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Cheïkh Aïchouba Mostefa dit Si Safa
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 03 - 2019

Parmi les personnalités de marque qu'a connues la ville de Mascara, il y a lieu de citer le grand Cheikh Aïchouba Mostefa.
Sa vie
Le Cheikh Aichouba Mostefa est né le 22/01/1915 à Mascara. Issu d'une famille pieuse et dévote, il laissait apparaîitre dès son très jeune âge des signes précurseurs d'intelligence et de clairvoyance. C'est à ce moment que son père Cheikh Moualay Benmadani, alors ténor en liturgie et linguistique se décide à le confier au grand jurisconsulte Ahmed Bechergui chez qui il apprend inextenso le coran à dix (10) ans. A 14 ans (1929), il accomplit en imam sa première prière des tarawih à la mosquée Sidi Bouskrine. Parallèlement, il se fait reconfier à son père qui lui a fait apprendre et inculquer les grands axes des éminentes figures de la pensée musulmane, tels « «Alfiat Ibn Malek», Sidi Khellil, Katar Ennada et autres.
A l'âge de 17 ans, il voulait obtenir l'autorisation de son père pour aller parachever ses études à la grande mosquée de Zitouna en Tunisie. Mais son père, avec armature et un grand pincement cœur, ne pouvait exaucer ce vœu, tellement qu'il ne pouvait imaginer sa séparation aussi éphémère soit elle avec sa progéniture. C'est alors qu'il lui répondit littéralement : «Mon cher fils, je comprends tes sentiments de déception ; mais si tu veux obtenir mon assentiment, tu vas te rendre compte que ta Zitouna est ici près de moi.»
Le jeune Si Safa n'avait alors qu'à se résigner. Cela ne l'empêche pas d'élargir ses connaissances en côtoyant les grands maitres de son temps tels le Cheikh Sidi Mostefa duquel il a appris l'art du Tadjwid et les Cheikhs, Belgarde Aek Benchlih et le grand mufti de Mascara Bkara Bel Hachemi. Il s'est également imprégné du soufisme par le grand maître Sidi Adda Bentounes, le leader de la confrérie alaouite de Mostaganem qu'il avait illico adopté et ne cessait de l'appeler Safa (clarté). A l'indépendance, il a été nommé CADI, puis Imam jusqu'à sa mort le jeudi 16 Mars 1995 à Mascara. Ses obsèques et son enterrement ont constitué un fait exceptionnel à Mascara et ses environs. D'ailleurs, de par la foule monstre qui l'a accompagné à sa dernière demeure après la prière du Vendredi, son enterrement n'a pu avoir lieu qu'à la prière d'el asr.
Ses pensées
Le Cheikh Si Safa était trop imbu des principes de la patrie et de l'unité nationale, abolissant le formalisme et l'extrémisme qu'il jugeait «étranger à notre saine religion». C'est ainsi qu'il aimait et exhortait toujours à l'unité des rangs lors de soutes les occasions, évoquant les glorieux, illustres et nobles aïeux de la patrie, en se basant sur la première référence de l'Islam qu'est le Coran : «Ne soyez pas comme ceux qui se sont séparés et différenciés après qu'ils aient reçu la preuve divine.» Il recevait avec amertume et cœur brisé les informations rapportant les actes terroristes et de barbarie perpétrés dans notre pays et autres nations musulmanes. Il ne cessait de soutenir toujours : «Je n'aime pas que ce qui se passe chez nous soit la risée des juifs. J'aurais aimé le contraire.»
Ses prêches visaient également une autre optique qu'est le développement scientifique, se mettre au diapason de la modernité dans son sens le plus noble, en orientant les jeunes à apprendre les sciences, langues et civilisation des autres nations. Il était toujours, gai, souriant et hospitalier. S'il abolissait une attitude, c'était bien la simulation et l'imposture. Il était perspicace en disant la vérité, ne craignant guerre perte de profit, voire de vie. Son dernier prêche dans sa mosquée Cheikh Zoubir de Bab Ali s'était articulé sur la soumission à Dieu, les principes du Coran et de la sunna, ordonnant de s'éloigner de tout qui pouvait attirer du déshonneur au croyant.
Durant ses derniers jours dans son lit d'hôpital, il a reçu un groupe de visiteurs de différents âges. Il leur a rappelé les bons moments qu'il avait passés avec eux alors qu'ils étaient ses élèves, puis luttant contre sa maladie en prononçant difficilement ses mots, ne s'est pas empêché de leurs faire un bref prêche sur la sainteté de l'esprit, la perfection de tout travail accompli, le bannissement de la négligence et la fainéantise, invoquant le hadith de notre prophète Mohamed (que le salut de Dieu soit sur lui) : «Dieu accorde sa miséricorde à toute personne qui accomplit un travail et le perfectionne.»
Ses Œuvres
Un grand ensemble de prêches de tribunes lors de diverses occasions religieuses et nationales qui sont soit écrites ou enregistrées, beaucoup d'écrits en religion, littérature, histoire et surtout des poèmes d'éloges à notre prophète Mohamed (que le Salut de Dieu soit sur lui). Des signes et tableaux divers d'illustration de l'écriture ottomane (le RASME) du saint Coran. Des manuscrits sur la résolution des problèmes sur la charîa et la jurisprudence. Il a laissé beaucoup de disciples dont son frère AEK. Nombre de ses anciens élèves ont occupé ou occupent de hautes fonctions à l'intérieur et à l'extérieur du pays.
Reconnaissances
Cheikh Si Safa a fait l'unanimité sur sa science sa droiture son patriotisme et la sainteté de son esprit. Durant la guerre de Libération nationale, il a été arrêté et amené avec d'autres moudjahidine au stade communal de la ville, ou il a été sommé de se soumettre à des travaux pénibles. Voyant cette scène écœurante, toute la foule des Moudjahidines s'était révolté, et chacun parmi elle voulait se porter volontaire pour remplacer Si Safa dans cette rude besogne. C'est ainsi que les chefs coloniaux se sont rendus compte que ce marabout (comme ils l'appelaient) ne méritait guère un tel traitement, et il fut épargné.
Conclusion
Cheikh Si Safa aimait tellement l'Algérie, au point où il s'intéressait même de près aux joutes sportives, les plus diverses auxquelles l'Algérie avait pris part. D'ailleurs, il a pleuré de liesse après la victoire de l'Algérie sur l'Allemagne au Mondial espagnol de 1982. En ce vingt-quatrième anniversaire de sa mort, sa famille et toute une ville s'en remémore et savent qu'il a laissé un vide cruel, mais se résigne au destin du Tout Puissant.


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