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Les jeunes Algériens n'ont qu'une seule idée en tête : quitter le pays
Publié dans La Nouvelle République le 11 - 07 - 2018

Dans la nuit de lundi, plus précisément aux environs de 1 h du matin, une embarcation de pêche, avec à son bord une dizaine de harraga qui était poursuivie par les gardes-côtes, a été neutralisée dans la zone du Vivier, à Ras-El-Hamra dans la zone côtière de la ville.
Selon une source sécuritaire, l'embarcation a été repérée par la marine nationale à plusieurs mille marins au nord d'Annaba. Celle-ci a été accostée rapidement par la frégate des gardes- côtes, les harragas ont décidé alors de faire demi-tour. Les gardes-côtes ont alerté la Gendarmerie nationale qui s'est dépêchée sur les lieux pour les accueillir, a-t-on informé. Or, le phénomène de l'émigration clandestine est revenu dans le quotidien des Annabis où 5 embarcations de fortune avec à leur bord pas moins de 98 harraga ont été arraisonnées entre 7 et 15 mille marins au nord du Cap de Garde, par les gardes-côtes, en permanence en alerte depuis le début de la saison estivale.
Les aventuriers jeunes ont levé l'ancre pratiquement au même moment, mais à partir des différentes plages et criques du littoral annabi. Selon nos informateurs, ces derniers, âgés de 18 à 31 ans, sont originaires d'Annaba et d'autres wilayas. Les tentatives de fuite sont certes régulièrement contrariées par les éléments des gardes côtes de la façade maritime/Est, mais des embarcations réussissent malgré tout à contourner le dispositif de surveillance et à atteindre les côtes italiennes.
A rappeler que le phénomène des harragas à partir des côtes annabies, longues de 80 km, remonte à la fin de l'année 2006. Depuis plus précisément le 31 décembre 2006 au soir où pas moins de 150 harragas à bord d'une trentaine d'embarcations avaient suivi les traces du chemin de l'exil volontaire d'un ex-marin-pêcheur qui a découvert, une semaine après, les nouvelles routes maritimes Annaba – île de Sardaigne.
Des filières spécialisées dans le passage des clandestins, la fabrication des embarcations et la vente de matériels nécessaires à la navigation ont vu le jour dans la région. Ainsi, il ne se passe pas une semaine sans que l'on signale le départ d'un ou plusieurs candidats depuis les plages de Sidi Salem, de Chetaibi ou encore du Cap de Garde et ce, dès que les conditions climatiques le permettent.
La Sardaigne : le grand rêve des jeunes
Certainement la Sardaigne est devenue l'île la plus convoitée par les touristes et surtout par les immigrés clandestins venant des pays magrébins à bord de petites embarcations de pêche, certains d'entre eux avaient réussi la dangereuse traversée en accostant vers les plus belles plages de l'île comme croit-on savoir celles de chia, la cala corsala et sur autres plages aussi. Les plus célèbres sont : les dunes de piscines sur la Costa Verde, la Pelosa , la Cala Sisine et la plage de Scoada située à San vero Milis. Son golfe d'orosei constitue l'une des côtes les plus sauvages d'Italie, il se caractérise par des parois, des baies, des rives inaccessibles, des cavernes profondes et des plages merveilleuses.
L'île de la Sardaigne est une région autonome d'Italie depuis 1948 possédant une population évaluée à 1,6 million d'habitants et près de 1,3 million de locuteurs parlent la langue sarde avec un groupe majoritaire sarde de 81,2%. Le sarde, sardu ou sadru est l'une des langues romanes soit 85% des résidents de cette ile comprennent ce langage. Dans cette option, il convient de souligner que dans cette ile réside une communauté de 28.500 habitants parlant le catalan.
La Sardaigne a été successivement envahie par les Phéniciens venus du Liban. La communauté sarde n'avait pas cessé de réclamer auprès de Rome des droits linguistiques dans les années soixante-dix dont le but d'une revendication de langue sarde comme une langue nationale avec un statut.
Sur le plan de l'immigration clandestine qui notamment est devenu un phénomène alarmant où des centaines et des centaines de jeunes Algériens et Africains à la recherche d'une vie meilleure hors de leur pays bravent presque chaque jour la mort avec une idée fixe «partir vaille que vaille». Des milliers de jeunes sans espoir ni avenir sont tous désormais obsédés par l'action d'El Harga afin de pouvoir rejoindre l'Europe via les villes d'Oran et d'Annaba devenues avec la force des choses célèbres.
En effet, avant de choisir les voies de la clandestinité, la plupart de ces jeunes citoyens à fleur de l'âge ont tenté de croire que parmi les leurs, ils finiront par trouver un emploi stable, un toit pour fonder une famille ou du moins des gouvernants à même de leurs assurer dans leur pays un Smig de dignité. Hélas rien de tout cela. Et ils sont des milliers «3 000 candidats en 2006».
Ces nombreux jeunes préparent la route d'avance pour quitter dans la majorité des cas leurs familles et entourage sans prévenir. Les circonstances du départ sont variables et critiques. Certains le font à l'improviste, souvent dans des conditions précaires sans avertir les parents et dans le plus grand secret pour ne pas faire partager à leurs proches leur pénitence.
Tel avait été le cas de ces dix jeunes candidats à l'émigration irrégulière partis sur une embarcation de fortune la nuit du 17 avril 2007 depuis la plage d'El Chatt laissant derrière eux des familles en proie à un stress qui avait duré depuis plusieurs mois. Des familles honorables, honnêtes, sans problèmes qui à leur tour découvrent le mépris et l'ingratitude des gouvernants.
Durant notre enquête journalistique, nous avons eu l'occasion de prendre connaissance des multiples démarches et efforts entrepris par l'un des parents et lus la plupart des requêtes qu'il avait remis en mains propres aux consuls de Tunisie à Annaba, le consul général d'Algérie à Tunis, l'ambassadeur de Tunisie à Alger, ainsi qu'à notre ministère des Affaires étrangères à l'époque et bien plus. Pourquoi prendra-t-on autant de temps pour répondre à l'attente de ces pauvres familles ? Quand on sait combien les moyens de communication sont aisés. Si ce n'est le mépris de l'autre quand il est pauvre et démuni.
Tout porte à croire que ces gens ne sont dignes d'intérêt que durant les courtes campagnes électorales pour leur extirper leurs voix. D'autres par contre saisissent une opportunité après bien des hésitations et des peurs pour ne pas dire des découragements, finissent par se décider «La décision de partir tourne dans ma tête depuis trop longtemps», disaient-ils la même chose sans regret.
En effet, ce fut une triste nuit du 17 avril 2007 à minuit lorsque dix jeunes brûleurs de routes originaires de la ville d'Annaba avaient disparu aux larges des côtes tunisiennes après avoir embarqué abord d'une embarcation de pêche très simple et fragile. A l'aide de boussoles avec aussi quelques litres d'huile d'olive et des pattes de datte, ils avaient décidé au péril de leurs vies de traverser les 280 km de la mer.
Comment peut-on rester insensible face à cette mère démunie, contrainte de brader ses bijoux le dessein de se déplacer vers la Tunisie et qui finalement revient plus désemparée de n'avoir obtenu aucune nouvelle sur le sort de son fils. La même maman éplorée et vidée de ses forces de crier son indignation à l'adresse de nos responsables : «Nous nous résignons devant le sort qui nous frappe.»
Et d'ajouter : « Je ne comprends pas l'indifférence et le mépris de nos gouvernements devant ce phénomène de société qui tourne à la tragédie, car c'est tous les jours ou presque que des départs dans les mêmes circonstances que celles de nos enfants ont lieu à partir de nos côtes.» Et levant les mains au ciel pour se demander. «Si c'était le fils d'un général ou d'un ministre, on aurait certainement sorti toute la logistique et remuer ciel et terre avec les fonctionnaires et les militaires payés avec l'argent du contribuable», avouait-elle. Nous nous remettons à Dieu Tout-Puissant.


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