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Rétrospective et avenir
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 01 - 2016

Le gouvernement scrute scrupuleusement les indices qui confortent son optimisme sur une possible remontée des cours du baril du pétrole, et on se réjouit tous si ça sera le cas bien évidemment, mais projeter son économie avec cette vision qui est peu probable est une approche erronée de la bonne gouvernance et reflète une certaine méconnaissance de ses principes telle que l'anticipation.
Les cours de baril du pétrole dépendent totalement de facteurs exogènes qui sont les spéculateurs sur le marché pétrolier et aussi des calculs stratégiques de certains pays aux politiques belliqueuses à l'exemple du couple Etats-Unis/Arabie saoudite. Donc projeter notre économie sur des facteurs exogènes c'est en quelque sorte mettre notre destin au gré de ces facteurs hors de notre contrôle.
Personne ne remet en cause les souhaits pieux de l'exécutif que partage le peuple toute entier qui est celle de mettre l'Algérie à l'abri d'une faillite financière lié au fléchissement des cours du pétrole et l'assèchement des réserves de changes mais la méthode appliquée est décriée et peu crédible à long terme, parce que la seule façon de diversifier les sources de revenus c'est de produire, et pour produire il faut bâtir une industrie, et notre industrie ne peut se faire sans l'appui technique et le savoir-faire des nations qui nous ont dévancés en la matière; donc une politique d'attrait flexible et attrayante peut drainer les investisseurs potentiels de ces pays qui peuvent nous aider à bâtir cette industrie et nous affranchir graduellement de notre dépendance aux hydrocarbures aussi des secteurs très prometteurs existent déjà dans notre pays, comme celui de l'agriculture qui n'arrive même pas à rentabiliser ses dépenses aujourd'hui qui se chiffrent aux milliards de dinars de subventions de l'Etat qui se sont presque évaporées sans résultat conséquent.
Toutes les stratégies prônées pour relance ce secteur ont presque échoué donc un appel à l'expérience et l'expertise des pays leaders en le domaine est plus que nécessaire pour y remédier parce que nos limites en la matière sont avérées et sans appel.
Si on analyse les errements économiques de notre pays durant la dernière décennie on aperçoit clairement que les décisions prises reflètent plutôt un mélange de recettes hasardeuses au vertu interposé qui relève d'une alchimie et aussi de la contradiction avérée entre la méthode prônée et son objectif initial au lieu de drainer des sociétés étrangères potentielles pour stimuler notre production nationale et l'intégrer à une dynamique industrielle.
La méthode prônée n'a fait que drainer des prédateurs aux fonds spéculatifs des pays du Golfe qui ont saigné nos sociétés nationales à l'exemple de La Cnan et bien d'autres. Aussi la règle 49/51 % décourage les industriels sérieux surtout Européens et les faits fuirent tout simplement parce elle limite d'une façon considérable leur marge de manœuvres à l'exemple de la dynamique managériale qu'impose la mondialisation.
Ces industriels européens scrupuleux et soucieux du devenir de leur capital et du management globalement ne peuvent pas se permettre d'être soumises aux caprices d'une certaine méthode de management figé et qui date de l'air socialiste qui régit la plupart de nos sociétés nationales qui sont peu soucieuses du rendement et de l'innovation, en terme plus simple la règle 49/51 % est productive si elle est appliquée dans des segments stratégiques et à forte valeur à l'exemple du Telecom et de l'industrie pharmaceutique, et utile dans une économie en transition comme c'était le cas de l'Algérie au début des années 90 durant le processus des privatisations.
Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui et l'Algérie a besoin d'un véritable plan Marshall pour bâtir son industrie et seule une flexibilité des réglementations et une volonté politique peuvent créer cet environnement attrayant dont nous avons besoin.
Durant le deuxième mandat de l'actuel Président beaucoup de groupes industriels européens ont manifesté leur désir pour venir s'implanter en Algérie et investir pour divers facteurs convaincant à l'exemple de la disponibilité de l'énergie à bas prix qui est primordial aux projections de rentabilité, et sa proximité avec le marché européen qui est nécessaire aux projections d'exportations, ajouter à cela un marché local prometteur vu l'embellie financière de l'Etat algérien avec son programme de relance économique qui dopait le marché local et le pouvoir d'achat, et aussi une main- d'œuvre moins coûteuse qu'en Europe et aucun pays méditerranéen ne peut se targuer d'avoir tous ces facteurs ensemble en sa faveur, mais malheureusement les dirigeants de notre pays n'ont jamais su profiter de ces facteurs d'attractivités.
Aujourd'hui, aucun grand groupe industriel européen ne peut s'aventurer pour s'installer en Algérie sans une garantie politique et financière, comme l'a fait Renault par exemple, cette boude est liée surtout aux scandales qui ont touché de près beaucoup de sociétés étrangères venues en Algérie au début des années 2000 et qui a mis à nu et à l'évidence le mode d'introduction de ces sociétés étrangères en Algérie (scandale Autoroute Est- Ouest , Sonatrach etc.).
Ce mode gène énormément les industriels européens qui sont soumis à la charte anticorruption dans leur propre pays et les cas avérés sont passibles de poursuites judiciaires et amandes faramineuses donc seule une volonté politique de nos dirigeants pour endiguer ce phénomène de chantage bureaucratique lié surtout à des démarches purement personnelles et très difficiles à éliminer sans la création d'un organe spécifique de doléances indépendant qui relève directement du Premier ministre ou de la Présidence avec des moyens conséquents pour lutter contre ce phénomène qui gangrène notre économie (à l'exemple de l'organe de défenseur des droits en France avec ses délégués dans chaque département ).
Divers leviers et outils existent déjà en tre les mains du gouvernement, mais aussi des solutions, à l'exemple de l'utilisation d'une partie des fonds de réserves de changes qui avoisinent les 200 milliards de dollars et qui sert actuellement à l'équilibre budgétaire des Etats- Unis d'Amérique, peuvent servir à des acquisitions stratégiques surtout en Europe avec une rentabilité certaine à long terme, comme le fait déjà la Chine, en Amérique du Nord et en Europe à travers des groupes chinois et aussi le groupe Cevital en Italie et en France.
Ces acquisitions servent surtout à acquérir du savoir-faire et l'expertise et aussi pour une dynamique de mise à niveau des sociétés nationales qui est nécessaire à l'intégration dans la dynamique industrielle mondiale. Actuellement le tableau est peu reluisant, au terme plus simple, l'économie algérien se limite au rudiment du troc , on vend de la matière première et on achète tous, cette réalité déplaise à tout point de vue le gouvernement et ceux qui s'agitent pour nous faire gober la providence et la certitude que les cours du pétrole vont bientôt rebondir et que nous n'avons pas le droit de s'inquiéter, mais ce qu'il faut admettre à priori c'est que même l'extraction de ces matières premières qui est le pétrole et le gaz deviennent à terme onéreuse financièrement et ça sera presque improbable pour Sonatrach de maintenir sa production actuelle vu que la plupart de ses projets d'exploration sont en attente faute de budget conséquent lié à la baisse des cours, aussi, Sonatrach est associée avec des multinationales surtout américaines sur des projets d'explorations qui peuvent ne jamais voir le jour car la majorité de ces multinationales se tournent actuellement vers le schiste pour des raisons purement stratégiques liées à ses coûts de production, et les profits générés, plus importants du conventionnel, et Sonatrach va devoir payer plus cher les services et l'expertise de ces sociétés pour les convaincre à rester dans le sud algérien et enfin l'ambition stratégique de la Russie d'augmenter ses parts dans le marché européen du gaz avec ses gigantesques projets de pipelines (le Nord Stream et le SouthStream) qui peuvent entrer en service à moyen terme et qui concurrencera Sonatrach directement sur son principal marché qui est l'Europe et ça sera difficile pour Sonatrach de s'aligner sur les prix que pratiqueront les Russes par la simple raison que ses coûts de production sont élevés par rapport aux compagnies russes.
Et au final seule l'amorce d'une vraie dynamique industrielle et agricole peut nous épargner l'austérité et l'endettement afin de maintenir un peu soi-disant la stabilité sociale, l'Algérie seule ne peut rester à l'écart des alliances économiques qui se font un peu partout dans le monde, et l'alliance économique la plus fructueuse c'est celle de renforcer le partenariat avec certains pays d'Europe pour attirer leurs industriels et leurs expertises nécessaires afin d'amorcer une dynamique industrielle et agricole comme le faisait et le fait encore la Turquie, et aussi le Maroc ces dernières années, une remise en cause de la politique d'attrait actuelle et l'élimination de ses lacunes est plus que nécessaire.


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