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Pour se distraire ou pour le plaisir d'entrer en compétition
Publié dans La Nouvelle République le 13 - 04 - 2018

L'homme a toujours eu envie de se ménager quelques moments de distraction pour se détendre après une activité fatigante. C'est pour cela qu'il a inventé des jeux de toutes sortes : d'adresse, d'endurance, de divertissement, de hasard.
Nous croyons fermement que tout a commencé en Grèce antique avec l'invention des jeux olympiques. Cela s'est passé à olympe ; pour accompagner les fêtes organisées en l'honneur de Zeus et chaque année, pour donner plus de gaieté et de dynamisme à ces fêtes qui consistaient à donner des offrandes, à chanter en chœur, à organiser des danses, les citoyens ont jugé utile d'imaginer des jeux : la course a pied, et la marche. Et depuis, l'idée de compétition a germé puis s'est affiné de plus en plus.
Au fil des siècles de nouveaux sports ont été inventés. En ce début de troisième millénaire on peut mesurer le progrès réalisé par le domaine sportif en suivant les compétitions des jeux olympiques des années deux mille. Les autres jeux n'ont pas connu le même développement, mais se sont maintenus et certains se sont perfectionnés. Les passionnés du jeu de chaque génération ont gardé le même engouement pour leurs jeux préférés.
Les épreuves sportives
C'est un groupe de jeux qui apparaît pour la compétition, un combat où l'égalité des chances est assurée pour que les antagonistes s'affrontent dans des conditions idéales susceptibles de donner une valeur incontestable au triomphe du vainqueur. La rivalité porte sur une ou des qualités essentielles : endurance, rapidité, vigueur, adresse, mémoire, ingéniosité, coup d'œil s'exerçant dans des limites et sans aucun secours extérieur de façon que le gagnant apparaisse comme le meilleur dans une catégorie d'exploits.
Telle est la règle des épreuves sportives et la raison d'être de ce qui oppose deux adversaires en boxe, en escrime, ou deux équipes de football, de tennis, de hand balle ou qu'elles soient disputées entre un nombre déterminé de concurrents : courses de toute espèce, athlétisme, concours de tir, golf etc..Il faut voir ces jeux du côté des joueurs et du côté des spectateurs. Lorsqu'ils jouent on admire l'équipe qui gagne, on peut avoir aussi de la sympathie pour un bon joueur.
Ils jouent dans le respect des règles imposées et toute infraction à ces règles entraine des sanctions appliquées immédiatement sur le terrain par les arbitres. Chaque équipe a derrière lui une armée de supporters et quelquefois on assiste à des affrontements entre supporters d'équipes adverses quand celles-ci jouent un match surtout un match décisif pour son avenir.
D'autres jeux qui font partie de notre univers
Depuis longtemps les jeunes de chez nous et même les vieux toutes catégories sociales confondues ont une passion dévorante pour les dominos. Un violon d'Ingres n'aurait pas pris autant d'importance chez les plus mordus. Le jeu se fait à deux lorsqu'il n'y a pas de partenaires intéressants et beaucoup plus souvent à quatre pour que le jeu prenne l'allure d'une compétition. Les chevronnés aiment jouer à quatre, deux joueurs contre deux. Chaque groupe rivalise d'ardeur pour l'emporter après un certain nombre de parties. Et l'équipe gagnante fière d'avoir remporté la victoire quitte la salle en se dandinant et en laissant à l'équipe perdante le soin de payer les consommations comme le veut la règle. La rencontre se fait au café maure, salle plus ou moins grande qui peut accueillir plusieurs groupes de joueurs qui se font entendre par leur joie, leurs cris, leurs interpellations.
Mais le jeu de domino peut se pratiquer partout. On découvre çà et là au fil du temps, des groupes jouant aux dominos que certains trouvent merveilleux ; le jeu permet de se détendre à moindre frais. Mais les plus mordus du jeu sont ceux auxquels on pense moins. On a trouvé attablés jouant avec acharnement des psychiatres désireux de se défouler, des recteurs d'université dont on ne veut pas donner plus de détails, des professeurs de toutes disciplines, mais on ajoutera qu'il s'agit d'êtres humains qui vivent sous tension et qu'ils viennent là pour se déstresser.
On à ces catégories de joueurs, des bergers, des artisans. Ce jeu est réputé bon pour une remise en forme physique et morale. Et c'est un jeu populaire de toutes les couches sociales, contrairement au jeu de carte pratiqué par une catégorie de personnes qui cherchent à se démarquer des masses joueuses de dominos. La prédilection de nos adultes va aussi vers la pétanque. On se met à plusieurs pour le plaisir immense de lancer des boules métalliques uniquement pour le plaisir de gagner en touchant les cibles visées. C'est un jeu qui intéresse ceux du 3ème âge quand il y a un endroit tranquille comportant une distance suffisante pour le lancer.
Des jeux de prédilection pour les enfants d'avant le portable
Il y a de vieilles traditions pour les jeux d'enfants, surtout des campagnes. Ces jeux varient selon les saisons et l'âge. Les échasses ont une saison précise, celle qui correspond à la taille des arbres qui procure beaucoup de matière première. Eux-mêmes se chargent de les tailler et en fonction de leurs désirs, chacun essayant de les faire plus hautes que celles de leurs camarades. On a l'impression d'assister à un carnaval quand un ensemble de jeunes monte sur les échasses et non seulement ils font l'effort de ne pas tomber mais s'exercent à courir sous le regard admiratif des gens qui les observent.
Puis vient la saison de saute mouton arrive. Elle dure un temps au cours duquel, par consentement mutuel, des enfants sautent sur le dos des autres. Ces derniers prêtent à leur tour leur dos pour que les premiers leur saute dessus. Et après que le temps de saute mouton est passé comme par enchantement, les enfants passent aux toupies qu'ils font tourner à l'aide d'une grosse ficelle fixée à un doigt. Les plus ingénieux fabriquent eux-mêmes leurs toupies qu'ils regardent tourner et ils en sont fiers en ayant l'impression d'avoir inventé des objets mobiles.
Conformément aux habitudes, dés que les toupies paraissent fastidieuses, les petits joueurs passent à autres chose, par exemple aux billes, on les voit partout s'adonnant avec habileté à ce jeu qui les passionne mais pour un temps limité et comme ils sont imprévisibles, ils passent aux cerceaux qu'ils font rouler partout à l'aide d'un long fil métallique qu'ils tiennent à la main à l'aide d'un manche en bois. C'est à qui peut faire rouler le plus gros cerceau, on les voit passer fièrement avec des cerceaux de toutes sortes, des petits, des grands exhibés joyeusement et ils roulent tous avec l'impression de faire marcher une voiture. D'ailleurs il leur arrive de se tamponner pour accentuer le jeu. Quel plaisir de les voir s'acharnant les uns contre les autres !
Contrairement aux hommes qui jouent toujours avec le même engouement aux dominos, matin et soir, tous les jours et toute la vie, les enfants tels qu'on les connait partout et dans tous les temps, aiment le changement, après avoir joué aux billes pendant un certain temps, ils se sentent un peu lassés, passent aux billes ou au fusil fait de branche de sureau capable de produire des détonations semblables aux pétards allumés. Mais avec l'arrivée du portable aussi bien en ville qu'à la campagne, partout la mentalité a changé brutalement. Les jeunes ne pensent qu'au football sinon ils ont la tablette.


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