur propre entreprise, appuyés par le fonds national de soutien de l'artisanat traditionnel, a précisé Brahim Makdour à l'APS, en marge d'une journée d'étude sur "L'artisanat et son rôle dans le développement local". Cette opération s'inscrit dans le cadre de la stratégie arrêtée par le ministère de tutelle, en coordination avec le ministère de la Justice, pour contribuer à l'insertion professionnelle de cette catégorie sociale, ainsi qu'à la promotion de l'artisanat et des métiers, a-t-il ajouté. Le même responsable a appelé, à cette occasion, à la conjugaison des efforts intersectoriels pour contribuer à la promotion et au développement des différentes activités artisanales, de l'artistique à la production des matières et les services, ainsi que l'implication des artisans dans différents projets, car le secteur, a-t-il dit, fait partie des alternatives de développement de l'économie nationale hors hydrocarbures.
