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Les partis politiques face au divorce Etat-citoyens
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 04 - 2017

La campagne électorale des législatives prévues le 4 mai prochain débute le 9 avril jusqu'au 30 du mois avec la participation d'environ 12 591 candidats de différentes formations politiques. Le nombre d'électeurs concernés par les législatives, à l'issue de la révision exceptionnelle des listes électorales, est de 23.251.503 électeurs, dont 45,85% sont des femmes.
Plus de 53 000 bureaux de vote, dont 390 pour la communauté nationale établie à l'étranger et 166 bureaux itinérants, ainsi que 500 000 encadreurs ont été mobilisés pour l'organisation des élections, selon le Ministère de l'Intérieur et le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) et que plus de 300 observateurs de l'Union africaine (UA), de la Ligue des Etats arabes, de l'Organisation de la Coopération islamique (OCI) et de l'Union européenne (UE) suivront le déroulement des élections. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a indiqué que 4 734 espaces seront dédiés à l'animation des meetings. Le problème central des partis politiques dont les missions essentielles est d'accompagner le nouveau gouvernement dans l'effort de diversification de l'économie, une économie libérée de la dépendance aux hydrocarbures ont-il un programme approprié pour éviter le divorce Etat-citoyens? Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international 1.-Les partis politiques et le fonctionnement de la société L'histoire ne se découpe pas en morceaux. La situation actuelle en ce mois d'avril 2017, et les perspectives futures sont le produit historique des logiques de pouvoir de l'indépendance à nos jours, et bien avant, devant remonter à la période Numides, coloniale tant espagnole, turque que française (1). Le constat est amer : vieillissement des élites politiques, méfiance de citoyens vis-à-vis des partis tant du pouvoir que de l'opposition, société civile éclatée, enjeux de pouvoir internes, crise économique, sociale et culturelle et, enfin, contraintes externes de plus en plus pesantes ont abouti à l'absence dramatique d'une véritable stratégie nationale d'adaptation au phénomène total et inexorable qu'est la mondialisation et à une transition chaotique qui se traîne en longueur depuis au moins la crise de 1986. Devant éviter se de référer aux intellectuels organiques aux ordres, selon l'expression du philosophe Gramsci, contre productif pour le pouvoir lui même, force est de constater que l'absence volontaire ou préméditée d'une élite agissante, capable d'élaborer des idées structurantes et peser par ses analyses sur les tendances et les choix majeurs qui fondent et marquent le lien social, se fait cruellement sentir. Cela n'est pas propre à l'Algérie où nous assistons presque partout à travers le monde a discrédit du politique La logique des alliances et la sémantique des discours politiques en vogue expriment une sorte de désarroi intellectuel face à la transformation rapide de la société– monde qui frappe de plein fouet l'action politique et particulièrement son rapport avec la société. Or, la refondation de l‘Etat doit saisir les tendances réelles de la société algérienne en mutation. Le rôle de la recherche et la nécessité de nouvelles idées s'imposeront comme incontournable pour sortir du volontarisme populiste qui a empoisonné nos choix antérieurs. Le renforcement de l'Etat de droit devient alors plus urgent quand on sait que la démocratisation des institutions et l'autonomisation vont encourager l'éclosion de nouvelles identités qu'on croyait mortes et qui exigent le pilotage d'un Etat et d'un pouvoir fort de sa légitimité et crédible de sa compétence. La refondation de l'Etat, pour ne pas dire sa fondation comme entité civile, passe nécessairement par une mutation profonde de la fonction sociale de la politique. La fin de l'Etat de la mamelle, puis celle de la légitimité révolutionnaire, signifie surtout que le pouvoir bienfaisant ou de bienfaisances inaugurées comme contrat politique implicite par les tenants du socialisme de la mamelle afin de légitimer l'échange d'une partie de la rente contre la dépendance et la soumission politiques et qui efface tout esprit de citoyenneté active, ce pouvoir doit céder la place à un pouvoir juste, justicier et de justice. C'est la norme du droit qui reprend sa place pour légitimer le véritable statut de la citoyenneté nationale. Le passage de l'Etat de «soutien» à l'Etat de justice est de mon point de vue un pari politique majeur, car il implique tout simplement un nouveau contrat social et un nouveau contrat politique entre la nation et l'Etat. L'Algérie ne peut revenir à elle même que si les faux privilèges sont bannis et les critères de compétence, de loyauté et d'innovation sont réinstaurés comme passerelles de la réussite et de promotion sociale. La compétence n'est nullement synonyme de postes dans la hiérarchie informelle, ni un positionnement dans la perception d'une rente, elle se suffit à elle-même et son efficacité et sa légitimité se vérifient surtout dans la pertinence des idées et la symbolique positive qu'elle ancre dans les corps et les acteurs sociaux. Sans cela, les grandes fractures sont à venir et la refondation de l'Etat ne dépasserait pas une vaine tentation de vouloir perpétuer un pouvoir qui n'est plus en mesure de réaliser les aspirations d'une Algérie arrimée à la modernité tout en préservant son authenticité. La refondation de l'Etat ne saurait se limiter à une réorganisation technique (changement de gouvernement ou de ministres). Elle passe par une nouvelle gouvernance, une transparence totale et une clarté sans nuance dans la pratique politique et donc une moralité sans faille de ceux qui dirigent la Cité s'ils veulent mobiliser l'opinion. Il n'est plus permis grâce à une aisance financière artificielle, de continuer de dépenser sans compter, importer au lieu de privilégier la production locale se fondant tant sur l'entreprise locale ou étrangère créatrice de richesses. La bonne gouvernance est une question d'intelligence et de légitimité réelle et non fictive. Cela implique des réaménagements dans l'organisation du pouvoir devant poser la problématique stratégique du futur rôle de l'Etat largement influencé par les effets de la mondialisation dans le développement économique et social notamment à travers une réelle décentralisation. Les exigences d'un Etat fort de sa droiture et de son droit, si elles constituent un outil vital pour la cohésion nationale et le destin de la nation, ne doivent pas occulter les besoins d'autonomie de pouvoirs locaux qui doivent être restructurés en fonction de leur histoire anthropologique et non en fonction des nécessités électoralistes ou clientélistes. La cohésion de ces espaces et leur implication dans la gestion de leurs intérêts et de leurs territorialités respectives enclencherait alors une dynamique de compétitions positives et rendront la maîtrise des groupes loin de la centralité politique largement dépassée. L'autonomie des pouvoirs locaux ne signifie pas autonomie de gouvernement mais un acte qui renforce la bonne gouvernance en renforçant le rôle de la société civile et les pouvoirs locaux afin de transformer la commune «providence» en «commune entreprise». Cela suppose que toutes les composantes de la société et les acteurs de la vie économique, sociale et culturelle, soient impliqués, sans exclusive, dans le processus décisionnel qui engage la configuration de l'image de l'Algérie de demain qui devra progressivement s'éloigner du spectre de l'exclusion, de la marginalisation et de toutes les attitudes négatives qui hypothèquent la cohésion sociale. L'implication du citoyen dans le processus décisionnel qui engage l'avenir des générations futures, est une manière pour l'Etat, de marquer sa volonté de justice et de réhabiliter sa crédibilité en donnant un sens positif à son rôle de régulateur et d'arbitre de la demande sociale. Les réformes en profondeur du fonctionnement de la société algérienne et non des replâtrages organisationnels, impliquent d'analyser avec lucidité les relations dialectiques réformes, les segments de la production de la rente (Sonatrach) et celui de sa redistribution (système financier), les gagnants de demain n'étant pas forcément ceux d'aujourd'hui. Lorsque la valeur de la rente des hydrocarbures s'accroît, paradoxalement les réformes sont freinées et l'on assiste à une redistribution passive de la rente pour une paix sociale éphémère avec l'extension de la corruption et une concentration excessive du revenu national au profit d'une minorité rentière. Ce couple contradictoire rente/réformes traduisant des luttes de pouvoir pour le partage de la rente, explique fondamentalement l'instabilité juridique et le manque de cohérence et de visibilité dans la réforme globale. Ce qui m'amène à aborder les fondements du système partisan et de la société civile. (A suivre )

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