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Dans la lucarne :La grande aventure de l'égyptologie nourrit l'imaginaire de l'humanité
Publié dans El Watan le 02 - 03 - 2006

Grand moment d'investigation historique, la trilogie Egypte -diffusée sur France2 - s'est attachée à la campagne de Howard Carter, l'archéologue britannique qui découvrit, contre tout espoir, le tombeau de Toutânkhamon, l'un des ultimes pharaons de la XVIIIe dynastie.
Carter n'était pas un chasseur de trésors. Il était motivé par une formidable passion, un amour dévorant de l'Egypte ancienne. Son idée fixe était de retrouver Toutânkhamon. Il était fasciné au-delà de toute mesure scientifique par ce personnage dont les multiples mystères n'avaient pas été dévoilés. Pour Carter, c'était une forme de quête du chaînon manquant. L'archéologue parviendra à ses fins dans des conditions éprouvantes, quelquefois mortifères car il travailla toujours dans un climat d'hostilité jamais dissimulée. Toutânkhamon reposait dans une tombe modeste qui ne pouvait en aucun cas être celle d'un pharaon. Mort à l'âge de 18 ans, ce roi qui n'avait jamais réellement régné propose d'innombrables pistes sur les circonstances de son décès. Toutânkhamon aurait succombé à un violent coup porté à la base de son crâne, associé à une blessure de l'une de ses jambes qui aurait engendré un septicémie. Le jeune pharaon était environné de puissants ennemis dont le plus féroce était le grand prêtre Aÿ qui sera d'ailleurs proclamé pharaon à la mort de Toutânkhamon. Aÿ avait déjà tenté de renverser le jeune roi, mais sans succès, car Toutânkhamon était encore protégé par le puissant général Horemheb qui attendait lui aussi son heure : il convoitait également le trône. Entre Aÿ et Horemheb, c'était le jeu du chat et de la souris. Les deux intrigants étaient associés dans l'exercice du pouvoir. Toutânkhamon était monté sur le trône alors qu'il avait entre 8 et 9 ans. Il avait succédé à Smenkhkarê, pharaon sans véritable envergure qui souffrit toujours d'être dans l'ombre du grand Akhénaton, Aménophis IV, dont il prit la suite. Horemheb, général des armées d'Akhénaton, pesa sans doute dans le choix de Toutânkhamon comme pharaon. Il voulait sans doute gagner du temps et faire barrage à l'ambition de Aÿ. Ce dernier estimait mériter le trône. Il était le père de Néfertiti, qui avait eu le statut de Grande Epouse d'Akhénaton. Ce qui avait valu à Aÿ le titre de père divin qui lui permettait de rôder dans les allées du pouvoir. Contre ces caractères aguerris, Toutânkhamon était désarmé et il fut réduit à la portion congrue tout le long de son simulacre de règne. Lorsqu'il meurt, Aÿ le fait enterrer dans la tombe qu'il se destinait et entreprend de se construire un monument grandiose dans la vallée des singes. La manœuvre fut entourée du plus grand secret. Elle ne fut connue que de l'épouse du défunt Toutânkhamon, Ankhésenpaamon, fille de Néfertiti, qui appela au secours les Hittites, ennemis jurés de l'Egypte. Aÿ qui avait épousé la veuve de Toutânkhamon la fit vite disparaître pour haute trahison. C'était déjà un pharaon usé par l'âge. A sa mort, Horemheb qui s'était enfin autoproclamé pharaon fit disparaître toutes les traces de l'existence de Aÿ. Ce dernier n'avait pas eu plus d'égards pour Toutânkhamon dont il avait gommé toute marque de son passage terrestre. Sans doute Carter, malgré toute sa rigueur scientifique, avait-il été bouleversé par la personnalité pathétique de Toutânkhamon, sa fragilité dans une époque de terribles enjeux politiques et militaires. Une époque troublée qui n'a pas empêché l'émergence d'une civilisation égyptienne raffinée qui est de nos jours encore à l'examen. Il a fallu des milliers d'années pour que Howard Carter se penche sur le destin hors norme de Toutânkhamon. C'est grâce à l'archéologue britannique que l'égyptologie s'est enrichie d'un segment essentiel à sa connaissance. Howard Carter, vieilli et désabusé, meurt dans l'indifférence générale en 1939. Au moins son rêve fou s'était-il accompli avec en prime toutes ces portes qu'il a ouvertes sur une époque formidable qui fut celle des grands bâtisseurs, des médecins prodigieux et des fins lettrés. Carter a enrichi l'humanité de la connaissance d'un pan d'histoire humaine qui serait demeuré obscur sans lui. Aussi obscur que ces limbes où les morts de l'ancienne Egypte avaient la certitude de pouvoir revivre. C'est de cette extraordinaire aventure que l'imaginaire des hommes ne finit pas de se nourrir.

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