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Bonne année Algérie 2019
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 12 - 2018

L'année 2018 s'achève et commence l'année 2019. Bonne année Algérie 2019, devant éviter toute sinistrose mais également toute autosatisfaction source de névrose collective. Force est de reconnaitre en cette fin d'année 2018, la prédominance de la rente des hydrocarbures qui irrigue toute l'économie et le corps social : Sonatrach c'est l'Algérie et l'Algérie, c'est Sonatrach.
1- Le pouvoir d'achat des Algériens est tributaire à plus de 70% de la rente des hydrocarbures brut et semi brut et est donc un pouvoir d'achat artificiel et avec la crise de confiance Etat –citoyens, tous les segments de la société veulent leur part de rente, et immédiatement, quitte à conduire le pays au suicide collectif. Le blocage étant d'ordre systémique. Les différentes dévaluations du dinar algérien qui était coté un dinar 5 dollars en 1974, puis 45 dinars un dollar en 1994 étant passé à 81 dinars un dollar en 2013, à 118 dinars en 2018 qui en principe constituent un dumping à l'exportation, n'ont pas permis de dynamiser les sections hors rente. 83% du tissu économique est constitué de petits commerce/services et 95% du tissu industriel en déclin de petites PMI/PME non initiés au management stratégique.
L'Algérie souffre toujours du monopole, source inefficience, à tous les niveaux, et connait un dépérissement du tissu productif dont l'industrie représente à peine 6% du produit intérieur brut. Le modèle mis en place depuis l'indépendance politique, ayant misé sur les infrastructures moyen uniquement de développement entre 2000/2018, semblable à celui de 1980/1988, trouve ses limites. Il est assis essentiellement sur la bureaucratie et la dépense publique via la rente des hydrocarbures. Bien que depuis quelques années émergent de véritables managers tant au niveau du secteur privé qu'au niveau du secteur d'Etat mais soumis à des entraves bureaucratiques qui favorisent les rentes spéculatives.
2- Comme j'ai eu à le souligner récemment dans une interview à Radio France internationale RFI et Radio Algérie Internationale, il faut bien considérer que l'économie algérienne est une économie léthargique et rentière. Que se passera-t-il lorsque la rente diminuera, ou s'éteindra quasiment, au rythme de la baisse prévisible des devises issues des hydrocarbures, du fait de leur épuisement d'où l'urgence de réfléchir à la transition énergétique afin de favoriser leur remplacement progressif par d'autres sources d'énergie. Les équilibres macro financiers actuels sont éphémères sans de profondes réformes institutionnelles et microéconomiques. L'objectif est la mise en place d'un Etat de Droit passant par l'indépendance de la justice et d'institutions démocratiques, tenant compte de notre anthropologie culturelle.
J'ai eu souvent à le souligner en direction des pouvoirs publics algériens, il s‘agit d'éviter de dépenser sans compter. Le développement durable tenant compte du défi écologique, en ce XXIe siècle, se fonde essentiellement sur la bonne gouvernance et la valorisation du savoir si l'on veut dynamiser les sections hors rente dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux. Y a-t-il une prise de conscience des défis nombreux qui attendent l'Algérie ? A-t-on tiré les leçons de la chute des hydrocarbures de 1986 avec les incidences désastreuses pour le pays, économiques, sociales et politiques ?
3- Quelle perspective pour l'Algérie en cette fin d‘année 2018 ? Si les résultats sont loin, très loin des potentialités que recèlent le pays du fait d'une gouvernance mitigée, et elles sont nombreuses, je suis pourtant confiant car le pays recèle d'importantes potentialités, surtout les compétences humaines richesse bien plus importante que toutes les réserves d'hydrocarbures. Pour cela, outre une profonde moralité des personnes chargées de diriger la Cité, l'on doit revoir la gouvernance et donc l'actuelle politique socio-économique qui ne peut que conduire à l'impasse et donc à l'implosion sociale à terme.
La lutte contre la corruption, les transferts illicites de capitaux, qui existent depuis l'indépendance politique, mais qui a pris des proportions alarmantes du fait que l'on a injecté des sommes colossales sans prévoir de mécanismes de contrôle et une réelle décentralisation pour rapprocher l'Etat du citoyen , devient une urgence de l'heure. L'on ne saurait ignorer les effets de la mondialisation à la fois positifs mais pervers sans régulation, devant insérer les projets futurs dans le cadre de l'intégration du grand Maghreb pont entre l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique, pour la stabilité et une prospérité partagée de la région.
4- L'Algérie est à la croisée des chemins. Il faut éviter toute autosatisfaction, contraire au vécu quotidien de l'immense majorité des Algériens, mais également éviter toute sinistrose : tout ce qui a été réalisé entre 1963-2018 n'est pas totalement négatif. Mais il reste beaucoup d'insuffisances qu'il s'agit impérativement de corriger par une mobilisation générale, du fait des tensions géostatiques et budgétaires à venir, autour d'un large front social, mais devant tolérer notre différence . Le défi des nations en ce XXIe siècle, monde en perpétuel mouvement est la maîtrise du temps, tout pays qui n'avance pas recule forcément. Il y a maintenant unanimité nationale et internationale.
Si l'Algérie rate le cap du développement entre 2019/2022, elle sera éternellement un pays sous-développé avec d'importants remous sociaux et politiques avec des interférences étrangères. C'est sa dernière chance. Aussi, le changement de cap de la politique économique et sociale avec soubassement une vision stratégique et un nouveau mode de gouvernance, grâce à un dialogue fécond et productif, personne n'ayant le monopole du nationalisme, s'impose pour des raisons de sécurité nationale. L'Algérie a toutes les potentialités de sortie de crise. Agissons, loin des discours démagogiques qui ne portent plus pour le bien-être de l'Algérie.
Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international


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