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Anna Gréki, les mots d'amours, les mots de guerre de A. Djelfaoui
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 11 - 2016

Dans «Anna Gréki, les mots d'amours, les mots de guerre», Abderrahmane Djelfaoui aborde une partie du parcours exceptionnel d'Anna Colette Grégoire, une militante anticolonialiste résolue et passionnée.
Paru à l'occasion de 21e Salon international du livre d'Alger (Sila) aux éditions Casbah, cet ouvrage de 190 pages se présente comme une enquête menée avec minutie dans laquelle l'auteur reconstitue la vie «volontariste et flamboyante» d'Anna Colette Grégoire, alias Anna Gréki. Dans un jeu de temporalité, l'auteur convoque différentes périodes de l'histoire de l'Algérie dans un ordre antéchronologique permettant au lecteur de saisir le travail de recherche de vérités sur la vie et l'oeuvre d'Anna Gréki, représentée en couverture du livre par un portrait dessiné par Denis Martinez. Arrêtée en 1957 puis embarquée dans un «ultime voyage» en train de Annaba à Alger, Anna Greki, âgée alors de 26 ans, savait qu'elle allait subir les pires tortures à la villa Sisini (sur les hauts d'Alger), transformé par l'armée coloniale en un lieu sinistre, destiné à «faire parler les résistants». Un voyage vers l'inconnu nourri de souvenirs d'enfance à Menaa, petite localité de Batna, où naquit l'héroïne en 1931, ses rapports complexes avec son père René, un «instit» socialiste, conformiste du moment, et son angoisse de se voir «foncer dans la surdité même des cadavres». Dans cet ouvrage, alterné de poésies-documentaire d'Anna Gréki, l'auteur décrit le premier contact avec la torture et les tortionnaires ainsi que l'état d'esprit des résistantes détenues, marqué par la peur et l'incertitude. Un retour en arrière de 25 ans replonge le lecteur dans l'univers d'enfance de la poétesse qui a grandi entre les montagnes des Aurès et s'est abreuvée des us et coutumes des chaouias réduits à la misère et la pauvreté. Un autre grand moment dans le parcours d'Anna Gréki est évoqué lorsqu'en 1956, alors étudiante à la Sorbonne, elle décide avec Sid Ahmed Inal, "son bien aimé", d'abandonner les études supérieures pour revenir à Alger et se consacrer au combat pour l'indépendance. Elle apprendra plus tard le décès de Sid Ahmed Inal, tombé au champs d'honneur et à qui elle consacrera plusieurs de ses poésies. La grève des huit jours en 1957 est également abordée dans ce livre, relatant les mesures extrêmement dures de l'armée coloniale à l'encontre des militants de la cause nationale dont Anna Gréki, et à travers laquelle «toute une partie de l'histoire de la Bataille d'Alger est restituée». Une étape, des plus pénibles, de la vie des prisonnières est relatée dans le chapitre consacré à «la guillotine», où sont décrites la peur et l'angoisse des détenues au moment de l'exécution des condamnés à mort à l'aube. Le récit se referme sur le transfert d'Anna Gréki, le 5 novembre 1958, de la prison de Serkadji à Béni Messous, où elle était assignée à une «mesure d'internement administratif» avant son expulsion d'Algérie. Partie en Tunisie, Anna Gréki rentrera en Algérie au lendemain de l'indépendance pour reprendre ses études supérieures puis enseigner au lycée «Emir Abdelkader» à Alger avant de s'éteindre en 1966.

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