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La Sardaigne : le cauchemar des familles de harraga
Publié dans La Nouvelle République le 31 - 05 - 2016

Des informations fraîches se sont échangées ces dernières 48 heures entre le centre national opérationnel de surveillance et de sauvetage algérien avec les gardes-côtes italiens le cas de la disparation récente d'une embarcation transportant 15 candidats à l'immigration clandestine originaires de la ville de Annaba qui ont pris le large dans la nuit du 26 au 27 mai dernier à partir de la plage de Sidi Selem à destination de la Sardaigne en Italie sans donner signe de vie.
Leurs familles ont alerté les gardes-côtes de la wilaya qui ont entamé des recherches sans résultat alors la marine italienne a confirmé selon un confrère la découverte d'une embarcation renversée près des côtes de l'île en question. A ce sujet il faut savoir que la folie de partir vers l'étranger ne cesse de s'accroître dans les esprits de tous les jeunes Algériens. L'île de la Sardaigne : le grand rêve des jeunes Certainement, la Sardaigne est devenue l'île la plus convoitée par les touristes et surtout par les immigrés clandestins venant des pays magrébins à bord de petites embarcations de pêche, certains d'entre eux avaient réussi la dangereuse traversée en accostant les plus belles plages de l'île comme croit-on savoir celles de Chia, La Cala Corsala et sur autres plages aussi. Les plus célèbres sont : les dunes de piscines sur la Costa Verde, La Pelosa, La Cala Sisine et la plage de s'Arena Scoada située à San Vero Milis. Son golfe d'Orosei constitue l'une des côtes les plus sauvages d'Italie, il se caractérise par des parois, des baies, des rives inaccessibles, des cavernes profondes et des plages merveilleuses. La Sardaigne est une région autonome d'Italie depuis 1948 possédant une population évaluée à 1,6 million d'habitants et près de 1,3 million de locuteurs parlent la langue sarde avec un groupe majoritaire sarde de 81,2%. Le sarde, sardu ou sadru est l'une des langues romanes soit 85% des résidents de cette île comprennent ce langage. Dans cette option il convient de souligner que dans cette île réside une communauté de 28 500 habitants parlant le catalan. La Sardaigne a été successivement envahie par les Phéniciens venus du Liban. La communauté sarde n'avait pas cessé de réclamer auprès de Rome des droits linguistiques dans les années soixante-dix dont le but d'une revendication de langue sarde comme une langue nationale avec un statut. Sur le plan de l'immigration clandestine qui notamment est devenue un phénomène alarmant où des centaines de jeunes Algériens et Africains à la recherche d'une vie meilleure hors de leur pays bravent presque chaque jour la mort avec une idée fixe : «partir vaille que vaille». Des milliers de jeunes sans espoir ni avenir sont tous désormais obsédés par l'action d'El Harga afin de pouvoir rejoindre l'Europe via les villes d'Oran et de Annaba devenues avec la force des choses célèbres. En effet avant de choisir les voies de la clandestinité, la plupart de ces jeunes citoyens à la fleur de l'âge ont tenté de croire que parmi les leurs, ils finiront par trouver un emploi stable, un toit pour fonder une famille ou du moins des gouvernants à même de leurs assurer dans leur pays un Smig de dignité... Hélas rien de tout cela ! Et ils sont des milliers «3000 candidats en 2006». Ces nombreux jeunes préparent la route d'avance pour quitter dans la majorité des cas leurs familles et entourage sans prévenir. Les circonstances du départ sont variables et critiques. Certains le font à l'improviste, souvent dans des conditions précaires sans avertir les parents et dans le plus grand secret pour ne pas faire partager à leurs proches leur pénitence. Tel avait été le cas de ces dix jeunes candidats à l'immigration irrégulière partis sur une embarcation de fortune la nuit du 17 avril 2007 depuis la plage d'El Chatt laissant derrière eux des familles en proie à un stress qui avait duré plusieurs mois. Des familles honorables, honnêtes, sans problèmes qui à leur tour découvrent le mépris et l'ingratitude des gouvernants. Durant notre enquête, nous avons eu l'occasion de prendre connaissance des multiples démarches et efforts entrepris par l'un des parents et lu la plupart des requêtes qu'il avait remis en mains propres aux consuls de Tunisie à Annaba, le consul général d'Algérie à Tunis, l'ambassadeur de Tunisie à Alger, ainsi qu'à notre ministère des Affaires étrangères à l'époque et bien plus. Pourquoi prendra-t-on autant de temps pour répondre à l'attente de ces pauvres familles ? Quand on sait combien les moyens de communication sont aisés. Si ce n'est le mépris de l'autre quand il est pauvre et démuni. Tout porte à croire que ces gens ne sont dignes d'intérêt que durant les courtes campagnes électorales pour leur extirper leurs voix. D'autres par contre saisissent une opportunité après bien des hésitations et des peurs pour ne pas dire des découragements, finissent par se décider. «La décision de partir me taraude l'esprit depuis trop longtemps !», disaient-ils. En effet ce fut une triste nuit du 17 avril 2007 à minuit lorsque dix jeunes «brûleurs» de routes originaires de la ville d'Annaba avaient s'avère-t-il disparu aux larges des côtes tunisiennes après avoir embarqué à bord d'une embarcation de pêche très simple et fragile. A l'aide de boussoles avec aussi quelques litres d'huile d'olive et des dattes, ils avaient décidé au péril de leurs vies de traverser les 280 kilomètres de la mer. Comment peut-on rester insensible face à cette mère démunie, contrainte de brader ses bijoux le dessein de se déplacer vers la Tunisie et qui finalement revient plus désemparée de n'avoir obtenu aucune nouvelle sur le sort de son fils. La même maman éplorée et vidée de ses forces de crier son indignation à l'adresse de nos responsables : «Nous nous résignons devant le sort qui nous frappe.» Et d'ajouter : «Je ne comprends pas l'indifférence et le mépris de nos gouvernements devant ce phénomène de société qui tourne à la tragédie, car c'est tous les jours ou presque que des départs dans les mêmes circonstances que celles de nos enfants ont lieu à partir de nos côtes.» Et levant les mains au ciel pour se demander : «Si c'était le fils d'un général ou d'un ministre, on aurait certainement sorti toute la logistique, et remuer ciel et terre avec les fonctionnaires et les militaires payés avec l'argent du contribuable. Nous nous remettons à Dieu Tout-Puissant.»

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