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Les expressionnistes de chez nous et d'ailleurs
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 03 - 2019

Il s'agit de peintres qui ont travaillé dans un domaine spécifique, celui qui a consiste à véhiculer des messages à forte densité sémantique qu'il appartient à chacun de décrypter.
La peinture est un art très complexe, mais c'est aussi pour celui qui choisit ce mode d'expression apaisant, une libération dans un monde de brutes, semé d'embûches. Avec seulement un pinceau et des couleurs, il s'invente un univers multidimensionnel en polychrome où la vie n'est pas toujours facile étant donné les vicissitudes d'un devenir incertain, près de toute forme d'agression et loin de tout ce qui peut être un facteur de bonheur : une nature luxuriante au printemps ou à d'autres saisons au milieu desquelles des êtres vivants différemment et qui sont là pour constituer un décor polymorphe. La peinture expressionniste est un moyen magique par lequel on dit au monde comment on le conçoit et la façon dont on se représente chacun des éléments naturels qui le compose.
Un univers détestable ou de rêve
Avec des gestes habiles et précis en maniant e pinceau on se l'invente, on se laisse guider par ses sentiments ou ses désirs et la main fait l'essentiel avec le mélange des couleurs et qui fait rapidement des représentations humaines dans des décors souvent tristes et inspirés du réel. Le peintre Issiakhem, comme son ami intime Kateb Yacine, a des moments pour peindre et quand il est en état d'inspiration débordante, il va très vite avec son pinceau tenu dans son unique main, l'autre a été emportée par une grenade américaine qu'il a manipulée à Relizane, pendant la Seconde Guerre mondiale alors qu'il était tout jeune garçon. Il a peint avec la main gauche durant toute sa carrière d'artiste. Destin tragique, mais qui lui fait rencontrer en chemin une sommité de la littérature et du théâtre algérien, Kateb Yacine.
Deux sommités qui ont cheminé ensemble et qui avaient tous les deux une parfaite maîtrise du mode d'expression, les couleurs pour l'un, le verbe pour l'autre. Les arts ne connaissent pas de frontières et la seule fois qu'il nous a été donné de les voir réunis, c'était en compagnie d'une vieille femme de la campagne qui a chanté avec une voix magnifique, une chanson d'Aït Menguellat. Et quand on parle de la main, on ne peut s'empêcher de penser à la seule main de M'hamed Issiakhem qui a été capable de réaliser de grands chefs-d'œuvre. Quand il parle, il use d'images à fortes connotations comme les éléments naturels, parlant des jeunes de chez nous, il dit qu'ils aiment la fleur sans l'avoir planté. Il existe d'autres peintres algériens dont les œuvres s'inscrivent dans le mouvement expressionniste comme le portraitiste, Azouaou Mammeri qui a réalisé des portraits magnifiques de personnages sur les visages desquels on peut lire la tristesse, la joie, l'émotion et toutes sortes de sentiments qui reflète un état d'âme.
Mammeri est devenu peintre sans avoir fait l'école des beaux arts. Il a la fonction d'instituteur à ses débuts, il venait de sortir de l'Ecole normale. Pendant ses premières années, il a eu le privilège de rencontrer un collègue dessinateur, Mammeri s'est essayé à cet art merveilleux et il a réussi et du dessin à la peinture, il n'y a pas une grande distance. C'était entre 1910 et 1920. Il s'est mis à la peinture des portraits et ses tableaux étaient magnifiques. Depuis, il a participé à des expositions internationales : de Paris en 1937, de Barcelone, de Montréal.
C'était la consécration. Mais aujourd'hui, avec le recul, on se dit que les peintres de chez sont devenus de grands artistes talentueux par eux-mêmes et sans avoir bénéficié d'une formation spécifique. De plus chez nous il n'y avait de traditions de peinture ancienne comme dans les pays d'Europe où les peintres peuvent être inspirés par des aînés. Issiakhem et Mammeri n'ont pas connu d'aînés en peinture pour s'en inspirer. Ils tous les issus de familles modestes, exerçant des activités agricoles ou artisanales pratiquées pour survivre. Quel mérite ont-ils eu d'être devenus des peintres de génie, ayant inventé chacun son genre pictural, et qui ont pris à des compétitions internationales.
Un autre génie de la peinture expressionniste : Van Gogh
Concernant ces peintres expressionnistes, ils ont fait un travail gigantesque de construction d'univers personnalisés et collectifs tels qu'ils les ont dans leur imaginaire. Beaucoup se sont inspirés du grand maître du genre. Ainsi, Von Gogh a montré la voie de l'expressionnisme à bien des peintres allemands et autrichiens qui ont opéré la rupture avec le courant traditionnaliste puisant à pleines mains du grand maître hollandais connu pour sa touche vigoureuse et sa juxtaposition des couleurs vives et complémentaires qui ont aidé les adeptes à trouver la voie d'une expression propre. Pour intensifier cet aspect expressionniste de jeunes peintres allemands, adeptes du genre qui ont réalisé des œuvres respirant bien l'enthousiasme pour les couleurs vibrantes et la touche nerveuse qu'ils ont découvertes chez Van Gogh. D'autres, groupe de Munich, tombés sous le charme du peintre hollandais la même approche émotionnelle des paysages.
«Les champs de légumes» reprend la technique de Van Gogh. Plus tard l'expressionnisme se répand comme une traînée de poudre, y compris chez les traditionnalistes. «Des tournesols» si chers à Van Gogh ont été repris sous le titre «Soleils d'automne».Le père de l'expressionnisme a réalisé des toiles de grande valeur, fortement évocatrice de situations dramatiques aux couleurs naturelles. «Champ aux coquelicots» en est un exemple de tableau à forte coloration expressive qui porte l'auteur de l'œuvre au zénith, étant donné les nombreux signifiés de dénotation et de connotation auxquels il renvoie. Parmi d'autres chefs-d'œuvre de Van Gogh, il y a surtout celle qui porte le titre évocateur «Le moissonneur» qui fait penser à une œuvre littéraire de grande valeur de type romanesque, tant il a une lourde charge sémantique ; il peut donner lieu à une série d'interprétations et c'est un chef d'œuvre qui peut valoir une fortune. Mais «La fille à l'orange» bat tous les records comme tableau expressionniste.
Il y a une décennie il a été estimé à 30 millions de dollars. Le chef d'œuvre peut être comparé à un best seller de la littérature : pièce qui a marqué son temps ou à une grande œuvre musicale. La fille est en réalité un garçon blond et qui serait le fils d'un modeste menuisier. Donc que dire de ce détail important chez ce peintre hors du commun qui a peint des personnages réels qu'il présente sous des couleurs chatoyantes et trompeuse ; tel cet enfant tenant une belle orange et habillé d'une robe bleue marquée par de vifs traits de pinceau.


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