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«Laissez les gens travailler !»
Publié dans La Nouvelle République le 15 - 11 - 2017

La situation semble difficile étant donné qu'on est devenu maître dans la critique pour mettre la pression sur tout ce qui touche le ballon rond. Nous assistons depuis quelques temps à des avis différents sur la nomination de Rabah Madjer à la tête du club Algérie. La question qui se pose est de savoir pourquoi tant de haine contre lui ?
Il fait la une dans les plateaux de chaînes de télévision et c'est toujours les mêmes qui viennent jeter leurs venins sur celui qu'on le veuille ou non est un icône du football algérien, s'il est critiqué pour ses diplômes et qu'il était loin des terrains depuis une quinzaine d'années, nous dirons aussi qu'il n'est pas donné à n'importe qui d'être consultants, commentateurs ! Consultants. Il y en a qui ne connaissent nullement l'histoire du football algérien... Alors allons-y tous pour leur dire que : l'Algérie a toujours été une grande nation de football.
Le Club Algérie est l'un des meilleurs en Afrique et personne ne nous contredira sur ce point. La mémoire collective sportive et footballistique est chargée d'images comme celles des footballeurs de 1958 (celle des Mekhloufi Rachid, Bentifour Abdelaziz, Maouche Mohamed, Abdelhamid Kermali, Boubekeur Abderahmane qui certains d'entre eux étaient des Mondialistes avec l'équipe de France à l' image des Bentifour, Rachid Mekhloufi, Brahimi et autres. Plus de cinquante ans maintenant, la majorité sont décédés.
Il ne reste qu'une petite poignée qui est restée fidèle à l'esprit de Novembre-1954. C'étaient des footballeurs nationalistes qui ont répondu présent à l'appel du Front de libération nationale, le FLN. Ils donnaient une autre dimension au combat pour l'indépendance de tout un peuple : les Mekhloufi, Bentifour, Brahimi, Maouche, Kermali, Bouchouk, Oudjani, Zitouni, Benfedha, Amara, Boubekeur, Doudou, les frères Bouchaches, les frères Soukhane, les frères Ibrir, Rouai, Arribi, Haddad, Defnoun, Bekhloufi, Boumezrag, Bourtal, Oualiken, Mazouz, Bourricha, Kerroum, Zouba, Chabri et Settati Khaldi. Ils demeurent des légendes vivantes et historiques qu'ils faut raconter aux jeunes.
C'est plus qu'un résultat sportif, c'est le gain politique et diplomatique qui importait à cette époque aux joueurs professionnels et au FLN (1958), qui illustrait la formidable épopée de la glorieuse équipe de football du Front de libération nationale sous l'occupant français. Plus de cinquante ans que cette équipe de la liberté est née pour une noble cause et juste, de surcroît, l'indépendance de l'Algérie.
Le combat de ses hommes braves à travers le football fut magique avec un palmarès éloquent de 91 matchs disputés entre 1958 et 1962 réalisant 65 victoires, 13 matchs nuls et seulement 13 défaites avec 385 buts inscrits pour 127 encaissés. «Vous savez, les gens raisonnent en terme de carrière, de palmarès et de finances, la Coupe du monde avec l'équipe de France. Bien sûr que j'y pensais, mais ce n'était rien au regard de l'indépendance de mon pays», disait Rachid Mekhloufi !
Pour Mohamed Maouche, «nous avons tout abandonné, notre carrière, notre famille, notre argent pour répondre à l'appel du pays. Nous avons combattu l'oppresseur non pas avec une arme mais avec un ballon ! Si c'était à refaire, on le refera !» Et comme cet autre professionnel, qui a refusé de jouer dans le plus grand club du monde le Real Madrid : il disait à son interlocuteur que l'équipe de la liberté était sacrée pour lui !
Génération pot-indépendance :
Il ne faut pas oublier que huit des joueurs sélectionnés dans l'équipe du FLN feront partie de la première sélection nationale de l'Algérie libre et indépendante et souveraine en 1963 constituée de Boubekeur, Aftouche, Messaoudi , Siki, Salah, Belbekri, Issad, Meziani, Bouhizeb, Lalmas, Zitouni, Lemoui et autres. C'était la belle génération, les jeunes actuels, sans avoir vécu les matchs de l'époque ont la tête pleine de ces images transmises par leurs aînés qui continuent de vouer une très grande admiration pour la génération de Lalmas, Seridi et Meziani. Aussi, il ne faut pas oublier de dire que la formation de l'indépendance était la meilleure puisqu'elle renfermait de grands joueurs tels Hadefi, Freha, Belkedroussi, Tasfaout, Guemri, Seridi, Tadjet, Haoues, Salhi, Bourouba, Khiari, Attoui, Bouzemboua, Akacha, Belbekri, Khalem, Amar Sid Ali, Meziani, Bernaoui, Aïssaoui, Aouedj ,les fréres Tahir, Kolli, Karamani, Derdar, Derridj, Kouffi , Zerrar et Amirouche, les frères Aït-Cheggou - 1975, c'était l'année du premier sacre officiel pour le football algérien.
Bien sûr, ce n'est pas un titre continental, ni une qualification pour les phases finales des Jeux olympiques ou mondiaux mais pour un pays encore tout jeune, cette médaille d'Or symbolisait les efforts consentis pour la promotion du sport au service des citoyens, c'était la génération des Cerbah, Menguelti, Betrouni et Keddou, menée par un diabolique Aïssa Draoui, la nouvelle coqueluche du football algérien. Celui qui est parvenu à tromper le Tunisien Attouga, l'un des meilleurs au monde en demi-finale des Jeux méditerranéens d'Alger.
C'était grâce à Rachid Mekhloufi, un ancien de l'équipe de la liberté qui est arrivé à remettre les pendules à l'heure en faisant appel à des joueurs de l'équipe nationale militaire, pur produit de son passage comme entraîneur, et du jour au lendemain les Gamouh, Hadefi, Ouchéne, Selmi et bien d'autres talentueux footballeurs seront mis de côté. En 1982 et en 1986, il y a eu les deux participations à la Coupe du monde en Espagne et au Mexique, le fruit d'un long travail planifié par les hautes instances footballistiques.
L'Algérie avait raté le coche pour une troisième participation à la Coupe du monde de 1990. Elle avait fait match nul à domicile. La seconde manche, qui devait se dérouler en Egypte les responsables de l'époque ont mis fin au travail de Lemoui Kamel, un autre ancien de l'équipe de la liberté, il fallait le laisser continuer, l'erreur était de le remplacer par d'autres entraîneurs.
Autre génération : celle de 1990 qui remporta l'unique Coupe d'Afrique des nations avec les Oudjani, Menad, Serrar, Adjas, Madjer, Osmani, et autres sous la houlette d'un autre joueur de l'équipe de la liberté en l'occurrence le regretté Kermali.
Puis vint la décennie noire où seul l'athlétisme avec les Morcelli et Hassiba Boulmerka sont parvenus à monter sur la plus haute marche du podium, et pourtant durant un temps, le football algérien avait une armada de joueurs doués et talentueux tels les Dziri, Kraouche, Belbey, Tasfaout, Saib,Belatoui, Hocine Achiou, Harchache et bien d'autres. C'était une jeunesse sacrifiée à cause de l'instabilité de la FAF... En Algérie, le football représente le second soleil du monde pour tout un chacun, même pour la gente féminine, qui à chaque manifestation sportive, se retrouve sur les places publiques, dans leurs quartiers ou dans les cafés pour ne parler que football.
Il revient en force avec des jeunes qui ont pour noms Bouguerra, Antar Yahia, Ziani, Slimani, Feghouli, Brahimi, Soudani, Ghilas, Belfodil, Djabou, Mahrez, Halliche, Mansouri, Mbolhi, Mandi, Carl Medjani, Belhadj, Meghni Morad et autres. Une génération qui nous fait rappeler celle de 1958 qui n'a pas tardé à répondre positivement pour porter les couleurs algériennes. Aujourd'hui quelque chose cloche quelque part, notre football a perdu de sa verve. Soyons unis derrière le nouveau staff technique pour redonner confiance à notre équipe nationale...


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