Les réformes économiques et prise de mesures à même de faciliter les investissements étrangers en Algérie ont été au menu du forum international sur les relations américano-méditerranéennes organisé à Washington par le Think-Thank Americain Center of Transatlantic Relations et auquel ont pris part les membres de 13 pays méditerranéens. Dans ce sens, l'amélioration du climat des affaires et la stabilité dans le pays demeurent des atouts majeurs qui permettent à l'Algérie de devenir une destination attrayante pour l'investissement étranger. C'est ce qui ressort de l'intervention de Hafidha Benchehida, membre du Conseil de la Nation. Cette dernière a également souligné que l'Algérie restait une référence en matière de stabilité et un «exportateur de la paix» ; ce qui de surcroît offre des garanties indéniables en matière d'investissements étrangers. Cet état de fait a été renforcé par «les mesures prises par le gouvernement en matière de réformes économiques afin de faciliter l'investissement à l'instar de la révision du code de l'investissement, l'accès au foncier industriel et la réduction des taxes», avait à son tour déclaré, lors de son intervention, le vice-président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), M. Mehdi Bendimerad. Cela dit, et pour sa part, le président du Conseil d'affaires algéro-américain, M. Smaïl Chikhoune, qui a été le modérateur du débat consacré au rôle du secteur privé dans la création de la croissance, a mis l'accent sur le processus de la diversification de l'économie algérienne qui s'est accéléré ces dernières années, avec notamment le renforcement des investissements dans les secteurs hors hydrocarbures. Les objectifs escomptés, selon l'intervenant, consiste à atteindre un taux de croissance de plus de 7% annuellement, de développer un tissu national de production de biens et de services destinés à l'exportation, de réformer l'administration économique et d'intensifier la création des PME. Par ailleurs, et en matière de renforcement du partenariat et d'échanges commerciaux entre l'Algérie et les Etats-Unis, il y a lieu des remarquer que les investissements américains connaissent un nouvel essor avec notamment une diversification et une expansion à différents secteurs tels que l'agroalimentaire, l'industrie pharmaceutique, la santé, et ce, en sus du domaine des hydrocarbures. Outre ces échanges algéro-américian, l'accent a été notamment mis sur la nécessité de relancer la coopération économique entre les Etats-Unis et les pays de la Méditerranée. Du coup, et en sus de la coopération en matière sécuritaire, la réinvention et l'élargissement aux domaines économique et commercial s'avèrent nécessaires afin d'insuffler une nouvelle dynamique à ces relations transatlantiques. Ceci reste notamment motivé par le fait que, selon le Think Tank américain, les pays de la Méditerranée représentent un marché potentiel de 800 millions de consommateurs, soit le double du volume de celui de la région de libre échange nord-américaine, et avec lequel les Etats-Unis devraient renforcer la coopération économique et commerciale. Dans un autre registre, le constat relevé lors de cette rencontre a trait à la captation de l'essentiel des investissements par les pays de la rive nord de la méditerranée au moment où, selon les estimations du Think Tank, les IDE drainés par la rive sud ont baissé de moitié, entre 2008 et 2015. Dans ce contexte, on enregistre également la baisse des IDE dans ces pays qui souffrent des effets du ralentissement économique, des crises migratoires et des menaces sécuritaires pouvant avoir des répercussions sur plusieurs autres pays. Cela étant, une coopération transatlantique renforcée avec ces pays demeure l'un des moyens de ramener la paix et la prospérité dans la région, selon les estimations du Think Tank.
