Des députés algériens ont présenté à Londres l'expérience algérienne dans la lutte contre le terrorisme, lors d'une conférence parlementaire internationale sur la sécurité nationale et la cybercriminalité, organisée par l'association parlementaire du Commonwealth du 27 au 31 mars. Ce n'est pas la première fois que l'expérience algérienne dans la lutte antiterroriste intéresse des organisations et associations des pays de ce monde. A ce sujet, des spécialistes des Nations Unis, des ministres et des parlementaires représentants 37 pays du Commonwealth, se sont intéressés à l'implacable lutte qu'a menée, les forces de sécurité algériennes contre le terrorisme. Des élus de l'Assemblée populaire nationale (APN), seuls parlementaires d'un pays non membre du Commonwealth, ont été invités à prendre part à ce rendez-vous. Ainsi par les voix des députés Chabane Belgacem et Djamel Madi, le parlement algérien a présenté l'expérience algérienne dans la sécurité nationale et son rôle au niveau régional et international pour vaincre le terrorisme, de même que son engagement indéfectible dans la lutte contre ce phénomène. Les participants à la rencontre se sont intéressés à connaitre comment l'Algérie a réussi à vaincre le terrorisme, alors qu'elle était isolée par le reste du monde, «et comment dans sa lutte contre ce phénomène, elle a préservé les droits de l'Homme, pour être aujourd'hui une référence mondiale dans l'éradication du terrorisme qui ne connaît plus de frontières», a souligné à l'APS le député Belgacem à l'issue de la rencontre. Les hauts responsables d'Etat et les experts qui sont intervenus ont reconnu que l'Algérie avait souffert seule, pendant des années d'isolement et qu'elle faisait face à un terrorisme aveugle. Le monde, mal informé, croyait qu'à ce moment, l'Algérie était en proie à un conflit interne. Mais il s'est avéré que le pays tout entier subissait un terrorisme abject. «Les intervenants ont admis que l'Algérie est un partenaire incontournable dans la lutte anti-terroriste», a précisé le député. L'Algérie a mis à mal les thèses développées par certaines parties de l'étranger lorsqu'elle combattait seule le terrorisme, et devait battre en brèches les thèses du «qui tue qui», «la question des disparus» et «l'affaire des moines de Tibhirine». Les députés algériens n'ont pas manqué de relever que des attentats comme celui du Boulevard Amirouche (1995 à Alger-Centre), ont été revendiqués par des chefs terroristes à partir de Londres, de New York, et de Paris. Ils ont été rattrapés par l'histoire. Par ailleurs, les experts et parlementaires internationaux ont été attentifs à la situation de l'Algérie après cette décennie noire, lorsqu'elle s'est trouvée face aux défis de restituer la crédibilité de l'Etat et l'image du pays, de remettre en place les institutions, et adapter ses lois aux nouvelles donnes nationales et internationales. Il s'agit de la stratégie et des efforts de prévention contre le terrorisme et l'extrémisme violent, et les différents mécanismes politiques, sociaux, éducatifs, culturels, médiatiques et de développement, visant à maintenir la stabilité et la paix et les consolider. La sécurisation des frontières contre la menace terroriste émanant des pays voisins, tels que la Libye et le Mali, a également été au centre des interventions. Les débats se sont intéressés également à tout le travail diplomatique accompli par l'Algérie dans la résolution des conflits régionaux ou internationaux, avec le principe du respect de volonté des peuples et la souveraineté interne des Etats. Outre les parlementaires du Commonwealth, plus de 80 ministres de la sécurité nationale, des présidents des comités de sécurité nationale et des experts internationaux ont pris part à la rencontre. L'Algérie, pionnière dans la lutte contre le terrorisme, sujet prédominant de la rencontre, a été un partenaire incontournable pour la conférence, ont relevé les représentants de l'APN.