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Le mouvement ouvrier et syndical en Algérie de Kamel Bouchama
Publié dans La Nouvelle République le 08 - 05 - 2016

Il s'agit de l'histoire racontée dans toutes ses péripéties qui ont marqué la naissance de l'UGTA et ce, en étroite relation avec la révolution libératrice.
Pour Kamel Bouchama, les noms de lieux nous rappellent nos devoirs de mémoire ? contribuons donc à l'embellissement de l'environnement pour honorer les martyrs comme Didouche Mourad, Ben M'hidi, Aissat Idir devenus des toponymes dont la liste est longue. Il en est de même des hommes historiques qui ont payé de leur vie pour que des ouvriers agricoles, ouvriers d'usines, artisans, de chantiers soient traités dignement.
Ce livre se destine à tous les Algériens, principalement aux jeunes qui n'ont pas appris que l'UGTA est un syndicat dont la vocation de protéger les intérêts des ouvriers algériens contre le mépris et l'exploitation coloniale et qu'elle est le fruit d'un bon processus d'organisation du mouvement ouvrier dont les débuts, selon Kamel Bouchama remontent à 1884. Et que de chemin parcouru jusqu'au 24 février 1956, date de naissance de l'UGTA dans la douleur.
Déjà, à la veille de la Première Guerre mondiale, les premiers émigrés algériens embarqués pour la France colonisatrice, ont été embauchés pour des tâches à haut risque : extraire le charbon et toutes variétés de minerais, des galeries souterraines des mines. En 1907, 1908, il y eut un congrès constitutif de la Fédération algérienne du parti socialiste, dans le cadre d'un mouvement ouvrier algérien agissant dans le sillage du parti ouvrier français à tendance communiste.
On ne peut pas faire taire un peuple, même réduit à l'esclavage Les Noirs d'Amérique, arrachés de leur Afrique natale, n'avaient jamais cessé d'exprimer leur désir de révolte contre les conquérants européens, dans les champs de coton, moyennant des chants à caractère revendicatif et marmonnés en chœur au risque d'attirer l'attention des maîtres esclavagistes.
Dans les pays colonisés, lorsque les occupants étrangers pensent avoir acquis le pays colonisé par la force des voix s'élèvent du côté des dominés. Kamal Bouchama rapporte en guise d'illustration les propos de Abderrahim Taleb Bendiab dans sa chronologie des faits et mouvements sociaux et politiques en Algérie, 1830-1954, pour dénoncer cette paupérisation extrême des populations algériennes avec multiplication des épidémies dues à la malnutrition.
Il termine son exposé en affirmant : « Mais le résultat le plus grave en conséquence a été la réduction au sous-développement de la société algérienne qui a entraîné la constitution en France d'une très forte émigration dont aujourd'hui les capitalistes voudraient se débarrasser : « après avoir pressé le citron, on jette l'écorce». En 1911-1912, on attendait l'intention de la France, d'enrôler les Algériens déjà accablés par la colonisation, dans l'armée et ce, pour la Seconde Guerre mondiale et l'occupation du Maroc.
Mais durant l'occupation coloniale, l'une des plus longues de l'histoire du monde, le livre de Kamel Bouchama a voulu signifier que les Algériens n'ont jamais baissé les bras et le courage des travailleurs a eu pour résultat la création de l'Etoile nord africaine », dans le cadre des mouvements revendicatifs, à l'exemple de la société d'éducation « çaddiqiya » fondée par Abbas Ben Hammama qui, sous les couleurs du drapeau national, a donné toutes les informations par une brochure parue à Tébessa.
Des revendications ouvrières fortes, avant la naissance de l'UGTA
L'UGTA est née de ces mouvements étalés sur des décennies de colonisation. L'auteur du livre cite le cas des chômeurs de longue durée qui ont été dispersés avec brutalité pour avoir voulu (en 1953) demandé du travail à la mairie. Et c'est parce que les opprimés ne pouvaient rien obtenir par la simple demande au bureau de l'administrateur : caïd, maire, responsable colonial, qu'ils ont recours aux mouvements de grève. Ainsi, on a cité une grève des cheminots en 1910 et celle des dockers d'Oran en 1950, après celle des dockers en 1910 à Skikda (appelée en ces temps Philippeville).
Et comme pour défier l'ordre colonial, les Algériens mal payés, déconsidérés, appelés sous le nom infériorisant « d'indigènes », ont, malgré les menaces, fait preuve de courage en refusant de travailler pour des salaires de misère par des grèves : chez les ouvriers du vignoble oranais, ouvriers des phosphates du kouif à Tébessa. De graves incidents avaient été signalés à la briqueterie de Lafarge. Ainsi, la grève a été le moyen auquel les nôtres ont en recours au départ pour la satisfaction des revendications les plus élémentaires comme le droit à une meilleure considération de l'ouvrier, à un salaire qui lui ouvre la survie dans un monde où pour des intérêts sordides, les dominants imposaient leurs lois. Au début, faute de syndicat national, les ouvriers émigrés puis rentrés au pays ont dû être obligés d' adhérer aux syndicats CGT, FO. Dans le livre, on a trouvé le cas de Kaïd Ahmed, instituteur qui a adhéré à la CGT avant de se placer sous la tutelle du syndicats des enseignants.
Avant la naissance de l'UGTA
Comme tous les pays caractérisés par un dynamisme pur et dur ainsi que par la volonté de jeter les bases d'un avenir sur pour les générations montantes, les acteurs des mouvements politiques en Algérie n'ont jamais failli à leurs devoirs nationaux, même dans les périodes de tension. Kamel Bouchama a retracé le processus qui a conduit à l'apparition du premier mouvement syndical appelé la CCASS. Au fil des années, cette première centrale syndicale algérienne a été remplacée par l'UGSA.
Puis, il y eut l'USTA qui allait devenir plus tard UGTA. Ces mouvements de revendication ouvrière sont contemporains des mouvements ou partis politiques comme le PPA, le MTLD qui avait un impact sur les organisations syndicales dont les membres fondateurs sont aussi les moteurs des mouvements politiques, tels ont été : Rabah Djermane, Boualem Bourouiba, Attallah Benaïssa, Mohamed Ramdani, Driss Oudjina, Charef Bachir, Aissat idir, membres du comité central selon Abdelmalek Teman cité par ‘auteur.
Les relations entre les partis n'ont pas toujours été cordiales, alors que nous sommes au temps des syndicats ouvriers qui avaient besoin d'être en parfait accord. Le PCA, le PPA, l'UDMA, le MTLD, les Oulémas ont cohabité avec quelques frictions mais rien à voir avec le FLN par rapport au MNA.
Dictionnaires biographiques des syndicalistes algériens
Ce dictionnaire biographique des syndicalistes algériens annexé comme un deuxième livre incontestablement copieux par son contenu doit être le fruit d'un travail de recherche mené patiemment et avec beaucoup de concentration par Kamel Bouchama qui l'a bien voulu comme un plus considérable à une meilleure connaissance des hommes qui ont créé et mené contre vents et marées à la fois les centrales syndicales qui se sont succédées de 1884 à 1956, et la révolution libératrice.
Le travail de longue haleine a été mené patiemment pour que chaque itinéraire marqué par l'engagement à la défense des droits des travailleurs, soit mis en évidence, qu'aucun détail important ne soit mis à propos d'un militant du syndicat algérien qui était aussi militant de la révolution ; chacun d'eux ayant mis ses plus belles années au service des idéaux sacrés et traversé des périodes très dures comme celle de 1957, bien dures pour la centrale syndicale.
Kamel Bouchama, Le Mouvement ouvrier et syndical en Algérie 1884-1962, Ed Juba, 505 pages, 2014


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