, S'étendant sur une superficie de 4 327 ha, la commune de Boufarik est entourée par pas moins de 9 communes. Avec l'arrivée de l'occupation française, la population autochtone était installée aux alentours de l'actuelle ville. Ce n'est qu'après 1920, que les premiers algériens ont commencé à s'installer dans l'actuelle ville, qui de tout temps a constitué un centre agricole dont les produits agricoles et l'arboriculture fruitière prédominaient. D'ailleurs, cette localité de la plaine de la Mitidja, était réputée par ses allées ombragées par des platanes majestueux et ses senteurs géranium. La ville est devenue à force de labeur un pôle économique pour la région. De l'avis de certains de ses habitants, cette ville qui porte celui des Oranges, fait aujourd'hui triste mine et n'arrive pas à reconquérir sa place. Ainsi, en absence d'un marché couvert de fruits et légumes, le commerce informel s'est réactivé au niveau de cette ville après avoir été éradiqué quoique difficilement. La rue Cherchali connue communément sous le nom de « Zenket el Arabe », reste le foyer de ce commerce. Elle attire des dizaines de jeunes dont des produits. Quoique, les services de sécurité ont mis les moyens en imposant une surveillance accrue dans cette rue populaire afin d'imposer la réglementation, les acteurs du commerce informel ont la peau dure. Utilisant, des charrettes ou des camionnettes, ces commerçants à la sauvette ont investi non seulement la rue Cherchali, mais aussi les alentours de la mosquée Bachir Ibrahimi, provoquant ainsi un désordre indescriptible et gênent la circulation. Les fidéles de la Mosquée ont contesté cette présence qui dégrade non seulement le cadre de vie des citoyens mais, les empêchent d'accomplir leur prière dans le calme et la sérénité. «Avec ce vacarme provoqué par ces vendeurs, l'environnement immédiat de la placette s'est détérioré », nous dira un voisin, qui affirme que la ville a perdu sa quiétude. Ce phénomène gagne du terrain de plus en plus même dans certains commerces légalisés où le droit du passage sur les trottoirs est confisqué par ces commerçants qui étalent leurs produits sans aucune impunité. Devant cette ampleur, les services de sécurité semblent dépassés pour pouvoir faire face à ce phénomène de société où des jeunes trouvent le gain facile en imposant leur diktat. Il faut dire aussi que les nouveaux élus, sombrent dans un mutisme total et oublient leur engagement fait aux citoyens avant les élections locales. Non seulement l'informel fait rare, mais l'anarchie gagne aussi le terrain. Ainsi, les places publiques qui ont connu une grande opération d'aménagement, servent de lieu de stationnement pour véhicules qui défient même les services d'ordre. La société civile lance un appel aux autorités afin de mettre fin à cette situation.
