Les chefs de police de plus de 100 Etats se sont réunis, jeudi soir, à New York, pour examiner les moyens de renforcer la lutte contre la criminalité et le terrorisme et appuyer la police des Nations unies dans ses missions de maintien de la paix. La réunion, sans précédent, à laquelle prend part le directeur général de la sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel, vise à redynamiser le rôle de la police des Nations unies face à la montée de la criminalité organisée sous toutes ses formes, la violence et l'extrémisme qui fait le lit du terrorisme. L'ONU qui veut réorganiser cette importante composante des opérations de maintien de la paix est en quête d'un soutien des Etats membres pour renforcer ses actions dans la protection des personnes et le maintien de l'ordre public. L'Organisation avait déjà procédé en 2014 et 2015 à une évaluation approfondie du déploiement de ces effectifs dans les opérations de maintien de la paix qui a souligné la nécessité d'améliorer leurs aptitudes afin de mieux s'acquitter des tâches que leur confie le Conseil de sécurité. La réforme a été rendue nécessaire par le besoin de faire face aux menaces transnationales actuelles qui pèsent sur la sécurité des Etats membres. Le sommet de l'ONU vise également à asseoir une complémentarité entre les activités de cette police internationale et celles menées au niveau national pour atténuer la criminalité transnationale organisée. L'Organisation onusienne veut également mettre à profit cette rencontre pour redynamiser la coopération avec Interpol et les autres partenaires africains et européens en vue de renforcer les moyens dont disposent les acteurs nationaux et locaux pour appliquer la loi dans le respect des droits de l'Homme. Il est aussi question d'examiner les moyens permettant de s'assurer que les composantes de police de l'ONU déployées dans les opérations de maintien de la paix constituent des outils stratégiques adaptés aux réalités de terrain. La police des Nations unies compte quelque 14 000 membres et constituent l'une des composantes les plus importantes des opérations de paix de l'organisation. Répartis dans 18 opérations et autres missions, ces effectifs sont déployés dans des circonstances où les systèmes garants de l'Etat de droit sont faibles, fragiles, illégitimes, voire même absents. Leur action s'inscrit dans le cadre de stratégie de police globale tournée vers les populations et reposant sur l'utilisation stratégique du renseignement criminel. Le sommet de New York donnera lieu à des recommandations qui seront prises en compte dans le prochain rapport du secrétaire général consacré à la police des Nations unies à paraître en fin 2016. Une feuille de route sera également dégagée pour permettre le suivi concret des initiatives de la police des Nations unies. Par ailleurs, le sommet s'ouvrira formellement, ce soir, à New York par une cérémonie en l'honneur des plus hauts responsables de la police de plus de 100 Etats et sera suivi vendredi par des exposés et des débats en séance plénière avec de hauts responsables de l'ONU. Ces discussions offriront l'occasion d'échanger des points de vues sur ce que les pays contributeurs attendent de la police des Nations unies pour ce qui est de satisfaire au mieux les besoins de la communauté internationale en matière de sécurité. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, ouvrira vendredi les débats de ce sommet.
