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«Les délais impartis pour la réhabilitation seront respectés»
Publié dans La Nouvelle République le 14 - 02 - 2016

Le président-directeur général du groupe Imetal, aujourd'hui seul propriétaire du complexe sidérurgique d'El-Hadjar et des autres filiales comme celle du minerai de fer et Alfatube, Kamel Djoudi, brise le silence. Il s'exprime sur diveres questions d'actualité dans cette intervieuw accordée à la Nouvelle République.
La Nouvelle République : La situation de la sidérurgie algérienne préoccupe le gouvernement qui, pour plus de lisibilité, a ordonné d'établir un état des lieux du secteur. A-t-il été entamé ? Kamel Djoudi : Aujourd'hui, il faut bien distinguer la sidérurgie algérienne, de la sidérurgie publique. La première comporte des opérateurs privés qui activent dans le domaine en réalisant des avancées notables, c'est un plus pour le pays. La seconde est gérée par le groupe Imetal. Pour rappel le groupe a en charge trois secteurs d'activités : la production sidérurgique de base, la transformation sidérurgique et la construction métallique. Le secteur réalise près de 100 milliards de dinars de chiffre d'affaires et emploie près de 25 000 agents. La sidérurgie publique se limite actuellement au complexe d'El-Hadjar. Celui-ci traverse, aujourd'hui, une phase de réhabilitation et de restructuration sur tous les plans : au niveau de son actionnariat, industriel, financier, social... L'audit, ou plus exactement l'Etat des lieux, a été diligenté suite à l'opération de cession des actions de ArcelorMittal au profit de la partie algérienne. En fait, il fallait savoir avec exactitude ce qu'on devait reprendre et par conséquent un état des lieux était nécessaire. Des sources crédibles affirment que le gouvernement algérien se prépare à déposer plainte auprès du tribunal arbitral de Paris contre le groupe ArcelorMittal. Quel est votre avis sur la question ? Je m'inscris en faux par rapport à ces allégations. Toute opération de cession demande du temps. L'accord de principe pour l'opération de cession a été acté en octobre 2015 et maintenant il faut laisser le temps aux juristes des deux parties de formaliser cet accord, sous la forme d'un contrat de cession. Nous sommes en phase de finalisation du contrat et des négociations sont toujours en cours pour certaines dispositions. En tout état de cause, c'est le Conseil des participations de l'Etat qui devra valider le contrat de cession. L'opération de cession n'est pas remise en cause et nous n'avons pas l'intention de déposer une plainte. «Quel peut bien être le bénéfice que tirerait le groupe leader mondial de l'acier de sa dernière transaction portant sur la restitution au dinar symbolique du capital et du patrimoine ArcelorMittal Algérie qu'il détient depuis 2001 ? Ce n'est pas un raisonnement en termes de bénéfice à tirer. ArcelorMittal, comme tout groupe, traverse des périodes où il est nécessaire, à un moment donné, de se restructurer au vu d'évènements. La sidérurgie mondiale vit des moments extrêmement difficiles, l'abondance de l'offre sidérurgique, le dumping chinois, les 34 mesures instaurées par l'UE pour protéger l'Europe des importations chinoises, la restructuration des mines dans le monde etc.. Autant d'éléments qui poussent les industriels à se restructurer. Je pense qu'il faut sortir d'un raisonnement statique et inamovible. ArcelorMittal a déjà anticipé sur sa restructuration depuis 2013 en annonçant son recentrage sur un certain nombre de plateformes industrielles. Selon vous, le groupe Imetyal vise à redonner à la sidérurgie algérienne ses lettres de noblesse et le développement de celles-ci permettrait l'approvisionnement en intrants des industries de transformation ainsi que la réduction de la facture d'importation. Par quel moyen atteindrez-vous cet objectif ? Là encore vous parlez de sidérurgie algérienne, c'est-à-dire y compris le privé. Concernant le secteur public, il y a lieu de rappeler que les pouvoirs publics misent sur les deux plateformes industrielles : les complexes El-Hadjar et Bellara. Avec la réhabilitation du Haut Fourneau qui sera opérationnel dès fin mars 2016, le complexe El-Hadjar produira près de 2 millions de tonnes, 1,2 million de tonnes dans l'immédiat et le reste en réhabilitant la filière des produits plats que seul le complexe produit en Algérie. Le second projet est celui géré avec Qatar Steel International à Bellara et ce, pour une capacité totale de 2 millions de yonnes de rond à béton et fils machine en première phase et 2 millions de tonnes en seconde phase. Ces capacités publiques de production, associées à celles du privé algérien, peuvent dès 2018, réduire considérablement la facture d'importation, pour se limiter uniquement à certains types d'aciers, mais très marginales. C'est un objectif à atteindre, nous y déployons tous nos efforts à la seule condition que l'environnement marche à notre cadence. L'entreprise est un maillon d'une chaîne de valeurs et il faut le dire, l'environnement est très contraignant. Il est question de deux dossiers importants appelés à être soumis incessamment au CPE. De quoi s'agit-il ? ll y a d'abord le dossier lié au complexe El-Hadjar avec le premier volet concernant l'opération de cession. Ensuite, il y a la stratégie de développement du complexe 2016-2020 à mettre en place. Croyez-vous que les délais à la mi-février impartis par le ministre de l'Industrie pour redémarrer le haut fourneau et toute la zone chaude du complexe sidérurgique seront respectés. A quel niveau de financement et qui finance le programme de réhabilitation des installations de production ? Les délais impartis à fin mars 2016 seront respectés. Une opération de réhabilitation d'un complexe sidérurgique n'est pas aisée. Il faut rappeler que la réhabilitation d'un Haut Fourneau doit se faire tous les dix ans en moyenne et là nous sommes en dépassement de plusieurs années. Le H.F a été depuis longtemps malade et son diagnostic, élaboré en 2013, a été sous-estimé sur tous les plans. En tout état de cause, nous serons prêts pour la fin mars 2016. Le financement est co-assuré par une banque publique sous forme d'un crédit à long terme et par les actionnaires. Dans votre plan stratégique vous incluez le rajeunissement et la valorisation des compétences ainsi que la modernisation des outils et méthodes de travail. Avez-vous pris en considération les interférences syndicales ? Pas du tout, il n'y a pas d'interférences syndicales. Le groupe Imetal compose avec le syndicat de l'entreprise et partage les mêmes préoccupations, à savoir la nécessité de rajeunir son personnel et sa valorisation. La dernière réorganisation entamée par le groupe Imetal a permis de libérer près d'une dizaine de PDG admis en retraite (dépassant l'âge légal) et leur remplacement par des cadres jeunes, diplômés et issus de l'entreprise. Sur un autre plan, nos entreprises ont des difficultés pour identifier les compétences sur le marché de l'emploi. La production de diplômés ne répond pas à nos besoins. Le bilan social établi par nos structures fait ressortir que près de 62% des cadres dirigeants ont au plus un baccalauréat. La formation en entreprise est donc utile et joue un rôle important dans la promotion. Il existe, également, un grand déficit dans les niveaux intermédiaires (chef de chantier, chef de projet, contre-maître etc.), une autre passerelle à mettre en place avec la formation professionnelle. Il est essentiel et vital qu'un rapprochement réel soit effectué entre le monde de l'entreprise et les secteurs de la formation. Le contrat de partenariat avec le groupe ArcelorMittal aurait-il été mal négocié en 2001 ou était-il inadapté au contexte de l'époque au point de faire perdre à l'Algérie par la suite une bonne partie de ses moyens de production ? Je ne peux m'exprimer sur ce sujet, mais il est important de replacer cette opération de privatisation (à hauteur de 70%) dans son contexte, lequel contexte était très difficile. Pour éviter, à l'avenir, ce type de partenariat préjudiciable aux intérêts nationaux, Imetal se fera assister par des cabinets d'avocats conseils spécialistes en la matière. Quel niveau de production espérez-vous atteindre en termes d'acier liquide, tubes et produits plats et quel impact aura l'opération réhabilitation des installations sur l'emploi ? Les niveaux sont connus : 2 millions de tonnes pour le complexe El-Hadjar et cibler la filière produits plats qui est entièrement importée. 70% des produits importés sont des produits longs (R.B et fils machine). Le seul potentiel industriel en produits plats c'est le complexe El-Hadjar, et qui dit augmentation de la production dit aussi fortes opportunités de création d'emplois.

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