La grève de la faim de 41 jours des prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes était «une large affirmation que la lutte palestinienne pour l'égalité, la justice et la liberté, continue», a soutenu lundi l'organisation britannique de solidarité avec le peuple palestinien, Palestine Solidarity Campaign (PSC). Le directeur de PCS, Ben Jamel, a affirmé dans un communiqué, qu'outre la satisfaction de revendications, la grève de la faim «a été une action qui a galvanisé la société palestinienne et démontré que l'ensemble du peuple palestinien est soudé dans sa lutte pour la liberté». «Nous saluons le courage des grévistes, leurs familles et le soutien de tous les groupes en Palestine et ailleurs, en faveur de leur action», a-t-il dit, réitérant l'engagement de PSC à poursuivre ses campagnes pour "mettre fin à l'oppression du peuple palestinien et à la réalisation d'une paix juste". PSC a par ailleurs estimé qu'il était "épouvantable" de pousser des Palestiniens à risquer leur vie pour des droits sensés être fondamentaux. "Il est épouvantable que plus de 1500 personnes aient dû mettre leur vie en danger afin d'obtenir des droits fondamentaux, tels que des soins appropriés et des visites familiales", a soutenu l'organisation. Elle a appelé tous les Britanniques, militants et sympathisants de la cause juste de la Palestine, à multiplier les efforts pour imposer les droits des Palestiniens dans la campagne électorale pour les législatives prévus le 8 juin au Royaume-Uni. A noter que le parti travailliste britannique s'est engagé à reconnaître l'Etat de Palestine "immédiatement", en cas de victoire aux législatives. PSC appelle les Britanniques à répondre à l'appel de l'initiateur de la grève de la faim des prisonniers, Marwan Barghouti. Barghouti avait appelé le monde à défendre ceux qui sont jetés et oubliés dans des cellules, soutenir les revendications légitimes du mouvement des prisonniers palestiniens, défendre le droit international et soutenir la liberté et la dignité du peuple palestinien, rappelle PCS. Samedi dernier, après 41 jours de grève de la faim, les Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes ont mis terme à leur mouvement après avoir obtenu des garanties sur une amélioration de leurs conditions de détention. Un rassemblement prévu lundi par PSC devant le siège de la BBC à Londres, en solidarité avec les prisonniers palestiniens, a été annulé. Plusieurs autres rassemblements avaient été organisés à travers le Royaume-Uni, en solidarité avec les grévistes, à l'initiative des organisations britanniques solidaires avec la Palestine. 80% des demandes des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes acceptées Les détenus palestiniens qui ont observé une grève de la faim de 41 jours dans les prisons israéliennes ont obtenu satisfaction de 80% de leurs revendications pour mettre fin à leur mouvement, ont affirmé lundi des responsables palestiniens. Des centaines de prisonniers palestiniens qui refusaient de se nourrir depuis le 17 avril ont mis fin samedi au bout de 41 jours à leur mouvement de grève pour réclamer l'améliortaion de leurs conditions de détention déplorables. Parmi les demandes auxquelles les autorités d'occupation israéliennes ont accédé figure "l'allongement des temps de visite de 30 à 60 minutes", a indiqué Issa Qaraqaa, en charge de la question des prisonniers au sein de l'Autorité palestinienne. Elles incluent également l'organisation par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) d'une seconde visite mensuelle, aux frais de l'Autorité palestinienne, "soit près d'un million de dollars par an", a ajouté pour sa part Qaddoura Farès, président du Club des prisonniers palestiniens, lors d'une conférence de presse à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Les autorités israéliennes ont aussi répondu à des demandes touchant à la surpopulation carcérale et à l'absence de climatisation, selon la liste communiquée lors de la conférence de presse conjointe des deux responsables. Le reste des revendications reste à la discussion, ont dit ces responsables palestiniens.