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La réussite socioéconomique est conditionnée par des institutions crédibles et une meilleure gouvernance
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 04 - 2016

Du fait des tensions géostratégiques et de la baisse du cours des hydrocarbures de longue durée, la mise en place d'institutions efficaces de suivi, du fait des ressources de surcroît éphémère dues essentiellement à la rente des hydrocarbures, interpelle les plus hautes autorités du pays, sur l'urgence d'une gouvernance rénovée.
Cette vision différente se retrouve également dans la version contemporaine concernant le second aspect de notre analyse, les relations entre l'intelligence économique et sociale et la gouvernance où nous trouvons plusieurs écoles. Pour l'école suédoise, l'intelligence sociale (sociétale) est définie comme un nouveau champ essentiel de techniques interdisciplinaire au service de la gouvernance (policy making, planification stratégique, sciences économiques, sciences cognitives et comportementales, études technologiques). Elle concerne la capacité organisée des individus, des réseaux, des administrations, des entreprises et de nations entières, à identifier, résoudre les défis que leur posent les changements du monde et sa vitesse, à anticiper pour répondre aux circonstances changeantes de l'environnement et atteindre ses objectifs. Par contre, pour l'école anglo-saxonne toujours dominante au niveau des institutions internationales, elle pose des liens entre l'intelligence du monde et l'intelligence concurrentielle et ce qui rend une entreprise plus intelligente est sa capacité à comprendre son environnement à exploiter les savoirs et comprendre les forces du marché. L'intelligence d'entreprise est une arme clé de la concurrence et la confrontation est utilisée comme levier de la relation ou comment éliminer le rival. Pour l'école française l'intelligence économique et sociale est définie comme l'intelligence collective d'un pays, qui doit reposer sur la taille et le dynamisme des activités de production et de développement de la connaissance, ainsi que sur la densité et la qualité de ses réseaux de savoir et d'expertise. L'accent est mis sur la compréhension des valeurs, des représentations, sur la culture et la coopération. Récemment sous l'impulsion de la révolution du nouveau système d'information, a été réalisée une synthèse de ces différentes approches où est mis en relief l'importance de l'intelligence économique et sociale impliquant que la gouvernance requiert pour efficacité, un système d'intelligence stratégique politique reposant sur la décentralisation qui doit permettre, en principe, de combattre l'inefficacité de la gestion centralisée et de faciliter l'engagement citoyen dans le fonctionnement du pays dans une approche de recherche de l'optimalité. Cette approche plus anthropologique et historique qu'économique ou juridique insiste sur le fait, que la gouvernance n'est pas une préoccupation récente, comme on le croit généralement. C'est même là un problème ancien et important, puisque toutes les sociétés ont dû et doivent trouver une organisation et un fonctionnement qui assurent leur reproduction. Les solutions qui y ont été apportées au cours de l'Histoire varient selon l'époque et le type de société. Ainsi, chaque pays doit identifier ses priorités en fonction des conjonctures locales et élaborer des solutions locales à des problèmes globaux et que ce sont les femmes et hommes qui sont au cœur du service public et que c'est par conséquent la gestion des ressources humaines, et non la technologie ni les forces du marché, qui doit être au centre des programmes de réforme du service public. D'où l'importance de bâtir une politique de formation initiale et permanente des futurs fonctionnaires. Comme dans toutes les autres organisations amenées à combiner des savoirs entre eux et à faire face à la complexité, la qualité des ressources humaines est décisive. Opérationnalité de la bonne gouvernance selon les institutions internationales Ces différents travaux théoriques et empiriques ont largement influencé la conception de la gouvernance tant de l'ONU, de l'OCDE, du FMI, que de la banque mondiale passant d'une vision techniciste, mécanique à une conception institutionnelle et plus « humaine ». Ainsi, selon la banque mondiale dans sa nouvelle vision « la gouvernance est définie comme étant l'ensemble des traditions et institutions par lesquelles le pouvoir s'exerce dans un pays avec pour objectif le bien de tous. Elle comprend les procédés par lesquels les titulaires du pouvoir sont choisis, contrôlés et remplacés, la capacité du gouvernement à gérer efficacement les ressources et à appliquer des politiques solides et enfin le respect des citoyens et de l'Etat envers les institutions régissant les interactions économiques et sociales intervenants entre eux ». Selon les Nations unies, la bonne gouvernance comprend les éléments suivants : -la participation : donner à tous, hommes et femmes, la possibilité de participer au processus décisionnel ; -la transparence : découlant de la libre circulation de l'information ; -la sensibilité : des institutions et des processus vis-à-vis des intervenants ; -le consensus : des intérêts différents sont conciliés afin d'arriver à un vaste consensus sur ce qui constitue l'intérêt général ; -l'équité : tous, hommes et femmes, ont des possibilités d'améliorer et de conserver leur bien-être ; -l'efficacité et l'efficience : les processus et les institutions produisent des résultats qui satisfont aux besoins tout en faisant le meilleur usage possible des ressources ; -la responsabilité : des décideurs du gouvernement, du secteur privé et des organisations de la société civile ; -une vision stratégique : des leaders et du public sur la bonne gouvernance et le développement humain et sur ce qui est nécessaire pour réaliser un tel développement et très récemment la prise en compte la préoccupation, environnementale reprise par des institutions libérales comme la banque mondiale et l'organisation mondiale du commerce (OMC). Pour l'ONU, les acteurs de la bonne gouvernance sont les différents groupes « Porteurs d'intérêts », « Preneurs de décision » et « Fournisseurs d'opinion », ce que l'on appelle généralement les « Stake Holders » de la société, impliquant donc les modalités de prise de décision et les interrelations entre les différents intervenants dans le processus de prise de décision qui sont les « Fournisseurs de services », les « Détenteurs de la technologie » :-le gouvernement ; -les collectivités territoriales ; -le pouvoir Législatif ; -les associations d'écologistes et de la société civile ; -les investisseurs, ; -les universités et autres centres de décision intellectuelle ;-le secteur des Affaires ;-le secteur Bancaire ; - les institutions internationales internationale dont on peut on distinguer : les organisation à vocation universelle : notamment a travers l'organisation des Nations- Unies, les institutions économiques et financières internationales ex : CEE, BM, FMI, BRI et OMC..., ainsi que les organisations multilatérales ex : OCDE, l'Union européenne, Aléna...) ; -les représentants de la société civile : majoritairement représenté par les ONG (Organisations non gouvernementales) ; les acteurs économiques et de la finance internationale : les multinationales ;les cartels ;les autorités de marchés ; les institutions privées qui participent à l'élaboration des normes ou standards communs ex : des normes comptables (Pricewaterhouse Coopers, Deloitte, KPMG, Ernst & Young) et enfin les Etats et les groupes informels : a travers notamment le : G7, G8 et récemment le G20 qui n'ont pas d'existence institutionnelle. Aussi convent-il pour les raisons citées précédemment, de distinguer la gouvernance politique de la gouvernance d'entreprise. Ainsi la gouvernance politique comprend : la gouvernance mondiale ou globale qui désigne l'ensemble des règles d'organisation des sociétés humaines à l'échelle de la planète. La gouvernance locale qui désigne un ensemble d'institutions, de mécanismes et de processus qui permettent aux citoyens et aux groupements de citoyens d'exprimer leurs intérêts et leurs besoins, de régler leurs différends et d'exercer leurs droits et obligations à l'échelon local. Quant à la gouvernance d'entreprise, elle recouvre l'ensemble des mécanismes qui ont pour effet de délimiter les pouvoirs et d'influencer les décisions des dirigeants, autrement dit qui gouvernent leur conduite et définissent leur espace discrétionnaire. Quel est objectif de la bonne gouvernance pour l'Etat et l'entreprise ? Pour l'Etat, selon Pierre Calame « le premier objectif de la gouvernance est d'apprendre à vivre ensemble et à gérer pacifiquement la maison commune ; d'y assurer les conditions de la survie, de la paix, de l'épanouissement et de l'équilibre entre l'humanité et la biosphère » et Selon Kofi Annan ex secrétaire général de l'ONU « la bonne gouvernance est le chemin le plus sûr pour en finir avec la pauvreté et soutenir le développement ». (Suivra)

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