Les préparatifs pour le rendez-vous électoral de mai prochain n'ont encore pas livré tous leurs secrets, mais une intense activité est menée, tant au niveau des partis dont les états-majors s'affairent à concocter les listes, que du côté des indépendants, qui s'annoncent toujours en force. Une trentaine de listes ont été retirées, c'est quasiment une égalité dans la concurrence pour l'heure, même si l'ont sait que bon nombre d'indépendantes, n'arrivent pas souvent au terme de la course effrénée de la collecte de signatures. En termes de dépôts, rien encore pour le moment. Les listes en préparation, croit-on savoir, reprendraient pour leurs majorités les mêmes, notamment pour les chefs de file dont les noms reviennent avec insistance, pour orner la tête de liste, jamais son milieu ou sa fin. Ceux qui n'ont pas accédé à ce caprice et seul gage, ont déserté les rangs en quête d'un autre parti recruteur : conviction vers un nomadisme électoral. Le parti du FFS, qui détient sept sièges dans l'actuelle Assemblée, compte consolider cet avantage, en refaisant appel à ses députés sortants pour étoffer sa liste. Le FLN fera de même, bien qu'en plus de transfuges de la dernière campagne, il s'appuie davantage sur le mouhafedh et actuel maire de Béjaia pour en être un véritable guide d'une liste qui vise à engranger un peu plus que les trois sièges détenus par l'actuel. Autre ténor et grand postulant de cette course, le RND qui émarge à seulement trois députés compte améliorer ce score par l'intronisation probable de ses députés actuels. La bataille fait rage pour la tête de liste. Le RCD, entre réserve et discipline, se prépare en rangs serrés à reprendre la place de premier rang qu'il a perdue. Selon son chef de bureau local, l'instance nationale reste souveraine dans la validation de la liste. Le come back de ce parti aux affaires s'annonce évident au regard de certains observateurs qui préludent de sa constance. Des remous se font pressentir ici et là, certains font état de contestation même des listes, des batailles rangées sont annoncées entre les clans, des mêlées qui, entend-on, en arrivent aux mains. D'autres réunions sont au programme pour le recueil de candidatures et pour les pré-listes à consensus, avant leur envoi pour le quitus final. Les indépendants se présentent comme une réelle alternative, quand on sait déjà que certains sont connus sur la place publique pour avoir déjà brigué des mandats aux APC et APW, et à l'image de Ferhat, ex- P/APW, ou Benadji, P/APC à deux reprises, présentent un réel contrepoids à l'ordre établi, et des menaces à leurs anciens partis. Si la liste précédente a quelque peu produit la grande surprise de l'entrée en lice de nombreux jeunes et candidats inconnus, pour l'actuelle, ce sont les ténors qui sont annoncés pour piloter les listes, et à moins de décisions contraires de leurs conseils nationaux, leur reconduction est éminente. C'est le pur sentiment du déjà-vu, qui plane déjà sur ce futur scrutin, que les électeurs vont appréhender. Par contre, ce qui est sûr, c'est toute sa ressemblance avec la précédente, qui s'est manifestée par l'absence sur le terrain des députés après leur élection. Une autre mosaïque se profile à l'horizon, et si d'aucuns ignorent ses couleurs, ce qui est par contre une certitude, avoue-t-on, c'est qu'elle sera pareille à la précédente en termes de permanence et de prise en charge des doléances citoyennes. Faut-il obliger les élus à ouvrir de simples bureaux et a y être régulièrement, vu que les moult promesses en ce sens sont toutes tombées en désuet. Sur le plan organisationnel, l'opération de révision des listes et la distribution de quelque 20.000 cartes se mène régulièrement selon le responsable du bureau des élections.
