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Toutânkhamon, le roi oublié
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 03 - 2019

Fils d'Akhenaton, le pharaon Toutânkhamon a régné de -1335 à -1326 avant J.C. Son histoire est racontée dans «Toutânkhamon, le trésor du pharaon», exposition ouverte hier, samedi, à Paris. Il s'appela d'abord Toutânkhaton, avant de changer de nom.
Il a été oublié pendant des millénaires, jusqu'à son nom, effacé dans la lignée des pharaons par ses successeurs. La malédiction de Toutânkhamon qui fait tant fantasmer, c'est surtout la sienne. Le pharaon, qui a régné de -1335 à -1326 avant J.C., est d'abord victime de la mauvaise image à son époque de son père, Akhenaton. Ce pharaon révolutionnaire, décrit comme étrange, voire «mystique» à la fin de sa vie, à tel point que sa femme Nefertiti, à la beauté légendaire, préféra aller vivre dans un autre palais, s'était mis à dos tout le clergé local en abolissant le culte de tous les dieux anciens, au profit d'un seul, Aton – d'où son fils nommé d'abord Toutânkhaton – qui incarne le disque solaire.
Une crise majeure. Les historiens relèvent que ce père tout-puissant et d'une radicalité inouïe a aussi bousculé – de manière positive – l'art égyptien immémorial : il refuse les canons de beauté traditionnels et impose d'être représenté avec réalisme, mâchoire presque chevaline et ventre à l'embonpoint bien visible. Il change aussi de capitale, passant de Thèbes (Louxor) à Amarna, plus au nord, le long du Nil.
Toutânkhamon accède au trône dans ce climat de division. Son nouveau nom symbolise la restauration des dieux anciens et du premier d'entre eux, Amon. On ignore si c'est vraiment lui ou les puissances qui l'entourent – religieuses, politiques, militaires – qui annule toutes les décisions de son père. Après sa mort, on l'élimine de la lignée, considérée comme salie. Il devient pour des siècles un fantôme, à l'abri dans son tombeau de la Vallée des rois.
Un sang congénital
Le jeune pharaon n'a pas été gâté par la nature. Des tests ADN récents ont montré qu'il est issu de l'union de son père et de l'une des sœurs de ce dernier, peut-être parce que Nefertiti n'avait donné au roi que des filles. Lui-même épouse une demi-soeur – pas du tout un tabou dans l'Égypte ancienne – qui lui donne deux bébés filles mortes nées. On retrouvera leurs momies et caveaux dans le tombeau royal. Affublé d'un sang congénital, d'un léger pied bot, le jeune roi a aussi souffert de paludisme, comme l'ont montré les équipes de Zahi Hawass, le grand spécialiste égyptien actuel.
Très affaibli, il meurt probablement à 19 ans des suites d'une chute de char. Après dix ans de règne, soit deux quinquennats, quand même. «On a pillé toutes les tombes sauf la sienne, parce que c'était l'enfant roi oublié. On ne l'a pas cherché pendant des millénaires. Et il a ressuscité», résume Dominique Farout, conseiller scientifique de l'exposition. « Il vit», c'est le dernier mot affiché en grand à la Villette. Il nous fait courir, en tout cas.


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