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Quelles perspectives pour la réunion de l'Opep à Vienne, le 30 novembre 2017 ?
Publié dans La Nouvelle République le 02 - 12 - 2017

La cotation du Brent avant la réunion de Vienne le 30 novembre 2017, accord qui sera reconduit, est coté dans la matinée à 62,91 dollars et 57,92 dollars pour le WIT et pour le gaz naturel de 2,93 dollars le MBTU en net recul alors qu'il représente un tiers des recettes de Sonatrach.
L'Iran et l'Irak pourraient être tentés de dépasser leurs quotas s'ils disposent d'excédents. L'Arabie saoudite premier exportateur mondial de pétrole, a accepté de ramener sa production à 10,06 millions de barils par jour (bpj) et donc de réduire sa production de 500 000 barils. Les pays non Opep ont convenu d'une réduction de 558 000 barils/j qui s'ajoute à la réduction de 1,2 million de bpj des pays Opep soit près de 1,8 million de b/j. Pour les non Opep, la Russie est le plus important de ces contributeurs avec une réduction de 300 000 bpj. Les autres pays devant participer à l'effort seront le Mexique, le Kazakhstan, la Malaisie, Oman, l'Azerbaïdjan, Bahreïn, la Guinée équatoriale, le Soudan du Sud, le Soudan et Bruneï.
Le niveau de réduction des pays Opep/non Opep
Les pays membres de l'Opep sont tombés d'accord, mercredi 30 novembre 2016, sur une baisse de la production de pétrole lors devant être ramenée de 33,6 millions de barils par jour à 32,5 millions/jour. Selon l'Accord de Vienne la répartition des quotas de l'Opep est la suivante :
- L'Arabie saoudite premier exportateur mondial de pétrole, a accepté de ramener sa production à 10,06 millions de barils par jour (bpj) et donc de réduire sa production de 500.000 barils/jour.
- l'Iran a bénéficié de la référence la plus favorable avec un volume de 3,97 Mb/j retenu (contre un niveau de 3,69 Mb/j,
-l'Algérie, dispose d'un quota de 1,089 million de barils jour, avec une réduction de 50.000 barils / jour son quota passe à 1,039 million barils/j,
-l'Angola passant de 1,751 million barils/jour à 1,679 barils/j, - l'Arabie Saoudite passant de 10, 544 million barils/j à 10,058 barils/j,
-les Emiraties arabes unis passant de 3,013 barils/j à 2,874 barils/jour,
-l'Equateur passant de 548 000 barils jour à 522.000 barils/j,
-le Gabon de 202 000 barils jour à 193 000 barils/jour,
-l'Iran de 3,975 millions barils/jour à 3,797 millions barils/j,
-l'Irak de 4,561 millions barils/j à 4,351 millions barils/j,
-le Koweït de 2,838 millions barils/j à 2, 707 millions barils/j,
-le Qatar (pays essentiellement gazier 3ème réserve mondiale de gaz traditionnel après la Russie et l'Iran avec entre 15 à 17 000 milliards de mètres cubes gazeux), 648 000 barils/j à 618 000 barils/j,
-le Venezuela, paradoxe le premier réservoir de pétrole mondial avant l'Arabie Saoudite mais un pétrole lourd actuellement en semi-faillite, de 2,067 millions de barils/j à 1,972 millions de barils jour.
Les autres pays hors Opep concernés par l'accord conclu sont :
-la Russie 300 000 barils jour de réduction dont la production russe de pétrole
-le Mexique (2,1 Mb/j en octobre/novembre 2016)
-le Kazakhstan (1,7 Mb/j) ;
-Oman (1 Mb/j) ;
-l'Azerbaïdjan (0,8 Mb/j) ;
-la Malaisie (0,7 Mb/j) ;
-la Guinée équatoriale (0,2 Mb/j),
-le Soudan du Sud (0,1 Mb/j) ;
-le Soudan (0,1 Mb/j) ;
-Brunei (0,1 Mb/j).
Dans les faits, l'essentiel de cette baisse est assuré par les deux plus grands producteurs de ce groupe hétérogène : la Russie (- 0,3 Mb/j) et le Mexique (- 0,1 Mb/j).
Quelles perspectives ?
Selon l'Opep la différence entre 102 dollars et 45 dollars depuis juin 2014 a occasionné une perte de 1 000 milliards de dollars en termes de revenus et 1 000 milliards de dollars en termes de pertes d'investissement. A un cours de 55 dollars la réduction occasionne une perte de 3 780 millions de barils/an et environ 219 milliards de dollars pour les pays de l'Opep. Une étude de l'Opep montre en moyenne que la rentabilité pour bon nombre pays Opep pour équilibrer leur budget, le prix qui couvre les frais et une marge de profit raisonnable, doit se situer à 60 dollars.
Pour l'Algérie la rentabilité des gisements marginaux se situe à un prix supérieur à 60 dollars, les gisements moyens entre 40/50 dollars et les grands gisements entre 30/40 dollars le baril. Mais bon nombre d'experts s'interrogent sur la tentation pour les producteurs de «maquiller» des déclins naturels, liés à l'épuisement de certains gisements et déjà intégrés aux prévisions, afin de les faire passer pour des réductions volontaires. L'Opep bien que représentant les plus grandes réserves mondiales, n'a plus le même impact sur le marché que dans les années 70.
Avant de décider d'une réduction de la production de 1,2 millions barils/ jour, celle-ci représentait seulement 33% de la production mondiale commercialisée mondiale, les 67% restants se faisant hors Opep. Un redressement des cours du baril à 55/60 dollars et plus sera fonction de la croissance de l'économie mondiale, sans préjuger du risque d'un accroissement de l'offre.
Car, depuis la hausse du prix, il y a une entrée massive du pétrole gaz de schiste américain dont les coûts de production ont baissé depuis trois années de 40 à 50% grâce aux nouvelles technologies étant rentables pour les grands gisements à 30 dollars, pour les gisements moyens à 40 dollars et pour les gisements marginaux entre 50/60 dollars. Selon l'agence Bloomberg en date de février 2017, les producteurs de pétrole non conventionnel ont réalisé d'énormes efforts pour réduire leurs seuils de rentabilité, gagnant de l'argent avec un baril autour entre 40/ 50 dollars, alors qu'il fallait au moins 70 à 80 dollars, il y a encore deux ans et à 30 dollars dans certains comtés du Texas où les investissements devraient ainsi augmenter de 30 % dans le secteur en 2017.
Chef de file du cartel, l'Arabie Saoudite avait longtemps soutenu une politique de prix bas, espérant évincer les concurrents de l'Opep, notamment les producteurs de pétrole de schiste américains. Mais la chute des cours avait fini par affecter son économie, l'incitant à changer de stratégie. Mais, en plus des stocks américains qui ont atteint un niveau record, d'une croissance de l'économie mondiale molle, notamment de la Chine, qui tire la demande, un prix supérieur à 60 dollars rendrait les gisements marginaux américains rentables, accroissant l'offre pouvant dès alors aboutir à un prix bas en raison de la surabondance de l'offre. D'où cette proposition de l'Arabie Saoudite d'avoir un prix d'équilibre qui tourne autour de 55/60 dollars le baril devant concilier les intérêts des producteurs et des consommateurs et surtout afin de faire face à la concurrence américaine.
En résumé, selon nos informations internationales, l'accord sera certainement reconduit. Le rapport offre/ demande à court terme, la structuration de la croissance de l'économie mondiale et la nouvelle configuration énergétique mondiale qui se dessinent 2017/2030, avec de nouvelles énergies alternatives concurrentes, seront à l'avenir les déterminants tant du cours du pétrole que celui du gaz naturel.
Devant éviter de raisonner en termes de modèle de consommation énergétique linéaire, nous devrions assister à une transition énergétique fondée sur l'efficacité énergétique, et les énergies renouvelables qui devraient connaitre un grand essor selon le dernier rapport de l'AIE avec des réductions des couts prévus de plus de 60%. Pour l'Algérie l'énergie étant au coeur du développement et de la sécurité nationale, dont 98 % des recettes en devises proviennent directement et indirectement, des hydrocarbures et de leurs dérivées, elle se doit d'être attentive à l'évolution des cours du pétrole mais également du gaz représentant 33% des recettes de Sonatrach et surtout d'avoir une vision claire de la transition énergétique mondiale ayant des avantages comparatifs importants pour impulser les énergies renouvelables, tout ne négligeant pas les autres énergies.
(Suite et fin)
Abderrahmane Mebtoul Professeur des Universités, expert international directeur d'Etudes Ministère Energie/Sonatrach


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