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Revoir l'actuelle politique industrielle de l'Algérie fondée sur une nouvelle gouvernance,
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 02 - 2017

Selon l'avis de la majorité d'analystes internationaux et de rapports reçus d'experts algériens travaillant sur ce sujet dans de grands laboratoires ou firmes, actuelle politique industrielle, sans cohérence, conduit à terme le pays droit au mur - endettement/dépendance (ratio de balance devises et technologique) et le risque de faillites à terme.
Il y a urgence que les autorités politiques la corrige impérativement, ne pouvant continuer dans cette trajectoire. 1.- Transfert de technologie Selon l'OMPI (Organisation mondiale de la propriété intellectuelle « le transfert technologique est le processus désignant le transfert formel à l'industrie de découvertes résultant de la recherche universitaire et la commercialisation de ces découvertes sous la forme de nouveaux produits et services » [Pour la recherche académique, le transfert de technologie est une opération qui consiste à transmettre les connaissances issues d'une recherche, formalisées ou non sous forme de brevet(s) ou de droits de propriété déposés, à un autre centre de recherche, public ou privé, destiné à les poursuivre à des fins de développement industriel ; ou à transformer la recherche en innovation industrielle, en cédant ses découvertes à une société de droit public ou privé. Si l'on se limite à l'industrie, un transfert de technologie consiste à vendre, par contrat, à un acquéreur, les droits d'utilisation d'une technique, d'un procédé, d'un produit (biens marchands) dont on est propriétaire, ainsi que le savoir-faire nécessaire à sa production industrielle. Le propriétaire de la technologie reste donc propriétaire, et l'acquéreur est contractuellement limité à un marché (limites géographiques, type de clientèle, volumes, par exemple) et soumis à des contraintes de diffusion (l'acquéreur ne peut pas lui même transférer la technologie). Comme on ne doit pas confondre un transfert de technologie avec une cession de licence, le transfert de technologie incluant la communication d'un savoir faire adapté au contexte de l'acquéreur. Quelles sont les différentes formes de transfert de technologie ? Nous pouvons classer cela en différentes formes d'ailleurs souvent complémentaires. D'abord, la diffusion des connaissances, parfois nommée diffusion et transfert de connaissances, qui est une discipline pratiquée par les centres de recherche à des fins d'information des organismes publics, des entreprises. Cette diffusion est pratiquée lors de congrès, par des publications constituant une des sources d'information de la veille technologique, veille qui permet de surveiller l'évolution des connaissances, du savoir-faire, de la faisabilité et des inventions dans un domaine et ses environnements de développement. Mais à proprement parler la veille technologique n'est pas un transfert de technologie mais facilite le transfert. Vient suite le siphonage technologique qui consiste à déterrer les projets somnolents dans les laboratoires de recherche, les universités, qui n'ont pas trouvé de débouchés industriels, pour les promouvoir à fin de créations d'entreprises. Une autre méthode de transfert souvent utilisé dans l'industrie pour faciliter la maîtrise du savoir-faire est le recrutement des cadres et des spécialistes d'une technologie. C'est une des activités des chasseurs de têtes, des cabinets de recrutement ou parfois cela débouche sur l'espionnage industriel si les bénéficiaires des informations savent les exploiter. Il n'y a pas véritablement de phase de formation, sauf si la transmission d'informations comprend des éléments didactiques. Egalement on peut citer comme facilité de transfert dans une première phase la rétro-ingénierie appliquée dans l'enseignement technique, la contrefaçon ou piratage (souvent prohibée selon les clauses de l'OMC qui a introduit la protection de la propriété intellectuelle qui consiste à la base en une copie débouchant parfois sur une acquisition du savoir faire, par la méthode des tâtonnement. Enfin nous avons le transfert partiel de technologie à travers la licence de production accordée à l'acquéreur mais exclut certaines technologies (la protection du secret d'un savoir-faire). 2.- la maîtrise du savoir, élément fondamental du transfert de technologie Le bon management a besoin de connaissances et de compétences (le Knowledge Management) qui est stratégique tant pour le gouvernement, toutes les institutions que pour les entreprises. Le management des connaissances s'appuie sur les leviers de succès, les connaissances incorporées dans les produits et services, les connaissances et compétences humaines (le capital humain), les connaissances contenues dans les processus de la mémoire organisationnelle, de la mémoire transactionnelle et enfin les connaissances en tant que biens immatériels (capital intellectuel). Face à la pression de la concurrence par l'innovation, au développement de produits sur-mesure et de technologies de plus en plus complexes, à la production de services de plus en plus personnalisés, le travail demandé aux salariés n'a plus rien d'immédiat. De plus en plus, les directions d'entreprises demandent aux salariés de produire la connaissance de leur propre travail. Cette production de connaissances repose sur des formes d'engagement et d'implication qui font jouer un rôle central à l'initiative, à l'intuition, aux jugements, ( la fameuse boitte à outils japonaises source d'innovation par le collectif des travailleurs) mais aussi aux capacités des individus et plus largement aux «savoirs sociaux» Comme le note avec pertinence le sociologue Ian Vásquez, je cite : « cela s'inscrit dans le cadre de la dynamique historique du capitalisme. Les «savoirs sociaux» sapent les bases technologiques, organisationnelles et institutionnelles du capitalisme industriel en opérant de l'intérieur une ouverture radicale de la propriété à des formes sociales d'organisation et de gestion de la production plus ouvertes, plus libres et plus épanouissantes. Cette ouverture traduit la nécessaire rupture avec les formes de gouvernance centralisées, disciplinaires et mutilantes héritées de l'ère fordienne. » Aussi, le capital se socialise dans différents dispositifs techno-organisationnels influant dans le rapport des individus au travail. Cependant les enquêtes montrent clairement que cette extension des savoirs sociaux s'accompagne de nouvelles formes de segmentation, qualifiés/non qualifiés ; mobiles/immobiles ; jeunes/vieux ; homme/femme et d'un partage des activités et services qui deviennent de plus en plus marchands (délocalisation avec l'informatique en Inde l'électronique au Japon, Coréee du Sud etc.). Cette approche socio- culturelle qui rend compte de la complexité de nos sociétés dont le transfert de technologie en est l'aspect apparent doit beaucoup aux importants travaux sous l'angle de l'approche de l'anthropologie économique de l'économiste indien Nobel Amartya SEN où d'ailleurs selon cet auteur il ne peut y avoir de développement durable sans l'instauration de l'économie de marché concurrentielle et d'une véritable démocratie , qui seule permet à la fois la tolérance, la confrontation des idées contradictoires utiles et donc l'épanouissement des énergies créatrices. Cependant, il s'agit de ne pas confondre Etat de droit et démocratie et vouloir plaquer des schémas importés sur certaines structures sociales. L'enseignement universel que l'on peut retirer de l'Occident- est qu'il n'existe pas de modèle universel. Cependant lorsque le droit ne fonctionne pas, rien d'autre ne fonctionne avec les risques d'autoritarisme et d'abus qui pénalisent surtout les couches les plus défavorisées. Le droit de la propriété est essentiel et l'intégration de la sphère informelle est cruciale si on veut créer une économie de marché et l'Etat de droit qui, pour le moment, n'existe pas dans la plupart des pays du Tiers Monde. C'est que nous avons assisté à une économie de marché, un Etat de droit c'est-à-dire le respect des règles mais pas de démocratie au départ en Amérique Latine et celle du Chili, venue à travers Pinochet. Il en est de même à Singapour ou en Corée du Sud. Mais je ne crois pas que cette construction soit soutenable à travers le temps sans la démocratie. Car elle ne pourra durer du fait, qu'avec le temps, cette dynamique engendrera de nouvelles forces sociales avec de nouvelles exigences donc plus de liberté et de participation à la gestion de la Cité. Et la seule façon de se maintenir au temps d'une économie qui change continuellement, c'est d'avoir une relation avec l'environnement national et international, c'est-à-dire mettre en place progressivement les mécanismes véritablement démocratiques qui ont un impact sur l'accumulation des connaissances internes. 3.- Lien dialectique entre transfert de technologie et la culture La culture nationale n'étant pas figée, mais évolutive fortement marqués par l'ouverture de la société sur l'environnement englobant l'ensemble des valeurs, est un constituant essentiel de la culture de gouvernement et d'entreprise et facteur du transfert technologique. Les expériences réussies du Japon, des pays émergents comme la Chine et l'Inde montrent que l'on peut assimiler la technologie sans renier sa culture. D'ailleurs le transfert est favorisé lorsqu' existe une meilleure compréhension des valeurs convergentes et divergentes qui s'établissent entre deux groupes et vouloir imposer ses propres valeurs, c'est établir une relation de domination qui limite le transfert. Aussi, la culture d'entreprise par exemple, est un sous-produit de la culture nationale et par conséquent un ensemble de valeurs, de mythes, de rites, de tabous et de signes partagés par la majorité des salariés et un élément essentiel pour expliquer les choix stratégiques en renforçant les valeurs communes :exemple , les règlement de conduite , les descriptifs des postes, ainsi que par le système de récompense et de sanctions adopté. Et ce pour que les salariés soient mobilisés, pour qu'ils s'identifient à leur entreprise et s'approprier son histoire. Tout cela facilite le transfert de technologie qui ne doit pas se limiter à l'aspect technique, mais également à la bonne gouvernance locale et centrale, aux facteurs managériaux, organisationnels et commerciaux etc. L'indice de développement humain ou IDH, plus fiable que l'indicateur utilisé, le PIB par habitant,
développé en 1990 par l'économiste pakistanais Mahbub ul Haq et l'économiste indien, prix Nobel d'économie Amartya Sen traduit l'importance du développement humain qui est un indice composite calculé par la moyenne de trois indices, l' aspect ( A) qui quantifie la santé /longévité,le deuxième aspect (B), le savoir ou niveau d'éducation et le troisième aspect ( C) est le niveau de vie (logarithme du produit intérieur brut par habitant en parité de pouvoir d'achat), afin d'englober les éléments de la qualité de vie qui ne sont pas décrits par les deux premiers indices. Les enquêtes sur le terrain montrent en Algérie clairement la faiblesse du niveau scolaire, ayant plus de chance d'être chômeurs au fur et à mesure que l‘on gravite dans la hiérarchie scolaire, des sureffectifs dans les classes et amphithéâtres, des déperditions croissantes du primaire, secondaire au supérieur, une gestion défectueuse des établissements scolaires avec des bâtiments délabrés et un environnement sans âme. En ce qui concerne le système de santé, inclus également dans le calcul de l'indice, les rapports officiels font une analyse globale quantitative, loin des réalités, en ignorant des aspects qualitatifs fondamentaux. Bien qu'existe des compétences avérées, (mais est ce que le professeur de médecine a-t-il un réel pouvoir ?) la gestion du système de santé est défectueuse, bon nombre algériens prenant en charge souvent médicaments, couvertures, et nourriture ). Paradoxalement certains à faibles revenus, se dirigent vers des cliniques privées n'ayant pas de relations de clientèles. D'une manière générale, à la lumière de toutes les expériences mondiales, il ne peut y avoir aucun développement durable sans la revalorisation de l'élite du pays dont les bienfaits sur toute société ne peuvent se faire sentir qu'à moyen et long terme loin des indicateurs économiques de court terme. A ce titre il faudrait séparer nettement la sphère économique de l'administration et des services collectifs (relevant des outils de la rationalisation des choix budgétaires et non des indicateurs classiques de productivité valables uniquement pour l'entreprise), soumis certes à des logiques à la fois différentes mais complémentaires, le but étant de maximiser la fonction du bien être collectif de la population. Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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