Un nouvel album résolument pop et folk, traversé par de nombreuses influences et sonorités maghrébines et occidentales, intitulé «Nomad» a été dévoilé récemment au public par le groupe Freeklane qui signe ainsi son second opus. Trois ans après la sortie de leur premier album «Lalla Mira» en 2013, les Freeklane, mené par l'auteur et interprète Chemseddine Abbabcha, reviennent avec «Nomad», un album de 11 titres, inspirés du quotidien de la jeunesse algérienne, sorti chez la maison d'édition «Padidou». Le groupe donne le ton avec son premier titre «Wana Ndour» qui évoque la vie d'un jeune chômeur, habillé d'une mélodie folk avec des rythmes et sonorités reggae très prononcés, tout comme dans «Barakat», une chanson dénonçant la misère sociale. Les deux chansons sont toutes deux écrites par le chanteur du groupe. Les influences du chant andalou et du Medh de Chemseddine Abbabcha se traduisent dans le titre «Zin El Bouchra», comme l'auteur l'avait fait auparavant avec «Bent Esoltan». Dans cette œuvre, réceptacle des influences de tous les musiciens du groupe, les musiques de la région du Sahel se retrouvent dans le titre «Africa», un hymne à la paix dans le continent, qui évoque le travail du groupe Ifriqya Spirit. Un clin d'œil mélodique et instrumental au folk français actuel se retrouve dans plusieurs titres dont «Amazighia» qui a également fait l'objet d'un clip à grand succès sur Internet, tourné à Tamanrasset. Plusieurs influences de musiques algériennes traversent également l'album «Nomad», notamment des sonorités et rythmes de musique kabyle, de raï et de châabi, rehaussées par l'introduction d'instruments comme le bendir, le mandole ou le banjo sur des thèmes occidentaux. L'empreinte de plusieurs grandes figures de la musique algérienne ayant inspiré le groupe, se retrouve aussi dans cette œuvre qui évoque les univers musicaux de Hocine Boukella, de Idir ou encore celui de Hamid Baroudi. La touche humoristique et satirique qui avait caractérisé le groupe dans ces premiers titres se retrouve également dans la chanson «Tony Montana», écrite comme toutes les autres chansons de l'album, par de Chemseddine Abbabcha. Evoquant le voyage et la rencontre musicale, «Nomad», dont une partie a été enregistré en France, est présenté dans une modeste pochette couleur ocre symbolisant les points cardinaux, une allusion au voyage, avec des motifs de bijoux traditionnels touareg. Fondé par de jeunes universitaires qui avaient investi la nouvelle scène musicale algérienne en 2008, le groupe «Freeklane», s'inspire de la diversité musicale de l'Algérie et de l'Afrique du Nord. Après la sortie de leur premier album, le groupe a connu un succès grandissant au fil des scènes dans les principales villes d'Algérie, avant de prendre part à plusieurs manifestations internationales.
