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Merveilles naturelles et gâchis d'opportunités économiques
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 08 - 2016

Bien que les infrastructures spécialisées dans le tourisme professionnel fassent défaut, les splendeurs de la région faisant contre poids attirent toujours des estivants de plus en plus nombreux.
Une route serpentée, à double sens, souvent construite à plusieurs dizaines de mètres du niveau de la mer. La vue en contre plongée des rivages escarpés donne le vertige, et les virages incurvés excitent l'angoisse d'un malencontreux plongeon. Le trajet impose la prudence. Sitôt l'entame interminable des slaloms dans une corniche taillée dans la falaise, l'enchantement de dame nature procure une adduction avec la matière. Une falaise s'étirant à perte de vue, sur des kilomètres qui pourrait pour des grimpeurs être l'occasion d'escapades étonnantes. Quoi qu'encore inexploité, ce type de tourisme devrait s'il était connu attirer des grimpeurs professionnels et des amateurs de l'escalade des cinq continents. La célèbre corniche La traversée de la corniche dans un sens, ou l'autre, ébauche, à elle seule, un spectacle dont l'originalité restera gravé dans les mémoires à vie. Les atours de la corniche sont sans équivalent, en compagnie du panorama du golfe de Béjaïa, qui avec son gros dos repousse inlassablement vers la falaise les ressacs, qui quelques instants auparavant s'étaient désagrégés, violemment contre les rochers siliceux. Faire la traversée de la corniche jijelienne impose une halte au niveau des «grottes merveilleuses» à proximité de Ziama Mansouriah non loin de la ville de Taza. L'intérieur des grottes se découvre sur le flanc de la montagne. Les visiteurs, en pénétrant dans le ventre, peuvent apercevoir des stalactites et de stalagmites dégoulinantes encore de ces eaux calcaires venues sculpter de nouvelles colonnes soit sur le plafond, soit à même le sol. Ce décor s'il n'a rien de mystérieux, a assurément le mérite de susciter l'émerveillement du regard des visiteurs. Entre Jijel et Béjaïa, les touristes disposent de plusieurs dizaines de criques ou de plages en galets ou de sables. La particularité est que ces récifs sont très bien entretenus par les autorités chargées de leur entretien. Nulle nuisance des estivants n'est permise, et nulle dégradation ou souillure de la côte ne sont tolérées. L'hospitalité est remarquable, que ce soit à l'est, non loin du port Maria, autrement au niveau du petit bourg d'El Aouana où les estivants trouveront de superbes criques. La corniche, les plages, les criques rocheuses et les grottes merveilleuses sont loin de constituer les seules attractions de cette admirable région. Il existe un parc national de Taza doté d'une superficie de 3807 hectares. Son modelage par la nature fait qu'il recèle plusieurs grottes, plusieurs plages isolées sous les falaises, et une faune marine extraordinairement diversifiée. En 2004, le parc de Taza a été reconnu « réserve de la biosphère » par l'Unesco. Selon le témoignage des habitants de la région, cet endroit rarissime de par ses trésors fauniques, et floraux reste méconnu et insuffisamment exploité scientifiquement. Donc pour en revenir à notre randonnée à l'est d'El-Aouana, vous verrez le port Maria, et à quelques encablures, non loin de Timizer, la discrète plage de Blida, anciennement appelée «Andew» se situant en aval du barrage Kissir. On peut quasiment voyager par mer ou par le réseau routier jusqu'à Tamanart sans se lasser de ces endroits qui, pour la plupart, demeurent sauvages. La face cachée de la ville de Jijel Jijel ville, est une agglomération construite dans le prolongement des plages telles Zaway Rabta , ou de Kotoma, identiquement des criques se trouvant à proximité du port Boudis, où mouillent des bateaux de pêche et de plaisance. Jijel chef-lieu de wilaya est pourvue d'une école de la marine se dressant juste derrière la crète, mais bizarrement, cette ville est dépourvue de structures hôtelières capables de contenir les flux importants des estivants. Pour y remédier, la population a recours à la location de logements privés dont la majorité est située dans les nouvelles cités construites dans le cadre des logements sociaux financés par l'Etat. Les logements sociaux subsistant vides durant la saison morte se métamorphosent en agencements d'aubergistes dans le registre du marché noir. Il n'existe pas, à proprement parler, de restaurants gastronomiques, ni de services faits à la hauteur de ce qui est proposé en termes de qualité par ailleurs. Ces manques dans la prestation des services sont compensés par la débrouillardise des estivants qui, bon gré, mal gré, se feront bien une bouillabaisse-maison sans trop rechigner, si la rouille venait à manquer. Jijel présente deux faces distinctes. La face touristique qui est souvent propre, et la face moins exposée aux regards indiscrets des visiteurs, qui elle, donne l'aspect d'une agglomération abandonnée, dégradée, sans âme, ni le minimum des structures urbanistiques. La moitié de la ville est dépourvue de trottoirs, pourtant des milliers d'écoliers empreintent ces axes pour aller et revenir à leurs écoles. Pas loin de la wilaya, l'oued poubelle El-M'kasseb charrie toutes saletés, les détritus et les eaux usées nauséabondes des hauteurs de la ville vers la mer. Aucune solution, ni projet ne semblent retenir l'attention des autorités communales pour mettre un terme à ce triste spectacle, contrastant avec la beauté naturelle de la région. Autre cicatrice stigmatisant la ville est ce marché hebdomadaire servant d'abattoirs, et de souk pour une multitude d'animaux vivants. On n'y vend des viandes de toutes sortes, sans aucun type de contrôle sanitaire. Le problème de la circulation des automobiles dans la ville, surtout durant la période estivale, est amplifié par les camions et des engins appartenant à des vendeurs de matériaux de construction, alors que la logique voudrait que ces commerçants exercent leurs activités en dehors du chef-lieu de wilaya. L'autre point noir relève de l'approvisionnement en denrées alimentaires et en eau potable, pour une population résidente estimée à 500 000 habitants, qui quadruple en été, sans que les dispositions pour absorber la demande ne soient prises en compte. Une bouteille d'eau minérale coûte 100 dinars à titre d'exemple. Nous avons remarqué qu'une population de commerçants saisonniers des régions environnantes squattent ou louent des espaces touristiques pour faire flamber les prix. Dans ces conditions anarchiques, la population locale voit d'un mauvais œil ces invasions de touristes, dont les dépenses ne profitent qu'aux partisans du marché noir.

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