Le secteur de l'énergie a réalisé des projets d'investissement directs étrangers durant l'année 2015 d'un montant de 2,3 milliards de dollars, soit une hausse de 45% par rapport à 2014, a-t-on appris du ministère de l'Energie lors de son dernier numéro de la revue Algérie Energie. Selon les chiffres présentés par le ministère de l'Energie, le montant des investissements directs étrangers réalisés dans la période 2010-2015 a atteint les 14,01 milliards de dollars, soit une moyenne annuelle de 2,3 milliards de dollars. Au cours des six dernières années, 99% des IDE en énergie ont été réalisés dans la branche des hydrocarbures pour un montant de 13,9 milliards de dollars, tandis que 112 millions de dollars ont été orientés vers les autres branches énergétiques et de dessalement d'eau de mer. Selon le classement du ministère par branche et pays investisseur, le développement des gisements s'est accaparé de 83% des IDE réalisés dans la branche des hydrocarbures, soit 11,5 millions de dollars dont 26% par l'Italie (ENI), suivies des firmes américaines, britanniques, et norvégiennes, de 14% chacune, et enfin de 8% pour les canadiennes. Par ailleurs, l'activité d'exploration a attiré des flux d'investissements de l'ordre de 2,1 milliards de dollars, durant la période 2010-2015, soit une part de 15% des IDE destinés à la branche des hydrocarbures. Ce sont les sociétés britanniques qui y occupent la première place avec une part de 28%, suivies par les compagnies espagnoles d'un taux de 12%, et enfin les russes, les allemandes et les chinoises, de 10% chacune. Pour l'activité aval, elle a enregistré des IDE de 300 millions de dollars entre 2010 et 2015, soit 2% des IDE en énergie. Les IDE relatifs à cette filière sont globalement orientés vers le développement de l'industrie pétrochimique à travers trois projets. Il s'agit du complexe des engrais Al-Djazaïria Omania Asmida (AOA) réalisé en partenariat avec la société omanaise Suhail Bahwan, qui a mobilisé des investissements de 259 millions de dollars entre 2010 et 2015. Il s'agit, notamment du projet Sorfert, en partenariat avec la compagnie égyptienne Orascom (34 millions de dollars), et du projet de gaz industriels en association avec la société allemande Linde (6 millions de dollars). En ce qui concerne la branche énergie et dessalement de l'eau de mer, les investissements mobilisés entre 2010 et 2015 (112 millions de dollars) sont surtout orientés pour la réalisation de stations de dessalement. La tendance baissière des IDE de cette branche s'explique essentiellement par la quasi finalisation du programme national de dessalement d'eau de mer suite à la mise en production de 10 stations sur un total des 12 prévues dans le programme initial, explique la même source.