«Pour avoir une sous-traitance compétitive, il faut encourager la mise en place des conventions cadres de sous-traitance et de partenariat entre groupes industrielle et PME», c'est ce qu'a indiqué hier M. Kemal Agsous, président de la Bourse algérienne de la sous-traitance. En effet, la sous-traitance industrielle est actuellement au centre des débats de politique économique nationale en rapport avec la nécessité d'un développement industriel intégré. Pour cela, le cercle d'action et de réflexion autour de l'entreprise a organisé cette événement, d'autant qu'un salon international de la sous-traitance se tiendra à Alger du 20 au 23 novembre 2018. «Le nombre total des entreprises algériennes activant dans la sous-traitance industrielle ne dépasse pas les 900 entreprises, soit 10% seulement des entreprises du tissu industriel contre 20% à 30% en Tunisie et au Maroc», souligne M. Agsous. «Face à une conjoncture économique très difficile liée entre autres au déséquilibre de la balance des paiements, il est urgent d'aller vers un accroissement de l'utilisation des capacités de productions nationales synonyme de réduction des importations de biens et services industriels (équipements, pièces de rechanges, consommables, études, etc.)», a fait savoir M. Agsous. Dans ce cadre la sous-traitance peut et doit jouer un rôle clé à travers la création d'un tissu de PME couvrant l'ensemble des activités de sous-traitance liées aux secteurs aussi divers que, Sidérurgie, métallurgie, Mécanique, Electrique électronique, Plastique et Matériaux de constructions. D'autres industries naissantes telles que la construction de véhicules ou encore des énergies renouvelables peuvent jouer à moyen terme un rôle de puissant vecteur de développement de la sous-traitance industrielle. Aussi la création de l'emploi et l'accumulation technologique nécessaire à l'optimisation de la chaîne de valeur de l'ensemble du secteur industriel. Entre autre, parmi les projets lancés en 2017 dans cette activité figure essentiellement l'unité de production de pneumatiques pour véhicules légers et utilitaires à Sétif, initiée par l'entreprise Iris. A ce projet s'est ajoutée l'usine de fabrication de verre Africaver (Jijel) qui devra participer aux efforts de consolidation du domaine de la sous-traitance à travers la production de pare-brise, vitres latérales, rétroviseurs ainsi que des verres blindés pour les véhicules militaires. Ainsi, une usine de fabrication des sièges de voitures a été lancée par la société Martur Algeria Automotive Siting (Oran), qui sous-traite pour le compte de Renault Algérie. Des projets de sous-traitance ont également été promus dans le secteur public à travers la signature de deux conventions-cadres entre le groupe Sonatrach et les groupes industriels publics Elec El Djazair et Algerian Group of Mechanics (AGM). Pour permettre un meilleur partenariat public-privé pour le développement de la sous-traitance industrielle, une convention-cadre a été signée dernièrement entre la Coordination des bourses de sous-traitance algériennes et quatre groupes industriels publics. Plus encore, il a été opté pour la formule des clusters dans plusieurs filières pour mieux structurer les investissements et instaurer des pôles industriels régionaux spécialisés : clusters industriels de la mécanique de précision, de boissons et des TIC. Enfin, il est à noter que CARE est une association à but non lucratif agréée en janvier 2003. Organisé en think tank, son principal objectif est de contribuer à l'amélioration des conditions de développement économique et social du pays, à travers la réflexion, la communication et la promotion de toute initiative économique positive.