Schématiquement, le canevas de la nouvelle Assemblée n'a rien apporté de nouveau à son ossature, ce que les Algériens pronostiquaient depuis déjà plusieurs semaines. Mis à part le recul du nombre de sièges pour le FLN, et des islamistes sous la barre symbolique des 50 sièges, l'excellent score réalisé par le RND, qui le confirme en tant que deuxième force politique du pays, et la percée surprise de TAJ et du MPA, deux partis soutenant sans réserve le programme du président de la République Abdelaziz Bouteflika, on peut, sans tambouriner, affirmer que, globalement, ce scrutin du 4 mai s'est déroulé dans la transparence. Et qu'il a offert aux divers candidats, et tendances politiques en compétition, l'égalité des chances tant revendiquées. Il y eut quelques tentatives destinées à influencer le vote des électeurs de la part de sympathisants du RND dans certains quartiers d'Alger, mais vite annihilées par les surveillants délégués par les partis. Au sein des mouhafadas du FLN, des consignes ont été données pour que nulle tricherie n'altère la liberté de l'électeur, et à ce que l'opération se déroule dans la transparence, la crédibilité, l'incorruptibilité de la volonté populaire, et que le vainqueur importait peu. La seule problématique reste le faible taux de participation, puis le nombre très élevé des partis en course. Ce qui n'a pas facilité le choix de l'électeur face à une pléiade de portraits de chefs de partis pour la majorité inconnus du public, alors qu'il aurait été plus judicieux, de mettre en exergue la photo du candidat qui aurait fait une campagne préalable de proximité. Ensuite, le mode de scrutin selon la méthode usitée lors du comptage des voix à la proportionnelle a été plutôt favorable aux grosses cylindrées. La nouveauté réside par le nombre important de la représentativité des femmes au nombre de 118 qui siègeront dans le prochain parlement nouvellement élu, dont l'écrasante majorité sont issues du FLN et du RND, avec respectivement 50 et 32 députés. Connaissant la pugnacité des femmes en politique et dans bien d'autres secteurs de la vie professionnelle et sociale, on peut espérer que cette mandature apportera pour les Algériens les indispensables réformes pour assurer la réussite du nouveau modèle de croissance économique si cher au premier ministre Sellal, ainsi que la stabilité et la sécurité du pays, surtout en ces moments fortement sujettes aux turbulences à nos frontières, visant à déstabiliser l'Algérie économiquement et politiquement, pas seulement, car il y aura une autre bataille à livrer, celle d'une mondialisation du commerce dont les répercutions pour notre pays ne pourraient être que dévastatrice pour la renaissance de l'industrie légère, pour l'ensemble de nos PME/PMI et même TPE, et pour un tas d'autres secteurs favorisant notre souveraineté, et notre bien être. Ce verdict des urnes du 4 mai est une réelle opportunité pour réformer ce qui cloche au niveau du cercle décisionnel.