L'organisation Amnesty International a lancé samedi un appel urgent aux autorités marocaines à libérer les treize Sahraouis militants des droits de l'homme, détenus dans la prison de Salé au Maroc et qui observent une grève de la faim depuis le début mars, inscrivant cette question sur la liste de ses actions urgentes. L'ONG a dénoncé encore une fois, le jugement des 13 militants sahraouis des droits de l'homme en grève, après un procès 1⁄2inique» par un tribunal militaire en 2013, exhortant les autorités marocaines à les libérer après cinq ans de détention "arbitraire". Les 13 détenus sahraouis, Sidahmed Lemjayed, Ahmed Sbai, Mohamed Bachir Boutanguiza, Naâma Asfari, Hassan Dah, Cheikh Banga, Mohamed Bani, Sidi Abdallah Abhah, Mohamed Bourial, Mohamed Embarek Lefkir, Bachir Khadda, Abdallah Toubali et Brahim Ismaili, ont été condamnés à 20 ans de prison pour leur militantisme pacifique, lors des manifestations de Gdeim Izik, en novembre 2010. Au total, 25 manifestants et militants sahraouis avaient été arbitrairement arrêtés et jugés. Le 1er mars dernier, 13 parmi eux, ont entamé une grève de la faim pour protester contre leur détention arbitraire, ainsi que celle de huit autres, après un procès inéquitable. Amnesty International tire la sonnette d'alarme quant à leur état de santé, soulignant qu'outre l'importante perte du poids, ils souffrent, à ce stade de leur grève, de "fatigue extrême, maux de tête intenses, douleurs abdominales et perte de conscience".