Soutenir les différents aspects de la recherche historique de manière «précise et continue». «Telle est la nécessité pour les historiens et spécialistes», a souligné le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, lors de sa visite jeudi à Aflou (Laghouat) à l'occasion de la commémoration du 62ème anniversaire de la bataille de Chouabir. Dans ce contexte, le ministre a déclaré que cette recherche sur l'Histoire vise à «contribuer à l'unité et la cohésion, et à renforcer la fierté nationale». Aussi, a-t-il appelé les responsables du secteur à élargir le programme d'action en vigueur pour préserver l'Histoire et la léguer aux jeunes générations, en leur inculquant les principes et idéaux de Novembre, à travers la tenue de séminaires, conférences et journées d'études sur l'Histoire. Abordant «l'âpre» bataille de Chouabir comme un haut fait d'armes de la Révolution, Zitouni a affirmé que les travaux de cette conférence seront édités dans une publication qui inspirera le thème de films documentaires et qui sera distribuée dans les musées de wilayas, les centres culturels, les établissements scolaires et les universités. Dans ce registre, il a dressé un bilan des réalisations de son historique : 43 musées de wilaya, 16.000 heures d'enregistrements de témoignages, 32 films documentaires, en plus de la distribution de toutes ses publications réalisées depuis 1962 aux universités, centres culturels et bibliothèques communales. Sur un autre plan, le ministre a abordé la finalisation du recensement précis de l'ensemble des cimetières de Chouhada, des centres de torture et des centres de commandement durant la guerre de libération, ainsi que des stèles commémoratives à travers le territoire national. Pour rappel, la bataille de Chouabir, qui a été qualifiée de «Mère des batailles», a eu lieu le 3 octobre 1956 dans la zone de Chouabir entre les communes d'El-Ghicha et Aflou, au Nord-ouest du Djebel El-Gaâda (wilaya de Laghouat), et a engagé quatre compagnies de l'Armée de libération nationale. Selon des sources historiques, elle a fait pas moins de 40 Chahids (martyrs), parmi les moudjahidine et des habitants sans défense de la région. L'âpreté des combats ont fait 1.375 morts et près de 500 blessés dans les rangs des forces coloniales françaises, en plus de la destruction de plus de 90 véhicules militaires.