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Les desperados du prêt sur gage
Publié dans La Nouvelle République le 05 - 11 - 2016

sont omniprésents dans les banques algériennes où le prêt sur gage est une vieille pratique devenue malheureusement le seul moyen de survie pour plusieurs milliers d'Algériens. La réalité est frustrante et le phénomène prend des proportions alarmantes.
Hommes, femmes et jeunes filles hypothèquent divers bijoux contre un prêt ne dépassant pas les 10 millions de centimes et avec une rente remboursable dans un délai de six mois. A ce sujet, il est à noter près de 30 000 nouveaux clients ont été enregistrés pour ces derniers mois, soit plus de 900 personnes venues s'ajouter aux nombreux autres citoyens à ce procédé, soit gager leurs bijoux, les retirer ou bien renouveler le gage.
Selon une source proche de la banque, les milliers de familles dans le besoin recourent à cette activité auprès des cinq agences de la Banque de développement local existant sur l'ensemble du territoire national. Il y a lieu de souligner que ces agences sont implantées dans cinq wilayas : Annaba, Oran, Constantine et deux à Alger. Des centaines de citoyens menacés par la pauvreté arrivent chaque jour à l'aube de toutes les régions avoisinantes de l'Est du pays pour renforcer une file d'attente constituée d'une foule agglutinée depuis six heures du matin.
L'agence régionale de la BDL située à la rue Djafal Belgacem à Annaba se retrouve du coup débordée par le nombre sans cesse croissant de nouveaux gageurs. Avant l'ouverture de la rue jusqu'à l'intérieur de l'agence, il est impossible de faire deux pas. La petite salle qui propose des dizaines de chaises s'avère exigüe : «Mon fils, la vie est devenue un véritable enfer depuis que mon mari ne travaille plus. J'ai gagé presque tout l'or que je possède pour faire vivre mes enfants.
Aujourd'hui, je ne sais plus comment faire pour le remboursement !», nous dit une quinquagénaire. Des femmes qui chuchotent entre elles avancent chacune leurs motifs. Pour les unes, c'est la pauvreté, et pour les autres, c'est de réunir la somme nécessaire pour pouvoir s'offrir des vacances à l'étranger au Maroc ou en Turquie. Le prêt sur gage permet ainsi à toute personne de bénéficier de liquidités après hypothèque de bijoux.
L'afflux des citoyens vers l'agence de prêt sur gage d'Annaba devient une situation phénoménale pour les nombreuses opérations confondues à savoir l'engagement de bijoux ou désengagement. Il faut savoir aussi l'affluence est plus importante à l'approche des fêtes de mariage, de l'Aïd, du Ramadhan et de la rentrée scolaire.
Le prêt sur gage, un phénomène social
Or, la clientèle de la banque compte également un bon nombre de citoyens venus gager leurs précieux bijoux pour se payer des médicaments chers ou pour l'achat de voiture, nous dit-on. Selon des observateurs, les femmes habituées des lieux sont plus nombreuses par rapport aux hommes qui semblent être très gênés de cette promiscuité. D'autre part, nombreux gageurs préfèrent venir hypothéquer leurs bijoux à Annaba et non à Constantine pour des raisons inconnues.
Le barème fixé par l'agence de prêt sur gage est plafonné à 10 millions de centimes. Le prêt dépend automatiquement du poids des bijoux à raison de 2 500 DA le gramme, le crédit qui lui sera accordé est remboursable en six mois au taux d'intérêt de crédit annuel de 8,5 %. La TVA qui était avant de 17 % est ramenée actuellement à 7% seulement. Cela encourage vraiment le citoyen à opter pour cette pratique devenue un moyen facile pour obtenir de l'argent.
Cette institution ne court pas de risque dans ce genre d'activité puisque les gageurs qui dépassent l'échéance fixée sont obligés de payer des pénalités à la banque, celle-ci a parfaitement le droit de vendre les bijoux de ceux qui ne donnent pas signe de vie. Il faut dire aussi que des centaines de millions de dinars couvrent les caisses de la banque durant chaque année. Enfin, notons que le prix de l'or ne cesse d'augmenter depuis plus de deux mois, affirme un bijoutier de la rue Gambetta.
Aujourd'hui et en cette période de l'été où les fêtes de mariage sont presque quotidiennes, un gramme d'or est vendu à 7 200 DA. La chance tourne du côté des jeunes marchands d'or en noir. Ils sont chaque jour présents sur les deux ruelles du centre-ville, soit face au portail arrière du marché couvert des fruits et légumes ou sur toute la rue de Gambetta. Ils proposent aux femmes leurs offres, notamment l'achat en cassé de toutes sortes de bijoux avec des prix moins élevés que chez les bijoutiers de la ville. Les affaires marchent pour eux plus au moins bien et le gain est considérable.
«Dès fois des descentes policières se font en ces lieux et des saisies importantes de bijoux se font, la plupart du temps on retrouve des bijoux qui avaient été volés dans des cambriolages récents», indique-t-on.


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