Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Adrian Edwards – à qui toute citation peut être attribuée – lors de la conférence de presse du 6 janvier 2017 au Palais des nations à Genève. Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, réitère aujourd'hui son appel afin d'accélérer le transfert des demandeurs d'asile des îles de la mer Egée vers le continent grec. Malgré les récents efforts visant à améliorer la situation, les conditions demeurent déplorables dans de nombreux sites sur les îles. Le besoin d'assurer une meilleure protection va devenir encore plus critique ce week end avec la chute attendue des températures sur les îles. Nous sommes inquiets. Actuellement, la situation à Samos, Chios et Lesbos est particulièrement préoccupante. A Samos, environ 700 personnes dont de jeunes enfants et d'autres personnes vulnérables vivent encore sous des tentes non chauffées dans le Centre d'accueil et d'information. Bien que le HCR et nos partenaires aient fourni des centaines de couvertures thermiques, sacs de couchage et kits de protection pour l'hiver, il est évident que les personnes seraient mieux sur le continent et devraient être transférées là-bas plus rapidement et en plus grand nombre. A Chios, dans le site de Souda, nous nous employons avec nos partenaires à installer des chauffages électriques dans chaque unité d'habitation et nous acheminons des produits de secours supplémentaires pour aider les personnes à faire face aux conditions hivernales. Nous fournissons également davantage de combustible pour le chauffage. A Lesbos, deux structures chauffées à parois souples ont été installées à Moria pour créer davantage d'espace chauffé, et une autre structure se trouve sur la côte nord. Des travaux supplémentaires sont également en cours en collaboration avec Eurorelief pour installer des planchers isolants en bois dans plus de tentes. Les transferts de demandeurs d'asile des îles vers le continent grec sont autorisés seulement à l'issue de leur procédure d'enregistrement ou dans les cas de vulnérabilité particulière. La lenteur de la procédure d'enregistrement et d'identification des personnes vulnérables ainsi que, auparavant, un manque de places adaptées sur le continent sont autant de facteurs ayant retardé les transferts. Cela a contribué, entre autres, à une saturation grave des installations construites pour un nombre beaucoup plus limité de personnes et a augmenté les risques pour la protection. Sur le continent, les difficultés auxquelles nous étions encore confrontés il y a quelques semaines seulement diminuent. Au cours de la période des fêtes de fin d'année, le HCR a terminé le travail de préparation pour l'hiver de tous les sites que les autorités grecques nous ont attribués et nous finalisons par ailleurs l'amélioration de certaines infrastructures dans d'autres endroits. Dans un certain nombre de sites où les conditions étaient inférieures aux standards, nous avons transféré les personnes dans des hébergements plus adéquats. Au total, le HCR a créé 21 000 places d'hébergement dans des appartements, des familles d'accueil ou d'autres bâtiments. Environ 700 places ont été trouvées pour les enfants non accompagnés dans des structures spécialisées. Le HCR rappelle aux pays de l'UE qu'il demeure impératif de contribuer à résoudre d'urgence la situation en Grèce moyennant la relocalisation de demandeurs d'asile dans d'autres Etats membres. A la date du 4 janvier 2017, seuls 7 760 demandeurs d'asile avaient quitté la Grèce ou faisaient partie des départs programmés dans le cadre du mécanisme de relocalisation de l'UE adopté fin 2015 pour deux ans. Cela représente environ 12% du chiffre de 66 400 fixé l'année dernière, soit un pourcentage d'un niveau inacceptable. Le HCR exhorte les Etats membres de l'UE à respecter leurs engagements antérieurs et à proposer des places supplémentaires sans plus attendre.
