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La violence dans les écoles est une bombe à retardement pour la société
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 03 - 2016

La violence en milieu scolaire n'est pas un fait récent. Toutefois, c'est devenu un problème social d'une importance croissante. Selon une étude sur les indices de violence au sein et aux alentours des établissements scolaires, récemment élaborée par le CLA, pas moins de 300 cas de violence ont été recensés entre septembre 2013 et décembre 2013.
On entend de plus en plus parler de violences entre élèves, agressions contre les professeurs, saccages ou dégradations des locaux scolaires... Le phénomène ne cesse de prendre de l'ampleur. «La violence en milieu scolaire est un phénomène universel qui ne date pas d'hier et dont aucun pays n'est à l'abri. Elle ne cesse d'évoluer, de prendre toutes les formes et de toucher toutes les catégories de la société.
Cependant, son ampleur, sa complexité ainsi que le degré de gravité de ses répercussions dépendent des spécificités socioculturelles, économiques et des choix politiques de chaque pays. Ce phénomène qui se réduisait auparavant à des cas de «petites» violences entre élèves, agressions contre les professeurs ou dégradations des locaux scolaires cède la place aujourd'hui à des faits bien plus graves.
Cas de consommation d'alcool, cas de consommation de drogue, cas de vente de drogue, cas de viol, cas de meurtre, cas de suicide, cas de menace, cas d'enlèvement... Ces violences qui donnent froid au dos laissent entendre que l'école algérienne n'a été épargnée d'aucun mal. Qu'ils soient acteurs ou victimes, nos enfants auraient vécu, subi ou commis au moins 300 actes de violence durant le premier trimestre écoulé. Ce rapport basé sur le traitement médiatique de ces cas démontre que les écoliers, collégiens et lycéens ne sont pas plus protégés sur les bancs scolaires qu'ailleurs.
Si 60% des cas de ces faits se sont produits au sein des établissements scolaires, il n'en demeure pas moins que 64% de ces cas sont liés à des affrontements ayant lieu dans des espaces entourant ces établissements et qui ne sont pas sans engendrer des règlements de comptes dans l'enceinte de l'établissement même. Ce rapport note qu'un grand nombre de cas de violences recensés à l'extérieur de l'établissement sont provoqués par des éléments étrangers et par des délinquants qu'il serait difficile de catégoriser que ce soit sur la base d'âge, de niveau social ou intellectuel.
Ces éléments sont généralement des détracteurs sexuels, des trafiquants de drogues ou des voleurs à l'arraché.. Par ailleurs, on ne saurait dire que la violence au sein des établissements scolaires est un phénomène urbain par excellence et ce, malgré l'absorption d'environ 68% des cas par les villes. Il est vrai que, quantitativement, c'est le milieu urbain qui connaît le plus de dérapages et ceci serait dû en premier lieu à la condensation démographique et à d'autres spécificités socioculturelles.
Ce qu'il faut savoir cependant c'est que, les cas les plus graves et les plus complexes sont recensés dans le milieu rural où viol et enlèvement sont devenus monnaie courante. Il est à noter dans ce sens que la violence physique domine à la fois le milieu rural et celui urbain. En totalité, une centaine de cas allant de simples accrochages au meurtre ont été relayés par la presse durant l'année scolaire 2012-2013, 2013-2014, 2014-2015, 2015-2016.
Ces chiffres, bien que basés sur des médias qui sont enclins à traiter davantage des faits de viols et de meurtres que ceux comportant de simples injures, ne sont pas à écarter de toute réflexion. Une chose demeure sûre, à l'heure actuelle, l'école algérienne va mal et ce n'est pas uniquement en raison d'un système éducatif en quête d'une réforme qui éclipserait ses multiples défaillances.
Malgré le danger qui guettait l'enfant à l'école, le citoyen algérien gardait foi en ce système éducatif et ne craignait pas de savoir son enfant sur les bancs scolaires. Ceci ne semble plus être le cas aujourd'hui. Le manque de sécurité devenant alarmant et la violence banalisée à tous les niveaux, l'école algérienne n'est pas tenue responsable des aberrations dans lesquelles elle baigne.
En tout cas, pas au même niveau que toute une machine sociale qui ne cesse de donner naissance à des aberrations dont les conséquences chez le citoyen ne peuvent se traduire pour des violences. La violence des jeunes dans les établissements scolaires est devenue intimement liée à une question de société d'où émanent les principales causes. Selon le rapport élaboré par le CLA, puisque l'espace extérieur aux établissements d'enseignement est celui qui connaît la plus forte proportion de cas de violence enregistrés il est donc naturel que les raisons non éducatives soient en tête des principales causes de violence.
Mais la prédominance des cas de violence découle de deux facteurs principaux. Premièrement, le rapport souligne l'impact de la forte pression qu'exerce l'environnement malsain et qui a trait à abolir chez le jeune toute valeur de respect. Deuxièmement, l'acceptabilité des éléments affiliés à l'espace scolaire (l'élève, l'enseignant et le corps administratif) de se retrouver eux-mêmes éléments propagateurs de violence demeure elle aussi une forte raison d'attiser la violence.
De façon plus concrète, cette vulnérabilité provient chez l'élève de divers facteurs dont les plus éminents sont la frustration et le manque de sens de l'éducation, le déclin de l'attractivité de l'école et l'ignorance des valeurs de respect et de tolérance. Chez l'enseignant, il serait plutôt question de manque des outils didactiques et la surcharge des classes ainsi que les problèmes sociaux qui ont tendance à influencer son comportement lors de l'exercice de ses fonctions.
Quant au corps administratif, le rapport lui reproche le manque d'expérience et l'insuffisance de leurs compétences de gestion. Les établissements scolaires ont un rôle important à jouer pour se protéger et protéger les élèves de la violence. Mais paradoxalement ils représentent également un endroit propice où germe la véhémence. Ainsi, le rapport a listé les différents types de violences que les jeunes peuvent subir.
Chiffres à l'appui, il nous apprend que 40% des cas de violence ont un risque qui va de simple à moyen et est réparti entre actes de vol, vandalisme et menaces. Il est vrai que la violence au niveau des écoles ne date pas d'hier, mais il faut souligner qu'elle a connu une recrudescence hors normes surtout lorsqu'on se réfère aux chiffres fournis qui indique que 80% des cas de violence sont jugés très graves allant de coups et blessures, enlèvements, viol et assassinat.
Le CLA s'est attardé dans ce nouveau rapport sur une nouvelle tendance inquiétante, celle du suicide qui a été enregistré parallèlement avec la période des examens. Il est naturel, tant que la question de la violence à l'école et ses environs est tentaculaire comportant des dimensions complexes, de voir naître des réactions correctives, des mesures et des procédures profondes et soutenues sur le long terme.
En effet et afin d'asseoir cette politique de prévention, le CLA, outre les campagnes de sensibilisation, fait appel à plusieurs acteurs sociaux pour compléter les mesures et dispositifs qu'ils doivent être mis en œuvre et aussi à la Direction générale de la sûreté nationale pour asseoir la sécurité des personnes et des établissements scolaires. Ceux-ci souffrent à leur tour de violences pratiquées par les élèves en détruisant les espaces verts et les tables, en souillant les murs avec des écrits, etc.
Le rapport explique que ce genre de comportement est commis contre l'établissement pour ce qu'il représente comme institut public La violence en milieu scolaire se compose majoritairement d'atteintes aux personnes mais elle se réfère également aux biens et à la sécurité de l'établissement.
La plupart des incidents graves enregistrés relèvent de la violence verbale et de la violence physique. Au cours des trois dernières années scolaires, la part et le nombre des agressions verbales sont restés assez stables en moyenne. En revanche, la part des violences physiques a augmenté. Les autres atteintes aux personnes restent exceptionnelles : les atteintes à la vie privée. Le racket et la violence à caractère sexuel représentent chacun entre 8 % et 12 % des actes de violence recensés.
Des cas de «filmer des actes» (acte qui consiste à filmer l'agression physique d'une personne à l'aide ou n'importe quel action d'un téléphone portable) ont été enregistrés. Les évolutions pour ces quelques faits augmentent statistiquement depuis 2010-2011. Les atteintes aux biens se répartissent entre les vols , les dommages aux locaux ou au matériel et aux biens personnels .
Enfin, les atteintes à la sécurité correspondent à des comportements illégaux ou à risque n'impliquant très souvent aucune victime. Ces faits sont plus rares que les atteintes aux personnes ou aux biens et se traduisent essentiellement par l'introduction.
(Suivra)


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