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15 recommandations au gouvernement algérien face à la chute du cours des hydrocarbures
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 01 - 2016

Personne ne détient la vérité, ni le monopole du nationalisme. La vision dictatoriale du passé à vouloir imposer une politique sans concertation et dialogue productif est terminée, pouvant conduire le pays à une impasse. C'est à ce titre que je recommande au gouvernement quelques pistes afin pour éviter les erreurs du passé devant lier la sphère financière et la sphère réelle, la dynamique économique et la dynamique sociale, l'efficacité économique par la libération de toutes les énergies créatrices et une profonde justice sociale (non l'égalitarisme), n'étant pas l'antinomie de l'efficacité économique.
1.-L'erreur de croire que la politique industrielle fondée sur la matérialité (vision essentiellement mécanique) est la seule voie pour dynamiser la production et les exportations hors hydrocarbures alors que nous sommes à l'ère de l'immatérialité et au primat de l'économie de la connaissance, devant prendre en compte le poste services au niveau de la balance des paiements.
Certains responsables ont besoin d'une mise à niveau culturelle pour tenir compte de la nouvelle réalité du monde turbulent et en perpétuel mouvement.
2.-L'erreur de croire que la règle des 49/51% est la seule solution pour réduire les importations autant que le passage du Remdoc au Credoc ce qui a été démenti par la réalité. Les importations sont passées de 35 milliards de dollars à 60 milliards de dollars fin 2014, depuis la mise en œuvre de cette procédure tout en freinant les IDE.
La majorité des ambassades occidentales et opérateurs étrangers ont affirmé que pour les PMI/PME créateurs d'emplois et de valeur ajoutée ne viendront pas avec cette règle. Elle peut s'appliquer pour les segments stratégiques, pour le marché intérieur et on pour le marché mondial contrôlé par quelques firmes multinationales, segment qu'il s ‘agit de définir, avec précision, car historiquement daté, actuellement l'Algérie supportant tous les surcoûts. Un bilan, sans complaisance et vision idéologique, s'impose.
3.-L'erreur de confondre privatisation et démonopolisation (investissement nouveau du secteur privé) pour favoriser un cadre concurrentiel, tout monopole étant source de surcoût et de gaspillage, mais qui rencontrera de fortes résistances, les gagnants de demain n'étant pas ceux d'aujourd'hui sous le couvert du slogan bradage du patrimoine national, mais en réalité pour préserver des intérêts de rente.
La réussite du processus de privatisation suppose un minimum de consensus social étant un acte avant tout politique et non technique qui est une cession partielle ou totale de capital qui peut être facteur de croissance à condition qu'elle concoure à dynamiser le transfert technologique et managérial.
Et qu'elle permette des profits tenant compte également du Good Will (la demande potentielle), car continuer dans l'assainissement répété des entreprises publiques de plus de 70 milliards de dollars entre 1971/2014 est suicidaire.
La privatisation de par l'expérience réussie dans le monde suppose des unités sinon à court terme ou à terme sinon aucun repreneur sérieux n'est à attendre. Pour ma part je privilégie la démonopolisation. Pour la privatisation l'on devra privilégier la cession au profit des travailleurs et des cadres. Pour éviter toute mauvaise interprétation à des fins politiques, le secteur des hydrocarbures (Sonatrach) , Sonelgaz ne sont pas concernés par le nouveau code d'investissement régies par des lois spécifiques et ne dépendant pas du département ministériel de l'industrie..
4.-L'erreur de croire que le capital argent résout les problèmes alors que les deux fondamentaux du développement du XXIe siècle face à la mondialisation sont la bonne gouvernance et l'économie de la connaissance, le captal argent n'étant qu'un moyen, richesse virtuelle qu'il s'agit de transformer en capital productif. Si cela était vrai les pays pétroliers qui ont accumulé des centaines de milliards de dollars seraient développés. Aussi combien d'entreprises publiques et privées consacrent leur chiffre d'affaires à la recherche développement ?
5.-L'erreur de croire que les infrastructures constituent le fondement du développement devant méditer les bulles immobilières notamment des Etats- Unis d'Amérique et plus proche de l'Algérie de l'Espagne. Le risque est d'assister avec la chute de la dépense publique à des faillites de bon nombre d'entreprises du BTPH dans les années à venir du fait du rétrécissement du pouvoir d'achat des algériens, la majorité voulant un logement social.
6.-L'erreur de croire qu'un changement d'organisation résout les problèmes des entreprises et de l'économie : l'Algérie a procédé depuis l'indépendance politique aux sociétés nationales, puis aux fonds de participation de l'Etat, puis aux holdings, puis aux sociétés des participations de l'Etat et actuellement aux groupes industriels.
Or, l'Algérie en 2015 avec les dérivés, 98% des exportations relèvent des hydrocarbures et important 70% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées dont le taux d'intégration ne dépasse pas 15%. Sans vision stratégique, une cohérence dans la politique socio-économique évitant le changement perpétuel de cadres juridiques, et l'adaptation aux nouvelles mutations mondiales en termes de cout et qualité, il ne faut pas s'attendre au miracle.
7.- L'erreur de croire qu'une politique monétaire peut dynamiser l'économie : pour preuve le dollar était coté 5 dinars un dollar vers les années 1970, puis 45 dollars après le rééchelonnement de 1994, et actuellement 107 dinars un dollar et l'économie algérienne est toujours mono -exportatrice montrant que le blocage est d'ordre systémique.
Les recettes économiques pour une économie de marché structurée (politique keynésienne de la demande globale) ont souvent un impact pervers au sein d'une économie sous développé dualiste.
8.-L'erreur de croire que face à cette situation, avec le dérapage du dinar que le capital argent de la sphère informelle représentant selon les méthodes de calcul entre 40/50% de la masse monétaire en circulation, serait déposé au niveau des banques. Or, n'existe pas de sentiments dans la pratique des affaires, tout agent économique pour se prémunir contre l'inflation, reconvertit son épargne soit dans els devises , dans l'or, dans l'immobilier ou l'achat de terre agricole.
9.- L'erreur de croire tant à une action positive de l'OPEP qu'un à un retour du cours du pétrole à prix constants de 90/100 dollars dans les années à venir. Or, l'OPEP représente seulement 33% de la production mondiale commercialisée, 67% se faisant hors OPEP.
(A suivre)


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